Il faut que je partage avec vous ma joie...
Cette année j'étais bien décidée à faire un vrai sapin. Mais un vrai, comme au temps de ma jeunesse.
Alors, depuis la mi-novembre, je magasine dans mes petits endroits de cachettes aux trésors. J'y déniche en tout une quinzaine de boîtes de boules de Noël des années 50. De vraies raretés! Les boules de Noël, c'est sans intérêt si elles ne peuvent pas se casser. J'ai même une cafetière et une sucrière, des boules peintes à la main, des longues, des petites, d'autres en sucres, et un village complet en mica et carton.
Donc, ce week-end du 8 décembre dernier, j'ai demandé à mon fils de choisir le sapin enneigé que nous avons faufiler sur le banc arrière de la voiture pour ensuite le faire sécher toute une nuit en le déposant dans son pot d'eau. Je "capottais" littéralement, pour employer le vrai terme québécois. Ce qui signifie qu'on est au ciel, aux anges quoi... Çà sentait Noël dans toute la maison! Le vrai Noël de mon enfance...Sécurisant, rempli de chaleur...
Les lumières, les boules, les glaçons; on s'entend, les vrais, tout fins, ceux qui nous collent dans les mains, pas ceux pesants et épais.. J'ai même déniché de vieilles boîtes vierges! Puis, la crèche au pied, sans oublier le petit ange qui veille au dessus...Et au sommet de l'arbre, l'ange, symbole ultime de protection divine...
Le chef d'oeuvre terminé, les mains recouvertes de gomme de sapin, les épines décorant le plancher de la salle à manger, j'étais complètement épuisée. Mais c'est pas grave! Il faut endurer pour se payer la beauté finale de la chose...
Je suis en admiration devant mon sapin, un vrai, comme lorsque j'étais petite....Je l'examine de long en large, le sens, le montre à ceux qui ont la chance ou le malheur de frapper à ma porte, comme une petite fille...
Seul hic, il n'y a pas de trous dedans et il n'est pas croche comme les sapins qu'on va chercher dans le bois, les plus beaux, les imparfaits...
Mais,il faut bien vivre avec son temps. De plus c'est très écologique. Mon beau sapin est recyclé ensuite. Saviez-vous qu'un sapin artificiel prend 400 ans à se décomposer?J'ai donné le mien très rapidement par l'entremise des petites annonces sur Internet. Il aura une seconde vie. Ainsi, rien n'est perdu, tout est recyclé. Fantastique... Et en plus, çà sent divinement bon, je parle évidemment de mon vrai sapin...
La technologie du XXI e siècle a donc ce côté magique et à la fois fantastique dont on a tous intérêt à se servir. J'ai toujours cru qu'il y avait en l'homme ce petit quelque chose d'inconscient qui le poussait à survivre, irrésistiblement....
Et vive la Terre!
C'était l'histoire de mon sapin....