La maison qu'elle habite
N'est plus celle de son enfance
Où rires et jeux
Se fondaient si bien
Dans le merveilleux
Ni celle où la maladie
A frappé brutalement son père
La forçant à vieillir plus vite
Elle n'est plus
Celle de son adolescence
Sabots aux pieds
Et jupes folles
Ni le début de l'âge adulte
Vécu pleinement
Entièrement
Mêlé de drogue
D'amour en liberté
Et d'insouciance
Ni celle de ses années universitaires
En bonheur brut
Passionnée de musique
Avec ses semblables
Passionnée de musique
Avec ses semblables
Ni de ses 26 années
Où elle a expérimenté
La vie à deux
Cette maison n'est plus celle
Où elle a élevé son fils en solo
Puis, avec son conjoint
De l'époque
Ni celle des fugues
Et du Centre Jeunesse
Où elle a dû
Plus d'une fois
Laissé ses émotions de côté
Pour rester debout
Et tenir le coup
Par amour pour Fafouin
La maison qu'elle habite
Est celle de la femme
Qu'elle est devenue
Entière, forte,
Passionnée, déterminée
Passionnée, déterminée
Et fragile à la fois
Candide, fidèle
Sans jeux, sans filtres
Enjouée, vivante
Amoureuse de la vie
Enjouée, vivante
Amoureuse de la vie
Femme-enfant
Et par moments
Et par moments
Clown et tragique
Musicienne, artiste
Au fond de son l'âme
Mais surtout,
Mais surtout,
Femme, femme
Comme jamais
Elle ne s'est sentie
Et n'a nul envie
D'être autre chose
Qu'elle-même
Cette maison,
Elle l'habille à son goût
La maquille et l'embellit
La maquille et l'embellit
Tranquillement
De jours en jours
De mieux en mieux
S'appropriant chaque recoin
Avec amour
Avec amour
Elle y prend sa place
Elle y prend
Toute la place
16 commentaires:
tu mérites bien ta petite maison bien à toi Nanou, espérant que ça continue ainsi et qu'elle soit de plus en plus belle et accueillante.
Une très belle histoire de femme.
Notre maison c'est nous et on a beaucoup de chance d'en avoir une ....
Une maison, c'est un peu comme une boîte à souvenir, parce que chaque recoin est une porte d'entrée vers une aventure passée et un espace libre pour en ajouter de nouvelles. J'aime beaucoup ton texte. Il est à la fois nostalgique et tourné vers l'avenir.
Une maison c'est notre reflet, toute notre vie est à l'intérieur.
La maison qu'on se bâtit, finit un jour par nous ressembler,
par être le refuge modelé à notre image.
Comme il y fait bon vivre alors.
Une maison à soi, c'est parfois le bonheur!
J'ai adoré ce poème. On sent que ce n'est pas de la frime, et tu manipules la langue française avec une élégance qui me réjouit.
Quel beau poème, Nanou
Je dirais même que c'est une trouvaille. Un façon bien poétique de parler de notre univers intérieur, celui qui nous accompagne depuis notre naissance. Il semble se transformer, mais c'est nous qui l'habitons de façon différente. C'est ce que m'inspire ton poème. S'il avait été écrit par un poète qui a déjà ses lettres de noblesse dans les grandes bibliothèques, il aurait déjà passé à la postérité.
J'ai écrit ce commentaire avant d'avoir lu les autres. Et je vois qu'on se rejoint.
Quels beaux commentaires tu as reçu!
J'aimerais simplement écrire "idem", que notre maison est ce que nous sommes à l'intérieur, dans nos excentricités, nos frivolités, notre marginalité...
Et quelle belle latitude nous avons, de l'améliorer, la redécorer aux goûts du jour, l'embellir... notre Vie...
Rainette,
merci, c'est un tel bonheur... Et chaque jour, épurer, faire un petit quelque chose de plus.
Le Factotum,
merci... Il me semble que nous avons tellement de chance d'avoir le privilège d'avancer en âge.
Manouche,
oui, que de patience il m'a fallu pour atteindre cet objectif et en avoir une bien à moi. Et bien voilà.
Pierre Forest,
merci... Sans nostalgie aucune mais plutôt la prise de conscience d'une vie bien garnie, et en expériences et en émotions de toutes sortes. J'aime ce que tu dis: ici, toute l'histoire est à bâtir et tournée vers l'avenir. À date, il n'y eut que des douceurs et j'ai bien l'intention que cela demeure ainsi.
Solange,
oui, tu as raison. Et à présent, je ne conserve que ce qui me tient réellement à coeur. C'est pour cette raison que j'épure, de jours en jours et donne et donne. Voyager léger procure une libération incroyable.
Barbe Blanche,
exactement ! Un vrai nid d'amour, mon nid d'amour.
Femme Libre,
le bonheur avec toutefois un tit peu d'insécurité en tant que seul maître à bord et travailleuse autonome mais tout de même, me suis promis de ne jamais manquer de rien. J'y travaille fort.
Roger,
en effet, ce n'est donc pas de la frime. Pour le reste, tout est dit avec une telle poésie. J'en suis presque gênée là. Merci beaucoup...
Jackss,
merci beaucoup, mais tout de même, passer à la postérité... La petite fille en moi est une fois de plus gênée de tes compliments. Je ne me sens si pas tant là! Mais tout de même, j'accepte le compliment avec humilité. Cela m'encourage simplement à continuer l'écriture qui est en soi, si libératrice. J'ai fait un voyage dans le temps, un soir à la chandelle.
Fitzsou, l'ange-aérien,
oui en effet et j'en suis bien flattée... Oui, et faut pas la cacher cette maison, avec tout ce qu'on est finalement à l'intérieur. ici, toutous, marionnettes, douceurs, animaux, musique, simplicité, éclairage doux et amour cohabitent avec moi et convolent même en juste noce!
Ah mais c'est que t'es prolifique, toi, dis donc! Je m'absente quelques jours et tu as écris deux nouveaux textes en mon absence... S'il avait fallu que je manque celui-ci, tellement beau, j'aurais passé à côté de quelque chose.
Tu sais si bien traduire les émotions qui t'habitent que tu nous les fais partager.
C'est ton paysage intérieur qu'on visite en même temps que ta maison...
Un tendre tour d'horizon qui réconforte un bien-étre de son nouveau nid d'amour
Zoreille,
c'est parce que tu te sauves que je ponds. Je suis une cachotière (haha). J'ai trouvé une autre méthode pour écrire. J'ai toujours quelques jets écrits que je garde en brouillon et à un moment, bien ça sort. Lorsque ça parle au dedans et que ça arrive en pleine nuit, bien je l'écris, ne serait-ce que 2 lignes. C'est vraiment agréable de cette façon.
Mais c'est si gentil Zoreille, merci beaucoup...
Ma petite maison se construit au présent. Il y a dans ses murs une petite jeunesse de souvenirs heureux déjà.
Puis c'est vrai que je m'accapare de chaque recoin, tranquillement et patiemment. Une vraie thérapie intérieure finalement.
Geostar,
ah. Et toi aussi tu dis un nid d'amour pour ta maison? Ici, je n'ai pas trouvé de mots plus doux pour la qualifier. Et le soir, l'éclairage... Ce n'est que paix. Merci de ton passage.
On te sent enfin heureuse et en paix avec toi-même. Continue! Tu écris si bien.
Pur Bonheur,
mais je le suis vraiment, je le suis Pur Bonheur! Merci beaucoup xxx Bizous xxx
Enregistrer un commentaire