CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

mercredi 26 août 2015

Du rivage aux rochers, la suite de l'ange

Il la sentait 
Et goûtait  déjà si bien
Cette main de femme 
Qui n'en finissait plus
De lisser sa peau
Du cou aux épaules 
Des épaules au cou
Comme au dedans de lui
Vers lui, vers l'âme,
Vers tout
En un mouvement
Des plus attendrissants. 

Il sentait bien 
Que ses soirs heureux
À la brunante
Tiraient à sa fin
Sans cette moitié 
Pour y mêler et partager 
Tous ses éclats denses 
De passion, de tendresse,
D'amour,
Lui, cette bombe de vie 
De mille éclats de couleurs

N'en fallut pas plus

Il se leva d'un bon
Sans réfléchir
Car c'était là l'instant

Elle voyait le rocher
Derrière elle
Bien droit, haut et fier
Et, du coin de l'œil, 
Invita l'ange en ces lieux. 

De leurs murmures 
En leurs pas sans bruit
Ils y étaient presque.

Déjà
Son débordement de femme 
Fallait le préserver
Le contenir,
Sachant 
Qu'elle s'y abandonnerait 
À un moment
Toute entière,
Tellement
Mais tellement

Et s'il lui faisait amoureusement
Épouser cette forme
Celle qui ne peut aller plus loin
Le rocher est droit et fort
Ils seront le rocher

Alors oui,
Que cette pierre
Galbe parfaitement
Mon corps
Se fondant au tien
Avec ton vent d'homme
Si chaud
Et amoureux 
Dans mon cou
Me révélant tes yeux
En mes yeux

Comme il pouvait si peu
Retenir son souffle
Celui qui vient de l'intérieur 
Et qui ne s'arrête qu'au sommet
Il s'avança, 
L'épousant au rocher
Exactement comme ça
Son corps adhérant 
Parfaitement au sien
En un mélange 
Comme seul les passions
De la pulsion de vie
Peuvent se dire en silence


Ah, je vis, je vis
Simplement
Sans réfléchir
La terre, les eaux, 
Le ciel et le sable 
Sont les mêmes  
Lorsque 
Les peaux se confondent.

Viens, viens sans crainte
Je serai cette algue
Tout près de la rive
Celle qui s'abandonne 
Au balancement de la vague
Qui la fait se mouvoir
Si doucement
Comme tes élans de hanches

Les Éboulements, juillet 2015


10 commentaires:

manouche a dit…

"Les élans de tes hanches", très belle expression.

Le factotum a dit…

Se laisser aller dans une symbiose exaltante.
Cet amalgame de deux êtres, partage assuré.

Une femme libre a dit…

"Le rocher est droit et fort" le poème est digne et exalté. Fier. J'adore!

Solange a dit…

De belles images merveilleusement décrites.

Sylvain a dit…

Hehe, joliement dit. J'aimerais bien moi, des débordements de femme non contenus, sur lit de pierre... en autant que ça galbe. L'éboulement des émotions quoi.

Nanou La Terre a dit…

Manouche,
merci...

Le factotum,
effectivement, ça doit ressembler à ça. Bonne semaine!

Une Femme Libre,
merci beaucoup! C'est vrai qu'elle le sentait fort le rocher.

Solange,
merci beaucoup, c'est gentille. Elle y était si bien.

Sylvain,
Joliment dit aussi. Je note... Je pense qu'il n'y a pas qu'aux Éboulements qu'elle sera inspirée xxx

Zoreilles a dit…

Je ne serai pas originale en te disant combien je trouve ça beau, tu as le secret pour trouver les mots qui nous font ressentir ces émotions, ces moments exaltants.

Nanou La Terre a dit…

Zoreille,
comme je te remercie... Les paroles des autres ne sont jamais sous-estimées et m'encouragent à continuer. Et ta présence fidèle ici est si appréciée toujours! Bizous chère amie xxx

Pur bonheur a dit…

Tes mots sont tellement bien choisis. On ressent l'émotion, l'odeur, comme si on y était.

Nanou La Terre a dit…

Je le sentais aussi comme ça... Merci beaucoup Pur Bonheur xxx