le cardiologue Guy Turcotte est criminellement non responsable du meurtre de ses deux enfants. Le jury en a décidé ainsi...
Je peux vous assurer sans l'ombre d'un doute que j'aurais été une bien piètre jury dans cette histoire tout à fait monstrueuse parce qu'elle a réveillé en moi des souvenirs douloureux, mêlés d'injustice, de colère, de frustrastions et d'impuissance extrême. Cette tragique saga a fait réagir tout le Québec. Alors, imaginez pour ceux et celles qui vivent de telles horreurs, ces petites victimes puis, ceux et celles qui restent...
Je demeure avec un goût très amer, me sens extrêmement triste, parce que les lois ici au Québec ne permettent ni d'aider ou même de sauver les victimes, pas plus que d'intervenir rapidement lorsqu'une personne souffre de troubles mentaux. L'intervention se fait en dernier recours, lorsque la personne intente à sa vie ou, lorsque le mal est fait. Entre les deux, rien ne permet d'entreprendre quoi que ce soit pour éviter qu'un malheur d'une telle ampleur se produise. Et ça, c'est inacceptable et tout à fait révoltant ...
Parallèlement, on nous demande de dénoncer la violence. Je l'ai fait, il y a 5 ans, pour protéger mon adolescent. Oui, j'ai porté plainte contre le père de mon fils pour violence envers ce dernier.
Bien que le père eut admis ses gestes, il a été acquitté. Pourquoi? Parce que mon fils a refusé de le dénoncer personnellement et, à 14 ans, on a le droit de le faire et rien ni personne ne peut faire quoi que ce soit. Le papa a donc pu, tout à fait librement par la suite, continuer à détruire, et physiquement et psychologiquement mon fils, sans que personne ne puisse intervenir, à part mon fils... J'avais beau l'informer, lui répéter que c'était inacceptable, que le geste était criminel, que personne n'avait le droit de le détruire ainsi ou de le blesser physiquement. Rien n'y faisait.
Son père aurait pu depuis longtemps aller consulter. C'était sa responsabilité de le faire. Il ne l'a pas fait. Les ravages ont été énormes. Mon fils devint complètement dysfonctionnel, aux prises avec de gros problèmes de drogue et d'alcool, a volé, fut incarcéré. Nous ne faisons que commencer à ramasser les pots cassés maintenant qu'il approche la vingtaine. Heureusement, il est fort et courageux ce beau jeune homme. Un jour à la fois. Ce que le papa a fait est criminel, un crime non puni.
_______
Il y a tout près d'une trentaine d'années, un homme souffrant de mal bipolaire a laissé son travail et, en phase maniaque, a voulu brûler les documents dont il ne se serviraient plus jamais. Dans la chambre où il logeait se trouvait un vieux foyer non fonctionnel. Malgré les avertissements du propriétaire des lieux, l'homme a quand-même mis les documents au foyer et mis le feu au bâtiment. Par sa faute, une jeune femme de 24 ans est décédée. Elle avait le même âge que moi. Cet individu fut arrêté et traduit en justice pour négligence criminelle entrainant la mort puis, acquitté pour aliénation mentale. Cet homme c'était mon père.
Lorsqu'il est décédé en 2005, j'ai pris le temps de sortir les journaux de l'époque, regardé les photos, tout relu en tremblant, puis, j'ai tout fait brûler tranquillement, dans mon foyer qui représente pour moi un havre de paix. Je ne ressentais plus le besoin de conserver ces anciens articles pour me rappeler car les images, les sensations, sont encore bien présentes et ne me quitteront pour ainsi dire jamais.
À l'instant où je vous écris, je vois parfaitement bien le visage de cette belle jeune fille remplie d'avenir, ayant toute la vie devant elle, comme moi à l'époque. J'en ai voulu terriblement à mon père, je lui en veux encore... Je ressentais la mort de cette jeune fille comme s'il avait tué sa propre fille, comme s'il m'avait tué. J'étais dans une colère telle et le simple fait de me rappeler cet incident ramène mon corps dans le même état. Je me sens gonfler de l'intérieur, des picotements intenses insensibilisent tous mes membres, je ne le sens plus ce corps. Mais, je vais m'y rendre, ça va, parce que, jeune enfant, j'ai tant souffert de son incapacité et manque d'intérêt à se prendre en mains , parce que c'était sa responsabilité de se soigner, parce qu'il savait qu'il devait prendre sa médication et qu'il ne l'a pas fait et ce, à maintes reprises et parce que, cette fois-là, une jeune fille est morte à cause de lui.
Je pense que chaque être humain a le devoir, la responsabilité d'aller consulter, lorsque ça ne va pas bien dans leur tête. Lorsqu'on a entre les mains la vie et l'équilibre de petits enfants on ne peut pas se permettre cet écart et ce, par respect et amour pour eux. Le père de mon fils ne l'a pas fait, mon père ne l'a pas fait et... Guy Turcotte ne l'a pas fait. Les deux premiers ont pu continuer à vivre en toute liberté alors que d'autres personnes ont été détruites par leur faute.
Guy Turcotte pourra sans doute retrouver sa liberté sous peu. Rien pour protéger les victimes pas plus que des mesures claires mises sur pieds pour s'assurer que les gens souffrant de problèmes de santé mentale seront en sécurité, ne porteront pas atteinte à leur propre vie ni à celle d'autrui.
Je souhaite sincèrement que l'issue surprenante de ce procès puisse enfin faire soulever les bonnes questions afin que les lois soient révisées, modifiées, une fois pour tout et ce, vraiment dans le meilleur intérêt de chacun.
En ce moment, mes pensées sont pour Anne-Sophie et Olivier et la maman des enfants...
Je peux vous assurer sans l'ombre d'un doute que j'aurais été une bien piètre jury dans cette histoire tout à fait monstrueuse parce qu'elle a réveillé en moi des souvenirs douloureux, mêlés d'injustice, de colère, de frustrastions et d'impuissance extrême. Cette tragique saga a fait réagir tout le Québec. Alors, imaginez pour ceux et celles qui vivent de telles horreurs, ces petites victimes puis, ceux et celles qui restent...
Je demeure avec un goût très amer, me sens extrêmement triste, parce que les lois ici au Québec ne permettent ni d'aider ou même de sauver les victimes, pas plus que d'intervenir rapidement lorsqu'une personne souffre de troubles mentaux. L'intervention se fait en dernier recours, lorsque la personne intente à sa vie ou, lorsque le mal est fait. Entre les deux, rien ne permet d'entreprendre quoi que ce soit pour éviter qu'un malheur d'une telle ampleur se produise. Et ça, c'est inacceptable et tout à fait révoltant ...
Parallèlement, on nous demande de dénoncer la violence. Je l'ai fait, il y a 5 ans, pour protéger mon adolescent. Oui, j'ai porté plainte contre le père de mon fils pour violence envers ce dernier.
Bien que le père eut admis ses gestes, il a été acquitté. Pourquoi? Parce que mon fils a refusé de le dénoncer personnellement et, à 14 ans, on a le droit de le faire et rien ni personne ne peut faire quoi que ce soit. Le papa a donc pu, tout à fait librement par la suite, continuer à détruire, et physiquement et psychologiquement mon fils, sans que personne ne puisse intervenir, à part mon fils... J'avais beau l'informer, lui répéter que c'était inacceptable, que le geste était criminel, que personne n'avait le droit de le détruire ainsi ou de le blesser physiquement. Rien n'y faisait.
Son père aurait pu depuis longtemps aller consulter. C'était sa responsabilité de le faire. Il ne l'a pas fait. Les ravages ont été énormes. Mon fils devint complètement dysfonctionnel, aux prises avec de gros problèmes de drogue et d'alcool, a volé, fut incarcéré. Nous ne faisons que commencer à ramasser les pots cassés maintenant qu'il approche la vingtaine. Heureusement, il est fort et courageux ce beau jeune homme. Un jour à la fois. Ce que le papa a fait est criminel, un crime non puni.
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Il y a tout près d'une trentaine d'années, un homme souffrant de mal bipolaire a laissé son travail et, en phase maniaque, a voulu brûler les documents dont il ne se serviraient plus jamais. Dans la chambre où il logeait se trouvait un vieux foyer non fonctionnel. Malgré les avertissements du propriétaire des lieux, l'homme a quand-même mis les documents au foyer et mis le feu au bâtiment. Par sa faute, une jeune femme de 24 ans est décédée. Elle avait le même âge que moi. Cet individu fut arrêté et traduit en justice pour négligence criminelle entrainant la mort puis, acquitté pour aliénation mentale. Cet homme c'était mon père.
Lorsqu'il est décédé en 2005, j'ai pris le temps de sortir les journaux de l'époque, regardé les photos, tout relu en tremblant, puis, j'ai tout fait brûler tranquillement, dans mon foyer qui représente pour moi un havre de paix. Je ne ressentais plus le besoin de conserver ces anciens articles pour me rappeler car les images, les sensations, sont encore bien présentes et ne me quitteront pour ainsi dire jamais.
À l'instant où je vous écris, je vois parfaitement bien le visage de cette belle jeune fille remplie d'avenir, ayant toute la vie devant elle, comme moi à l'époque. J'en ai voulu terriblement à mon père, je lui en veux encore... Je ressentais la mort de cette jeune fille comme s'il avait tué sa propre fille, comme s'il m'avait tué. J'étais dans une colère telle et le simple fait de me rappeler cet incident ramène mon corps dans le même état. Je me sens gonfler de l'intérieur, des picotements intenses insensibilisent tous mes membres, je ne le sens plus ce corps. Mais, je vais m'y rendre, ça va, parce que, jeune enfant, j'ai tant souffert de son incapacité et manque d'intérêt à se prendre en mains , parce que c'était sa responsabilité de se soigner, parce qu'il savait qu'il devait prendre sa médication et qu'il ne l'a pas fait et ce, à maintes reprises et parce que, cette fois-là, une jeune fille est morte à cause de lui.
Je pense que chaque être humain a le devoir, la responsabilité d'aller consulter, lorsque ça ne va pas bien dans leur tête. Lorsqu'on a entre les mains la vie et l'équilibre de petits enfants on ne peut pas se permettre cet écart et ce, par respect et amour pour eux. Le père de mon fils ne l'a pas fait, mon père ne l'a pas fait et... Guy Turcotte ne l'a pas fait. Les deux premiers ont pu continuer à vivre en toute liberté alors que d'autres personnes ont été détruites par leur faute.
Guy Turcotte pourra sans doute retrouver sa liberté sous peu. Rien pour protéger les victimes pas plus que des mesures claires mises sur pieds pour s'assurer que les gens souffrant de problèmes de santé mentale seront en sécurité, ne porteront pas atteinte à leur propre vie ni à celle d'autrui.
Je souhaite sincèrement que l'issue surprenante de ce procès puisse enfin faire soulever les bonnes questions afin que les lois soient révisées, modifiées, une fois pour tout et ce, vraiment dans le meilleur intérêt de chacun.
En ce moment, mes pensées sont pour Anne-Sophie et Olivier et la maman des enfants...
Anne-Sophie et Olivier Turcotte
XXX
"Vos vies ont été volées et votre présence auprès de moi trop courte. Je me demande pourquoi des choses comme celles-là arrivent. Pour vous, j’apprenais à me dépasser pour vous accompagner dans ce monde qui est rempli de belles choses. Je suis chanceuse d’avoir été choisie pour être votre maman car vous étiez exceptionnels.
J’ai expérimenté, j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai voulu à l’occasion démissionner car avouons-le… c’est pas toujours facile d’être parent. Je vous aime et souffre de votre départ. Je garde dans mon cœur l’intensité de vos personnalités et la douceur de vos câlins et bisous. Attendez-moi, au-delà de cette vie, car les gens qui s’aiment savent s’attendre.
Olivier, mon champion et Anne-Sophie, ma grande fille prenez soin l’un de l’autre.
À bientôt mon ti-loup, à bientôt ma cocotte.
Maman xxx"
Texte d'Isabelle Gaston
"Vos vies ont été volées et votre présence auprès de moi trop courte. Je me demande pourquoi des choses comme celles-là arrivent. Pour vous, j’apprenais à me dépasser pour vous accompagner dans ce monde qui est rempli de belles choses. Je suis chanceuse d’avoir été choisie pour être votre maman car vous étiez exceptionnels.
J’ai expérimenté, j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai voulu à l’occasion démissionner car avouons-le… c’est pas toujours facile d’être parent. Je vous aime et souffre de votre départ. Je garde dans mon cœur l’intensité de vos personnalités et la douceur de vos câlins et bisous. Attendez-moi, au-delà de cette vie, car les gens qui s’aiment savent s’attendre.
Olivier, mon champion et Anne-Sophie, ma grande fille prenez soin l’un de l’autre.
À bientôt mon ti-loup, à bientôt ma cocotte.
Maman xxx"
Texte d'Isabelle Gaston
47 commentaires:
Bonjour Nanou,
Ce texte bouleversant, je l'ai lu et relu plusieurs fois. Il pose plusieurs problèmes. Et j'avoue avoir des difficultés à me faire une idée sur plusieurs aspects.
Les conséquences sont dramatiques. Des enfants sont en cause. Une mère, des parents, des amis sans oublier tous ceux dont le vécu ne peut que remonter à la surface.
Je suis sensible à la maladie mentale. Je ne me sens pas toujours habile pour juger de la responsabilité des gestes posés. Le docteur Turcotte est-il devenu fou subitement, son cerveau ne pouvant plus gérer une décharge émotive incontrôlable? Je me sens très mal placé pour me faire une idée.
J'ai plus de facilité à juger sévèrement un agresseur qui surveille et attend une victime avant de l'enlever et lui imposer un suplice fatal. Dans ce cas, je n'ai pas de pitié ni pardon.
Mais dans le cas de crime passionnel où il y a perte de contact avec la réalité, j'ai plusieurs exemples en tête qui m'empêche d'avoir la même réaction.
Mais je suis d'accord avec toi sur la nécessité de la personne pour décidé de se faire traiter. Il y a là une responsabilité pour la personne qui a perdu le contrôle de sa vie, de sa santé mentale. Et tu as raison d,en parler comme tu le fais. Je touve aussi que la socité fait peuve de molesse. S'il y a danger pour la personne et ses proches, on ne devrait pas lésiner sur les moyens et l'obligation de se soumettre à un traitement. La personne ne devrait pas avoir le choix quand le risque est trop grand.
Les services d'évaluation et de traitement sont drôlement déficients. Évidemment, on ne met pas les ressources nécessaires. C'est trop loin du crédo: l'économie d'abord. Le spectacle est désolant.
Je comprends tout ce que tu as pu vivre. C'est inhumain et révoltant jusqu'à un certain point. Je suis avec toi de tout coeur, Nanou.
que de douleurs pour cette mere,deja pour la perte de ses enfants mais aussi car personne n est responsable...
parrallelelemt a cela,j ai vecue se qu a vecu ton fils avec son pere,moi c etait un b pere,d ou ma venue au Luxembourg pour fuire tout ca...
courage a vous
c'est si dur à lire, je reviens, je vais surmonter le trop plein démotions de cette lecture
ton amie Nanou; Borderline qui s'est prise en mains et soignée avec l'énergie du désespoir
à tt à l'heure ma nanoubis
Bonjour, Nanou.
Il faudrait une petite sonnette d'alarme quand le billet que l'on ouvre est d'une telle intensité.
D'une part tu dénonces une justice qui a des lois injustes ou inadaptées, concernant la maladie mentale ( en France, ce n'est pas mieux ),avec les conséquences si dramatiques que tu évoques, d'autre part, tu lèves le voile sur une autre partie de ta vie, lorsque tu parles de ton père .
Je suis très ému.
Je connais ta sensibilité. Je sais qu'elle t'a forgée telle que tu es devenue . Je sais que tu le sais.
Et qui pourrait n'avoir pas de compassion devant de tels drames que ces situations ont créés?
Je partage ta révolte.
Mais changer " le système" n'est pas chose facile.
Je le sais moi aussi .
Je t'embrasse bien fort.
Ouf, Nanou, c'est intense...
Il existe plusieurs procédures au civil pour forcer un proche à se faire soigner si sa santé ou celle de ses proches est en danger...
Le problème, c'est la lourdeur des procédures ...
Je l'ai fait pour un ami bipolaire, il y a une dizaine d'années.Il avait vraiment dérapé et sa famille ne voulait pas s'en mêlé car il était très violent.
Aujourd'hui, je le vois régulièrement et il m'en est reconnaissant. Sa famille aussi!
Tout n'est pas perdu!
Chère Nanou
Je viens de passer plus d'une heure à lire sur Internet les faits que je ne connaissais pas, datant de 2009, puis le procès...
Je suis come Jackss, incapable de juger
l'acte me fait horreur à un degré inimaginable... les raisons qet le désespoir qui l'ont conduit à commettre cet acte, je peux comprendre, humainement ....les séparations sont horribles, celle de mes parents alors que je n'avais que deux ans, a déchiré la mienne de vie, l'abandon ou supposé tel de ma maman a eu des effets trauamtologiques intenses...
Je ne suis pas devenue Borderline par hasard, ou bipolaire...les épreuves ont fait de moi, une écorchée vive
tu me connais nanou, Herbert aussi; Néfer, ma douceur je peuse et ma gentillesse, tu connais mes fortes émotions et mes combats, et pourtant Nanou, il m'est aussi arivé de tomber dans la violence et j'ai préféré m'en prendre à moi c'est sûr..
Nul ne peut s'approprier ou commenter la souffrance e l'autre, ni la juger
je pense , mais j'y réfléchirai encore, que cet homme adorait sa femme et ses enfants, et souffrait le martyre, alors préméditation, acte d'un fou (je ne crois pas) maisdouleur insupportable, je veux croire qu'il ait voulu partir AVEC ses enfants...
moi aussi je découvre de plus en plus de choses de ta jeunesse, qui explique ta colère et ta force, ... cette force que désormais tu transmet chaque jour à ton fils pour l'aider, à GRANDIR
je t'aime très fort ma chère NanouBis...
À mon avis, les gens comme Guy Turcotte qui sont parfaitement lucide avant et après le drame ne devraient pas être traités comme ceux chez qui on a diagnostiqué une maladie mentale. Médecin en plus, il me semble qu'il était en mesure de réaliser qu'il était en détresse psychologique et demander de l'aide. Il avait les connaissances, les contacts, les moyens de s'offrir cette aide. Je reste avec un sentiment d'injustice.
Çà ramène aussi la question de la désinstitutionalisation qui, en bout de ligne, laisse l'individu et ses proches responsables gérer seuls la maladie mentale. La société s'en lave les mains.
Tu as eu plus que ta part de moments difficiles et j'admire ta sérénité et ta force face à tout cela.
c'est vraiment triste,c'est tout ce que je peut dire pour le moment,bonne et heureuse nuit Nanou
Quel beau billet, authentique, bien écrit, touchant. Bravo pour ces mots douloureux mais si clairs, Nanou la Terre. Chapeau!
Nanou,
douloureuse histoire qui me laisse sceptique quand à ce médecin. Tuer la chair de sa chair, maladie mentale ou non c'est monstrueux. Je n'ai pas eu d'enfants, mais ma mère qui souffrait de schizophrénie ne nous a jamais, jamais fait de mal, à moi et mon frère, aussi malade soit-elle avant d'être hospitalisée, contre son gré, le coeur brisé de laisser ses enfants à d'autres.
Désolée Nanou, mais ce monsieur je le crois coupable et sans remords quoi qu'on en dise. On ne m'ôtera pas ça de la tête. Surtout quand j'ai lu qu'il était soulagé du verdict; comment peut-on vivre avec sa conscience après avoir tué ses enfants. Pour ma part la mort serait une délivrance.
Je serais sans doute une très mauvaise juge, dans notre système laxiste.
Ceci dit il est vrai que les ressources pour les hommes aux prises avec des problèmes psychologiques sont quasi inexistantes. C'est désolant et injuste, absolument!
Cette injustice et cette incompréhension ressenties à la suite du verdict de cette semaine, je la ressens depuis 2009, à l'instant où nous avons été mis au courant de ce drame qui a secoué l'ensemble de notre société.
Depuis, je suis incapable de voir même la photo des enfants, j'en suis blessée profondément. Imagine si j'étais une proche de la famille...
Ton billet est intense, sensible, et je me suis efforcée de le lire jusqu'au bout, par devoir, par acquis de conscience, par solidarité avec Isabelle Gaston, comme les commentaires d'ailleurs, qui sont très représentatifs de ce qu'on entend autour de nous.
Justice était impossible à rendre dans un cas pareil. Quel qu'ait été le verdict des 11 membres du jury, dont je n'envie pas une seconde le travail et la responsabilité, je ne m'accorde pas le droit de douter que leur décision ait été celle qui devait être rendue, selon nos lois, celles qui prévalent au Québec. Eux, ne pouvaient pas se permettre d'être émotifs. Mais comment ont-ils fait? Plusieurs auront besoin d'être accompagnés après ça.
J'ajouterai seulement, au sujet de la maladie mentale, passagère, ponctuelle ou chronique, que si de se faire évaluer, aider ou soigner relève de la responsabilité individuelle de chacun, quand la personne n'est pas en mesure de prendre ses responsabilités, pour cause d'instabilité justement, à qui ça revient de prendre sur ses épaules ce qui n'est pas arrivé et qui pourrait arriver?
Le Dr Turcotte était cardiologue, il avait toutes les ressources qu'on puisse imaginer pour consulter, et il ne l'a pas fait. Ça dit quand même quelque chose sur notre impuissance à prévoir l'imprévisible, à expliquer l'inexplicable...
Désarroi, impuissance, incompréhension, révolte, souffrance, souffrance, souffrance infinie, c'est tout ce qui découle de cet acte insensé. Qu'il soit tenu criminellement responsable ou pas, coupable ou pas, déconnecté de la réalité ou pas, malade ou pas, le Dr Turcotte est déjà un homme mort.
Un texte très touchant, personne ne peut rester indifférent quand il y a des enfants martyrs. Je ne commente pas le jugement, mais comme tout le monde je suis surprise.
»Nanou
« J'ajouterai seulement, au sujet de la maladie mentale, passagère, ponctuelle ou chronique, que si de se faire évaluer, aider ou soigner relève de la responsabilité individuelle de chacun, quand la personne n'est pas en mesure de prendre ses responsabilités, pour cause d'instabilité justement, à qui ça revient de prendre sur ses épaules ce qui n'est pas arrivé et qui pourrait arriver? », dit Zoreilles. Je me demande exactement la même chose. C'est ridicule de demander à une personne malade mentale de savoir exactement quand demander de l'aide, même pour une dépression.
Je pense que le jury a fait de son mieux, compte tenu de nos lois, moi aussi. Je les plains tellement d'avoir eu à se pencher de si près sur cette affaire troublante.
Je viens de lire la chronique de Normand Lester, qui est sensiblement du même avis que toi. J'ai pour ma part un méchant doute que l'on puisse tout préparer, jusqu'à la gardienne, et s'en sortir sans verdict de meurtre prémédité. Je pense comme Lester, qu'un médecin ne se raterait pas, s'il voulait se suicider. Cela me parait évident.
Mais je n'étais pas présente et je me garde quand même quelques réserves. je ne crois pas qu'il appréciera Pinel, s'il y reste!
Je vois par contre une nouvelle qui semble tellement positive entre tes lignes. il semble que les pots cassés soient en train de se ramasser avec ton beau Fafouin? Je vous le souhaite tant, chère Nanou. Et pour lui, bien sûr, et pour toi.
Zed ♥
Bonjour Nanou.
Je pourrais te raconter des assassinats sordides dont la plupart des auteurs ont été quand même reconnus responsables. Certains méritent la prison à vie mais la perpétuité n'existe plus dans notre pays. Un jour ils sortiront, ils ont pourtant tué famille voisine entièrepar jalousie, leur propre famille (femme, enfants, parents).Un, qui pour punir sa femme dont il venait de se séparé à fait disparaître les deux petites fills avant de se donner la mort.Le dernier en date un père a tué sa femme et ses quatre grands enfants et maintenant on ne sais pas où il est. Certains autres sont en centre psychiatrique.
Je suis contente de lire que ton fils va bien. Je me pose la question de comment on peut- détruire son propre fils.
Bon courage !
Très touchant, ce texte!
Bouleversant même!
c'est très fort de lire tous vos divers témoignages, très fort...
je n'aurai pas aimé faire partie du jury...
je me sens très mal à l'aise pour juger de ces actes horribles.. je peux croire à un vrai COUP de FOLIE sans être fou
je vais aller lire les blogs de Nina
que de comms plein de pertinence...
bisou ma nanoubis
Et croyez-vous que pour autant on cessera de perpétuer les stéréotypes sexistes? Que l,on ne fabriquera plus de petites princesses séduisantes et séductrices, en compétition avec les autres princesses afin d'être choisie par un monstre violent à la mitraillette et aux habits de guerre (jeux, jouets « de garçons ») qu'elles verront, obnubilées par de puissants lavage de cerveau (tout autant que ceux des gars qui verront en elles des objets consentants et honorés de leur choix à eux, tels de beaux princes.
Même racines patriarcales. À c^té de chez moi, les dames bien enveloppées sont enfermées dans leur maison à moins que leur propriétaire ne sortent avec elle, surtout pour les enfants, qu'ils sort seul chaque fois qu'ils peut.
C'est tellement mieux chez nous où les femmes sont déjà prêtes à consommer sans emballage ni chou pour le cadeau?
Réflexion... L'homme est propriétaire de la femme, de la famille, dans la société patriarcale. Encore combien de femmes acceptent et voient même comme un honneur le fait de perdre leur nom, leur identité au profit du nom de leur propriétaire mari, même si ici c'est devenu interdit? Combien de jeunes femmes seront en blanc virginal pour être données par leur père devant le « Père » tout puissant.
NOUS avons des responsabilités face à ces attitudes. ce n,est pas le marché hypercapitaliste qui va nous y amener gratos. Il ne perdra pas de gaité de cœur plus de 50 % de son marché. les ti-trucs de filles et les ti-trucs de gars et les ti-trucs pour consoler ces deux ennemis fabriqués quand ils se font de la peine.
Zed
Ouf, y'a de l'action ici! Je tâche de vous revenir bientôt! Je suis dans les rénos... xxx
Nanou,
je n'ai pas changé d'avis pour ce qui est de mon commentaire, même si je fais parti des gens lapidaires diraient certains.
Je suis obtuse, confuse, bloquée psychologiquement, mais jamais on ne fera croire que tuer ses propres enfants peut être mis sur le compte de la maladie mentale.
Et comme Zoreilles, après réflexion je crois que cet homme est déjà mort, dans son corps et son âme. Je ne voudrais pas être dans sa peau, et encore moins dans celle de la mère, qui a commis l'horrible péché de se rendre compte qu'elle n'était pas bien dans sa vie, malgré l'amour qu'elle portait à ses enfants, et d'avoir rencontré un autre homme. Adultère, péché impardonable selon la sainte morale et la sainte église, qu'elle aussi continuera à payer toute sa vie.
Bon je me tais.
Jackss,
je sais à quel point tu es sensible aux problèmes de santé mentale...
Les conséquences ont étés dramatiques. D'abord pour Olivier qui a reçu 29 coups de couteaux et, Anne-Sophie qui en a reçu 19. La fin de vie de ces petits trésors sans défense ont été absolument horrible. Et ceux qui restent seront marqués au fer rouge à tout jamais, à commencer par la maman.
Personnellement, je suis profondément convaincue que les gestes posées découlent d'un long processus déviant et complètement dysfonctionnel. J'ai suivi ce procès à la loupe à cause de ce que j'ai moi-même vécu et plus encore car ce billet, je vais le compléter par un 3e incident...
Guy Turcotte était médecin, il avait la possibilité de consulter, de demander de l'aide. Il était incapable d'affronter les conflits. Donc, il conservait avec le temps, à l’intérieur de lui une frustration qui devenait de plus en plus grande et se réfugiait dans ses enfants pour se CONSOLER, ce que je trouve en soi, complètement dysfonctionnel au départ. Les enfants ne peuvent pas être le parent d'un parent, surtout pas à cet âge.
Je pense que la décharge émotive incontrôlable, c'est du contrôle à l'état pur, uniquement du contrôle. Nous sommes ici pour commenter un procès qui nous a tous bouleversés, j'en suis vraiment consciente. C'est pourquoi, je ne souhaite pas convaincre qui que ce soit de mes croyances et de mon point de vue. Mais, je suis heureuse que chacun d'entre vous puisse avoir la parole, et ça, je trouve extrêmement intéressant.
Dernièrement, une femme a amené avec elle ses deux petits enfants dans la rivière.Ils sont tous morts. Vous connaissez tous l’histoire...J'éprouve une grande compassion pour cette femme. Et pourtant je n'excuse pas son geste. Quelle est la différence... Va falloir que je me pose sérieusement la question... J’y réfléchis mais, bien honnêtement je crois déjà en connaître la réponse...
J'y reviens encore: je crois que lorsqu'il y a perte de contact avec la réalité, c'est qu'il y a au départ un contrôle excessif latent qui, justement, ne demande qu’à exploser... Et ici, je ne parle pas de trouble de personnalité limite.
C'est bête à dire Jackss mais, je pense qu'il y a un sérieux problème avec une chose; certains hommes ont une grande difficulté à gérer leurs émotions et pire encore, n'ont pas appris à le faire.
Je pense que ce n’est pas la société qui fait preuve de mollesse, ce sont les lois, les lois! Ici, risque trop grand = acte déjà accompli...
Tu parles pour les services d'évaluation, ouf! J'en ai fait l'expérience avec l'urgence sociale et mon fils. Mais, ils fonctionnent avec des lois DÉFiCIENTES. Ils ne font pas mal leur travail, ils appliquent simplement les lois...
Surtout Jackss, ne t'en fais pas pour moi. Cela a réveillé en moi des cauchemars passés. Ici, j'ai voulu simplement expliquer mon ressenti face à ce procès à la conclusion déroulante.
Néfertiti, oui, effectivement pour la maman, que de frustrations et de douleurs. La plus grande des épreuves il me semble...
Ton expérience me touche profondément. Merci de cette confiance à nous le livrer ici. J,espère simplement que tu as eu assez d'amour de ta maman pour avoir la capacité d'être confiante en toi afin d'affronter la vie.Je t'embrasse bien fort xxx
Nanou, prends ton temps...xxx
Herbert,
je vais y réfléchir sérieusement, d'accord. Je n'ai pas toujours conscience que ce que j'écris peut bouleverser à ce point.
Oui, l'injustice au niveau des lois.
Ici, on a désinstitutionnalisé au niveau de la maladie mentale. Pourquoi? À cause d'abus qui ont été fait dans le passé; les gens pouvait enfermer n'importe qui pour s'en débarasser, tu comprends? Alors, les lois ont été par la suite très très sévères... Mais, malheureusement à l'opposé de ce que c'était. Le juste milieu n'a pas encore été saisi.. Rien pour aider nos gens qui souffrent pas plus que pour ceux qui doivent vivre et subir leur délire...
Mon père... il faut croire que c'était vraiment le moment pour commencer à en parler. Je savais que je devais commencer par quelque chose. Voilà c'est fait. Ce n'est pourtant que la pointe de l'iceberg...Et pourtant, je l'ai aimé mon papa... Au delà de la maladie, il était unique, sensible aimant... J'ai été aimé de mes deux parents. Un papa au prise avec la maladie mentale et une maman très très forte dans tout ça.
Ma sensibilité, je crois qu'elle vient de mon père,la force, de ma mère...
Herbert, bien honnêtement, ma révolte est bien présente. L'image de Guy Turcotte me dégoute. Changer le système n'est pas facile. Mais, je crois en la voix de chacun, la force de toutes les voix réunies.
Je suis une visionnaire. Il y aura une manifestation devant le palais de justice de Montréal, le 6 août prochain. J'y serai.
Peut-être un jour je raconterai... Herbert, reçois toute ma tendresses xxx
Le Factotum,
désolée,comme je disais à Herbert, je ne suis pas toujours consciente de l'intensité de mes billets.
Je connais toutes les procédures à suivre au civil. Pour ce qui est des procédures via l'urgence social: à éviter, c'est de la pure perte de temps. Et si je veux procéder par moi-même, je dois m'atteler bien solidement: tu connais toi quelqu'un qui a réussi à faire interner une personne souffrant de trouble de personnalité limite sans que celle-ci ait fait une tentative de suicide?
La lourdeur des procédures, c'est ça. Décourager au départ le plus grand nombre de gens possibles afin qu'il y ait le moins de procédures possibles en cour...Un petit bonus avec ça? Je ne ris pas...
Ma mère a souvent dû aller chercher un ordre de cours pour mon père... Et ce ne fut pas de tout repos.
Avant d'avoir cette ordre de cour, on était souvent obligés de sortir de la maison, les 3 enfant et maman, parce que c'était "sa " maison. Alors, mon père avait toute la maison à lui,le champs libre à sa démence et maman devait faire des pieds et des mains afin qu'on ne soit pas trop ébranlés. On avait tous de l'école le lendemain et elle, est devait travailler pour subvenir à nos besoins...
Tout n'est pas perdu mais ça prend des voix, beaucoup, beaucoup de voix pour dénoncer!
Je sais que tu comprends...
Nanoubis,
je ne sais trop de quelle façon te répondre, toi si sensible. Mais, j'ai le devoir de le faire en toute honnêteté, car c'est ce que je suis et tente de demeurer, honnête.
Je sais que tu n'es pas devenue borderline par hasard. Mon Fafouin non plus. En connaître les raisons est un énorme pas vers la guérison. Mon fils est en train de faire ce cheminement là, maintemant. C'est pas si mal pour un jeune homme de 19 ans.
___________
L'acte me fait horreur au plus haut point. Pour moi, c'est l'apogée ultime du pur contrôle sur autrui. Rien qui ressemble à de l'amour: "Tu veux la guerre? Tu l'auras". Ce sont les paroles de Guy Turcotte, peu de temps avant le meurtre.
Je le dis haut et fort. Je ne suis pas la douce et tendre Nanou qui pardonne tout. Ce Guy Turcotte, je ne suis plus capable de le regarder. De voir sa photo me dégoûte. Ses enfants il les aimaient pourtant si mal, s'en servait comme d'une bouée de sauvetage pour penser ses propres blessures et ses incapacités à pouvoir gérer et régler ses conflits intérieurs et ses émotions.
Je ne crois pas que Guy Turcotte aimait sa femme. Je crois, secrètement qu’ il la considérait, elle et ses enfants comme sa possession.
Il savait que le liquide lave-vitre ne tuait pas et que les gens avaient le temps de le retrouver avant qu'il ne meure. Il était médecin...
Ma jeunesse, ouf... Bien sûr, je trouverai la force de raconter...
Je t'aime aussi Nanoubis , très fort xxx
Pierre F,
parfaitement, je suis totalement en accord avec toi. L'acte isolé n'en est en fait pas un. C'est le résultat de toute une panoplie de circonstances, de frustrations et de douleurs non résolue, non acceptés et non comprises.
Il ne faut pas oublier que la dépression , si telle était le cas, n'empêche pas une personne d'être lucide et qu'elle fait partie des troubles de santé mentale.
Oui, cette foutue désinstitutionnalisation! J'en ai parlé un peu plus haut. Tout un tout l'autre. Serait-il possible de trouver un juste milieu??? L'homme est-il à ce point si con????
Pierre,je ne crois pas avoir de mérite, les moments difficiles sont derrière moi, toujours. Je demeure une personne foncièrement positive et j'aime par dessus tout la vie!
Simo,
mon petit fidèle... Rassure-toi, mes nuits sont toujours calmes et douces. Je remercie toujours le ciel d'être en vie, matin et soir mais ça, ce sera pour un autre billet... Bizous à toi xxx
Femme Libre,
merci mais là, franchement ça me gêne... Oui, authentique, je ne peux faire autrement, mais, est-ce vraiment une qualité ou un défaut... je me suis butée à tant de murs, justement à cause de ma grande gueule!
Je t'embrasse fort xxx
Pour les autres,
soyez rassurés, je vous reviens pour répondre à chacun...
Dans la dépression majeure, ma chère Nanou, il y a possibilité de pensées noires extrêmes. Il fait noir, noir, noir. Une telle dépression peut mettre ou pas la vie en péril. Il y a des termes médicaux exacts, si quelqu'un les connait.
Zed ¦D si contente, si heureuse pour Fafouin, qui chemine! S'il savait tout le monde qui est derrière lui et derrière toi!
xxx
Bonne lecture!
Zed
Encore autre chose qui devrait t'intéresser, Nanou.
Re-Zed
Zed,
je connais les effets d'une dépression majeure, j'en ai déjà fait une dans ma vie et, oui, les pensées suicidaires sont bien présentes. La dépression est excessivement douloureuse intérieurement. Je vais aller lire tes infos ce soir. Je dois me reposer.Merci Zed...
À tous,
je vous reviens dès que je peux, je ne vous oublie pas!
Moi itou, misère à poil, mais sans perdre le gout de vivre, il y a un terme exact que j'ai oublié. Épuisement professionnel pris trop tard. On VEUT pas retourner là...
♥
Lise qui n'a pas de blogue,
bienvenue dans mon petit monde!
Alors, tu connais bien la maladie mentale toi aussi...
Sans remords, je ne crois pas mais, concentré sur lui-même, narcissique, oui... Comme toi, j'ai été choqué de voir qu'il était soulagé du verdict, comme si c'était un simple incident de parcours. Quel que soit le verdict, il devra vivre avec cette horreur pour le reste de sa vie. je ne souhaiterais pas être dans sa peau. Sa prison, c'est pour le reste de sa vie... Qui va vouloir se faire opérer par un cardiologue tueur d'enfants?
C'est ce que je disais aussi dans mon billet; j,aurais été un très très mauvais juge, complètement partial. De plus, j'ai déjà été témoin auditive d'un meurtre. J'ai entendu les derniers cris de ma voisine, se faire poignarder.Ces petits enfants ont vécu l'enfer...
Et pourtant, les ressource il y en a Lise, il y en a abondamment pour les hommes!
Zoreille,
je te connais d'un grand coeur et très sensible, je peux imaginer...
Je ne sais pas comment les jurys ont fait, j,en aurais été incapable moi-même, ça c'est certain. Trop de vécu similaire en plus de l'expérience d'avoir été témoin auditive du meurtre de ma voisine, au couteau. J'ai dû avoir une thérapie. Heureusement, j'ai été indemnisée pas l'IVAC. Mais encore, j'ai de la difficulté à voir un couteau de cuisine déposé en travers une table, j'y pense toujours.
Ta question est sensée et bien pertinente! Encore faut-il que les gens autour s'en rendent compte. Il y a des gens qui cachent si bien leur détresse.Il est clair que cet homme était en détresse bien avant le geste posé. Il était médecin et ne l'a pas fait, bon sens...
Et comme tu le dis si bien, en effet, le Dr Turcotte est déjà un homme mort, quel que soit l'issue de ce procès.
Pour ma part, ce ne sont pas les enfants que j'ai de la difficulté à regarder, jai toujours de très belles pensées pour eux. Non, c'est lui. Je ne peux plus voir son visage...
Solange,
les enfants, ce sont des trésors, complètement dépendant de nous. Les enfants ça aime sans compter et ça nous donne toute leur confiance. le petit garçon a tenté de se protéger 7 fois. les blessures sur ses mains en témoignent. Quand je pense que ce petit a consolé son père qui pleurait, juste avant le drame.
Bien moi Solange, je n'ai aucune , mais aucune pitié pour cet homme...
Zed,
c'est difficile Zed, je te l,accorde, mais bon sens, il y a un son de cloche! On le sait, on le sens et là on se dit: il faut que je fasse quelque chose. on le sait qu'on est en train de descendre, on le sait. Bien des gens prennent la peine de consulter, d'autres ne le font pas.
Pour le reste, je le crois coupable mais, il avait de bons avocats. Il payait, lui...Merde.
Oui Zed, mon garçon est bien courageux. Il était en train de faire le ménage dans sa vie. Ne voulait plus voir son père et, je dois dire que depuis qu'il n'est plus obligé en quoi que ce soit, au niveau de la garde, il se transforme, progressivement, me semble beaucoup plus stable mentalement, plus posé. Ce soir,je suis allée lui porter des tonnes de plats congelés que j'avais cuisiné avec amour. Il est allé voir son père à l'hôpital, 2 fois aujourd'hui. On ne sait pas trop s'il survivra cette fois-ci. C'est grave. les oesinophiles avaient attaqué ses poumons l'an dernier. il s'en est tiré de justesse. Mais, cette fois-ci, ils ont attaqué ses nerfs et on ne sait pas si le coeur et le foie sont aussi endommagés.Il est présentement en cardiologie. À suivre...
Claude,
les gens qui rabaissent les autres pour se construire eux-même leur propre estime ont de graves problèmes qu'ils n'ont jamais été en mesure de résoudre et ont une piètre estime d'eux-même.
Claude, tu n'as pas idée de savoir à quel point je vais bien. Pour en arriver là, il a fallu beaucoup de rigidité, de fermeté envers mon fils, mêlé d'un amour indéfectible. C'est un travail de longue haleine. Je suis en mesure de pouvoir aider convenablement mon fils parce que je suis aussi capable de me respecter et connais bien mes limites! Tout n'a pas toujours été rose depuis le 24 mai dernier. Par exemple, il a fallu que je lui donne ses couvertures et son oreiller afin qu'il puisse coucher dans la voiture de sa petite amie. Il fallait qu'il comprenne.Pourquoi ne l'ai-je pas garder à coucher à ce moment? Parce qu'il ne faisait absolument rien de sa vie. Il s'est réveillé au bout de 10 jours et a... bougé!
Maman à bord,
bienvenue à toi dans mon petit univers! xxx
Nanoubis,
pour moi, un coup de folie comme cela s'est produit, j'appelle ça du contrôle excessif. Là je juge, oui, je juge. Pardonne-moi, je ne peux penser autrement...
Zed,
je connais ta fébrilité pour les voiles. Moi non plus, ça ne passe pas. Beaucoup de difficulté avec ça.
Surtout lorsque je les vois suer, en pleine période de canicule, couverte des pieds à la tête, marchant derrière 'homme, confortable dans ses shorts et ses sandales ouvertes.
Bon, revenons à nos moutons. As-tu entendu les lignes ouvertes? Moi si: des hommes d'une autre nationnalité défendre adroitement Guy Turcotte en disant tout haut que:" sa femme a tout provoqué ça, qu'elle était responsable au même titre que lui."
Ces hommes-là, j'aurais bien envie de les accommoder à grands coups de pieds au derrière...
Zed,
effectivement, jamais on ne veut y retourner!
Lise,
j'avoue là que j'ai de la difficulté avec votre dernier commentaire. Étiez-vous sérieuse là? Comment peut-on accuser la maman d'avoir commis un péché d'adultère???
Vous n,aimeriez être encore moins dans la peau de la mère vous dites?
Ai-je bien entendu??? Pour aucune raison cette femme ne doit se sentir coupable de quoi que ce soit et je crois qu'elle l'a elle-même très bien compris.
Pour les mêmes raisons que j'avais lu ton billet jusqu'au bout, malgré la peine et l'empathie que je ressens toujours trop intensément, je me faisais un devoir, hier soir, par solidarité avec Isabelle Gaston, d'écouter l'émission « On prend toujours un train » pour comprendre ce qu'elle pouvait avoir dans le coeur.
Cette femme nous montre le chemin. Elle a cette force d'amour-là en elle.
Ce qu'elle ressent pour « lui » (elle est incapable de le nommer par son nom) c'est de l'indifférence. Elle est au-dessus de la haine et de la vengenace. Ce qui la soutient et la motive à vivre, un jour à la fois, à chaque seconde de sa vie, maintenant, c'est l'amour de ses enfants.
Si c'était arrivé à elle de mourir, elle aurait voulu qu'ils continuent à grandir, qu'ils deviennent des gens heureux, capables d'aimer et de participer à la société dans laquelle ils vivent. Alors, elle met en pratique ce qu'elle croit profondément, ce qu'elle avait déjà commencé à leur enseigner. Pour que ses enfants soient fiers d'elle. Elle les aime à ce point-là.
Je l'ai trouvée fascinante, admirable, sensible, sensée, sa vie à elle doit servir encore à quelque chose et à quelqu'un, c'est dire l'importance qu'elle accorde encore à la vie et à l'amour. À tel point qu'elle veut un autre enfant, pour très bientôt, et ce n'est pas pour remplacer ceux qu'elle a perdus, elle est très rationnelle dans ses choix. Et tellement grande dans son désir de surmonter ça, cette épreuve terrible, en aimant encore dans l'avenir, en donnant la vie.
C'est ce message d'elle que j'aimerais que tout le monde retienne, pour qu'on construise une société meilleure, plus juste.
On a bien plus besoin d'amour incommensurable comme celui que porte Isabelle Gaston à ses enfants et à la société que de haine stérile et de vengeance amère vis-à-vis d'un homme déjà mort ou d'une pseudo justice structurée pour la masse, mais qui n'a rien à voir avec l'humanité.
Chère Zoreille,
comme je ressens les mêmes choses que toi et j'adhère parfaitement à ton point de vue. J'ai aussi écouté "On prend toujours un train" hier soir...
Je retiens aussi sa belle vision de la vie et des épreuves; si on change la perspective des épreuves que l’ont vit, tout prend alors un sens.
Je dois dire que j'ai sensiblement cette même vision de la vie et des expériences que nous vivons.Mais surtout, j'ai une confiance absolue en la vie.
Dans un billet prochain, je vais parler du retour du balancier. Ça aussi j'y crois. Nous sommes entrain de vivre cette expérience, Fafouin et moi. Comme tu as pu le lire, le père de mon fils est très malade. Cet incident qui arrive en ce moment-même est vraiment surprenant. Alors que mon fils avait choisi de retirer momentanément son père de sa vie, alors qu'il entreprenait le plus grand et courageux défit de sa vie: se trouver du travail et un logement. Qu'il faisait le choix de ne pas vivre sur le BS, qu'il retrouvait tous ses bons amis...
Mon fils est ébranlé mais aussi, je le sens soulagé et fier de ce qu'il a entrepris pour lui-même. Il va voir son père 2 fois par jour. De plus, l’Hôpital se trouve à 2 minutes à pieds de son nouveau logement. Incroyable...Il est bien entouré et aimé...
Chère Zoreille, il existe une justice invisible, ça, j'en suis profondément convaincue. Et pourtant, je ne désire que personne ne souffre, pas même le papa de mon fils aussi surprenant que cela puisse paraître. J'ai toujours désiré la collaboration avec lui pour notre enfant. Il a toujours voulu me détruire et m’atteindre pour se venger de l'avoir laissé. Il n'a pas réussi, jamais.Je n'ai jamais compris ni cerné le pourquoi de toute cette haine et cette rage qu'il transportait intérieurement à chaque instant de sa vie. Maintenant, il est très souffrant. Difficile à comprendre cette maladie dont je parlerai mais aussi étrange que cela puisse paraître, le papa de mon fils est en train de se tuer lui-même de l'intérieur.
Nanou,
chère Nanou mais non voyons je n'accusais la maman de rien du tout: mais j'avais lu qu'elle avait un nouveau conjoint et que le père n'avait pas apprécié. Quand je parlais de péché je faisais de l'ironie. Je suis très sensible au chagrin de la mère.
Si je me suis exprimée d'une manière qui t'a déplu, ce n'était vraiment pas mon intention; je suis à des années-lumière de condamner la mère. Il faut que je m'abstienne d'écrire sur les blogues où les gens ne me connaissent pas. Je suis désolée!!!
Lise,
rassurez-vous, c'est en écrivant sur d'autres blogues que les gens arrivent à se connaître! Alors, bienvenue ici et merci pour avoir éclairé ma lanterne!
Bizous xxx
Je n'avait pas consulté moi non plus... par chance, mon entourage avait un minimum de connaissances et ont reconnu la maladie... celle qui 25 années plus tôt, emporta mon père.... et qui ne m'a pas emporté grâce à la médecine d'aujourd'hui...
Le problème est là... les gens ne connaissent pas assez la maladie mentale et pourtant elle fait beaucoup trop de victimes... Il faut absolument agir en amont... les sentences n'y changeront rien malheureusement...
Très beau texte Nanou
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