J'ai lu quelque part que certains auteurs passionnés et très inspirés dont j'oublie le nom, avaient pondu une œuvre complète en une semaine et l'autre en trois jours seulement. Cela m'impressionne. Mais beaucoup plus intriguant de chercher à comprendre de quelle façon ils s'y prennent. Maintenant je sais... Mais il fallait que je revienne ici pour recevoir ce cadeau.
Avant de partir, je terminais justement la lecture de la biographie de Serge Fiori: "S'enlever du chemin" et fut totalement fascinée et séduite de découvrir de quelle façon il s'y prenait pour composer. Je me disais que j'allais y puiser là une certaine inspiration pour mes jours d'écriture en solitaire dans lequel je me sens si bien. Pour s'enlever du chemin, il faut être patient et totalement à l'écoute de, sans jamais forcer, totalement libre, ouvert et, surtout, laisser entrer le silence et les brides de mots.
C'est pas compliqué finalement. Pour écrire, il ne suffit que d'être en présence du beau, le sentir et n'exister que pour lui, qu'en lui, totalement soumise, en silence, puis remercier. Le beau ça donne, ça t'agrippe de partout, généreux de bras tout agrandis n'en finissant plus d'ouvrir des tendresses d'amour pure. C'est le fleuve dense, l'horizon, les montagnes au loin et le vent toujours fidèle et amoureux. Sentir, aimer et me fondre dans le beau, de corps, d'eau, d'étoiles et d'esprit.
Et dire qu'il y a le pauvre, en attente toute une vie de se permettre peut-être un jour un mince filet d'espoir d'être heureux alors qu'il a tout, là, juste là...
Et dire qu'il y a le pauvre, en attente toute une vie de se permettre peut-être un jour un mince filet d'espoir d'être heureux alors qu'il a tout, là, juste là...
Des brides de phrases qui surgissent de nul part, jamais plus je ne les laisserai partir.