Ce billet, étant la suite de
celui-ci, continuons:
L'article suivant , très représentatif de la réalité, a été écrit il y a 2 ans. Il semble pourtant que depuis ces deux dernières années , rien de vraiment tangible et significatif n'ait été entrepris, parole de maman qui a dû placer son jeune en centre pendant deux longues années.
De plus, en rajoutant
La chartes des droits et libertés de la personne on aura toute une
explosion de non sens. , problème no 2.
Je l'ai vécu avec les fugues répétées de mon fils l'an dernier: "maman, c'est tellement facile maintenant de sortir." C'est le système au complet et la loi qu'il faut réviser du tout au tout. Ces mesures sont totalement désuètes et tout à fait inappropriées à la réalité de ce que vivent nos jeunes en difficulté.
Été 2006
Ce que je souhaitais pour mon fils, c'est un support de prévention efficace et solide et des gens qui écoutent vraiment ce que j'ai à dire. Quelle illusion... Après plusieurs signalements stériles avant 2006, un seul a retenu l'attention à l'été 2006 mais j'ai pédalé
et gueulé. Heureusement, j'ai eu la chance à l'époque d'avoir avec moi un duo de policiers fantastiques . On ne les a pas lâché au téléphone, durant presque deux heures. Signalement retenu. Dans les semaines qui ont suivi, évaluation par une petite jeunesse qui n'avait pas d'enfants, tirée à quatre épingles et qui refusait de me donner de la crédibilité. Un jour, j'ai dû lui dire:
-Pour que je sois crédible à vos yeux, je pense que je vais vous recevoir un bon matin en robe de chambre et en talons hauts, les cheveux pas lavés, avec une caisse de bière sur la table, comme ça, j'aurai plus de chance de me faire écouter!!!!
J'étais épuisée, mon fils avait des difficultés, manquait l'école. Je ne pouvais plus pour l'instant le reprendre avec moi. Le père lui, l'a repris... Dans le bureau de la petite demoiselle, j'ai mis mon poing sur la table lorsqu'elle m'a annoncé, après sa petite évaluation et bien calmement, que la sécurité de mon garçon n'était pas compromise et qu'elle fermait donc le dossier:
-Il faut vous contrôler madame.
-Non, je ne me contrôlerai pas!!!! Je vous dis que le père est violent et que mon fils est en danger, comprenez-vous ça????
-Le papa nous a assuré que ça ne se reproduirait plus, que c'était un incident isolé. De plus, il a décidé de s'occuper de son fils. Il y a donc un parent pour s'occuper de lui. Pour le moment, sa sécurité n'est pas compromise. Je ferme le dossier.
-Il va recommencer, il va recommencer, et mon fils a des difficultés!!!!
-Elle n'arrêtait pas de me ramener le conflit parental, à la source du problème. Je croyais devenir folle. Elle fonctionnait comme un robot, sans coeur...
-Vous pouvez être certaine que je ne vais pas laisser les choses aller comme ça!!!! Tiens, j'aurais envie d'écrire une pièce de théâtre avec tout ce que je vis ici!!! C'est insensé!!!
-Je vous comprends mais nous fonctionnons avec des lois. Si ça se reproduit, vous nous rappellerez. Allez voir votre avocate...
-Alors vos lois sont pourries!!!!!
Et je suis sortie en rafale... Un mois plus tard, le papa récidivait, je portais des accusations de voie de fait contre lui et mon fils entrait en centre. Bravo... Le mal était fait. Là, on pouvait s'occuper de lui... Je vous épargne pour le moment tout ce qui a pu se passer durant son placement.
Février 2008
On parle de
"l'intérêt de l'enfant", ce terme, bien que protecteur au départ, a été utilisé à toutes les sauces, si bien qu'il représente en ce moment une réelle nuisance pour la sécurité du jeune. Je m'explique: lorsqu'un père vient d'être acquitté pour voie de fait parce que son jeune a refusé de porter plainte contre lui, lorsque ce jeune a été manipulé par ce dernier qui lui a doré la pilule en lui affirmant haut et fort:" Je vais te sortir du Centre moi", lorsque ce parent fait une demande de garde légale tout juste après son acquittement alors que le moment n'est , de toute évidence, pas approprié du tout, que l'équilibre de mon garçon est encore très fragile, que je proteste auprès de la TS de mon garçon, que cette dernière a le pouvoir de faire arrêter ces procédures dans ce que je juge le gros bon sens et
"l'intérêt" de l'enfant, que cette démarche est par la suite encouragée par les intervenants au dossier sous prétexte que c'est le choix du parent, qu'il est libre de le faire et que c'est "son droit", que, de plus, mon fils a choisi de son plein gré de retourner chez son bourreau, qu'il faut respecter "sa décision" dans
"son intérêt" et bien, je pense que le problème est extrêmement grave...
"Tout enfant a droit
à la protection,
la sécurité et à l'attention
que ses parents
ou les personnes
qui en tiennent lieu
peuvent lui donner.
Tout être humain
Dont la vie est en péril
a droit au secours"
Charte des droits et libertés de la personne, art. 39Source de l'image; Logo des Centres Jeunesse du Québec