Mais qu'en est-il du bonheur?
Tout simple au fond,
En mon âme est sa résidence
Chaque jour, en paix et libre
il y inspire profondément et lentement
Tout ce dont il aspire à l'intérieur
Et ces aspirations ignorent la fin
Puisqu'il en a fait une habitude solidement encrée
Si bien que le bonheur ne sent et ne peut souhaiter
Ni accepter rien d'autre
Mon âme désire, rêve, bouillonne ardemment,
passionnément,
Toujours, inlassablement,
Puis, en chaque instant, doit sélectionner...
Elle en a si peu à faire cette âme, de 24 heures,
Les jours sont ainsi faits.
Je souhaiterais vivre 150 ans au moins
Cela me donnerait le temps et la possibilité
De faire tout, vraiment tout ,
Expérimenter au centuple
Toutes les passions qui m'habitent
Encore plus, afin de vivre, goûter une seconde fois,
Et peut-être, une 3e fois si j'en ai la chance
Ce bonheur intense
Mais voilà que je n'ai d'autre choix...
Que de sélectionner, trier, privilégier
Un instant de bonheur plutôt qu'un autre
Afin d' y accorder toute la place...
Chaque jour, consacrer un temps précieux
À laisser le souffle du bien-être
Pénétrer en moi
Tout comme une drogue enivrante
J'y ai pris goût
Le temps, ce temps qui défile
Si lentement je le veux
En un silence bienfaisant
Et sécurisant
Tel l'histoire de toute une vie
Au ralenti...
Pour Herbert, Arabesque de Schumann Op.18