Bien oui, enfin la lumière.
Pas pour Fafouin mais pour moi. Lutte infernale afin de sortir d'une dérive de l'âme vers la noirceur. Terrible. C'est la 2e année consécutive que ça m'arrive. Et toujours à partir de la mi-septembre. J'ai remarqué que ce trou noir coïncide avec la fin de mes brasses dans la piscine, eau froide oblige.
Je m' y suis fait prendre une autre année. Maintenant je sais; il faut que je remplace mes brasses par autre chose d'aussi intense. Obligatoire! Cette fois-ci j'ai compris...Vélo stationnaire intensif en remplacement de la piscine en plus de mes marches rapides quotidiennes avec mes chiens. Et vlan, me revoici sur le "On". Libération et reprise de ma joie de vivre!
Vous croyez vraiment que je suis toujours stable et forte? Détrompez-vous. Pendant tout le mois d'octobre, j'ai vécu une lutte intérieure intense avec le noir. Je ne veux plus revivre ça. L'an prochain je vais palier au déficit et sauter immédiatement sur le vélo lorsque les brasses piscine seront terminées. Bref, je dois poursuivre l'exercice intensif toute ma vie au moins 30 minutes par jour. C'est ça ma porte de sortie, mon énergie, un des billets vers le bien-être et bonheur intérieur assuré.
Fafouin maintenant.
Première "re-visite" à Bordeaux fortement déficitaire pour moi. Pas bon d'aller là dans ma période noire. Pourtant, tout le monde est si gentil avec moi mais, rien ne passe. En sortant, je reprends ma carte de visite en larmes. Peux pas faire mieux, ça coule tout seul. Ils doivent être habitués avec ça, je ne m'en fais pas trop. Suis en train de remettre en question mes visites pour le moment. Ça n'a aucun bon sens de me présenter là en lambeau, je ne serai d'aucune utilité pour personne. Prenons le temps de reprendre des forces là!
Puis, de jour, comme de soir, je rumine... Me fais du mal et me flagelle carrément, repense aux moments doux de l'enfance de mon fils, ces moments précieux figés dans le temps, rien que ces instants précis où rien de toutes ces choses horribles ne s'étaient encore passées. La vie était là qui l'attendait à bras ouverts. Cours mon enfant, cours! La joie au coeur, le bonheur dans les yeux, un sourire comme c'est pas possible, dieu qu'il semblait heureux cet enfant lorsqu'il jouait avec ses camarades au soccer, puis au basket et enfin dans ses cours de karaté. Non mais, je ne me suis pas trompée, je le voyais ce bonheur, cet équilibre, j'y étais, spectatrice de cette joie de vivre.
Et puis voilà, le vent donne une sacrée raclée, venant balayer à tout jamais ces instants remplis de cette immense pulsion de vie vers l'avenir. Et vlan, cela n'est plus.
Tout se bouscule en moi. La réalité vient me gifler rapidement... Mon fils est un criminel... Mon fils est un criminel... Il est en prison... Il est en prison... Les deuils se multiplient... Pas d'adolescent ici, et moi qui y voyais tellement autre chose. Pas d'amis qui entrent et sortent, pas de souffle de vie, un rayon de soleil en moins dans la maison, pas de bal de finissant, pas d'avenir pour l'instant et 2 petits-enfants avortés. Des talents en réserve et aucun moyen d'y parvenir pour l'instant.
Ok, stop, c'est assez. Acceptation. Je suis passée au travers, une autre fois. Non, ne me donnez pas de prix, ni médaille, j'ai souffert le martyre.
29 novembre, sentence. Bon sens, cela me semble une éternité. Pas certaine que mon fils acceptera mon témoignage écrit. Il résiste vraiment fort. Que puis-je y faire... Rien. Absolument rien!
Je déteste les attentes et zones grises. 29 novembre, on verra. Un jour à la fois.
Depuis 2 semaines je me suis retrouvée enfin. Et vive la vie!