CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

jeudi 4 mars 2010

Personnalité limite, partie 2

"Comment encore se sentir normal lorsque votre conduite autodestructrice et déplacée a pour témoins votre famille, vos amis, vos collègues ou votre employeur? Comment encore se sentir normal lorsque ce comportement provoque des ennuis financiers, relationnels ou physiques?

Pour ceux qui ne sont pas atteints par ce syndrome, il s'agit d'un cauchemar qu'on espère ne jamais devoir vivre. Ce cauchemar, ceux qui en sont atteints le vivent et le revivent sans cesse, surtout lorsqu'ils sont confronté à un stress. Les sensations horribles sont fréquemment vécues... Les personnes TPL (trouble de personnalité limite) sont prêtes à tout pour faire disparaître cette douleur. La plus grande part de l'impulsivité et de l'autodestruction représente un effort en vue d'éliminer cette douleur. Spécialement celles qui sont sévèrement atteintes vont littéralement couper leur corps pendant ces stades de dysphorie. L'automutilation en elle-même est sans douleur (les coupures ne font pas mal) mais elles soulagent de la douleur morale.

Elles souffrent aussi de sautes d'humeur fréquentes, intenses et imprévisibles qui peuvent provoquer de la dysphorie, même en l'absence de stress. Les sautes d'humeur paralysent les efforts de la personne atteinte, l'empêchant de vivre une vie heureuse et réussie. Elles sont les victimes d'une maladie extrêmement pénibles et n'ont ni demandé, ni mérité ou causé leur maladie... Elles souhaitent désespérément être aimées mais leur mal les fait paraître impossible à aimer et sont terrifiées à l'idée d'être abandonnées et, en même temps incapables d'empêcher la maladie de détruire leurs relations.

Ceci est l'expérience d'une personne souffrant d'un trouble de personnalité limite."

Références: Dr. Leland Heller

17 commentaires:

LUNA a dit…

Que dire ? bon courage peut être ? mais je sais que ce n'est pas suffisant pour affronter ce genre de situation. Cela doit être tellement difficile. Je suis de tout coeur avec toi.

Pierre F. a dit…

C'est vraiment terrible de souffrir de cela. Est-ce tu crois qu'en période de crise, une activité physique intense pourrait aider?

La dépense d'énergie, la concentration du corps vers cette demande et la libération d'endorphine pourrait peut-être aider. Je n'ai rien d'un spécialiste. Je me dis simplement que ce serait moins agressant pour le corps de la personne souffrante que de s'infliger des coupures.

Freda a dit…

Quelle épreuve, quelle douleur.

Douleur pour celui qui est atteint, mais douleur pour son entourage qui ne comprend pas toujours au début et qui voudrait tellement aider.

Il faut trouver un équilibre entre ce que nous pouvons faire et ce qui est hors de notre contrôle.
Mais déjà, de réussir à mettre des mots sur ce que vit la personne atteinte, peut nous aider à comprendre un peu.

Mais je le répète, quelle douleur pour tous.

Bon courage à toi Nanou.

Solange a dit…

Une souffrance terrible, et quoi faire pour soulager? Peut-être juste être présent et comprendre.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Ton fils a souvent des sautes d'humeur ? Ses yeux démontrent tellement de douceur !

Bon courage, que dire de plus ! Il le sait fiston qu'il est affublé de cette étiquette "limite" ?

Nanou La Terre a dit…

Luna,
un gros merci...Ce qui est le plus difficile c'était de ne pas comprendre, de vivre l'impuissance. Maintenant, je sais, j'apprends et je composerai avec, voilà... J'en aurai la force.

Pierre F.,
comme tu sais, ça me fait toujours grand plaisir lorsque tu viens te promener ici. Là, tu touches un point très important; l'activité physique. Tu vois, une des voies recommandée pour diminuer les crises
est justement l'activité physique.
On peut rajouter à cela une saine alimentation, la pratique de la visualisation et de certaines techniques de relaxation et une thérapie comportementale.

Pour les blessures, elles compensent la douleur intérieure qui elle, est beaucoup plus souffrante.

Freda,
un merci sincère... Tu sais,c'est justement cela qui est le plus terrible. Je parlais d'impuissance avec Luna, et c'est ce qui est le plus difficile lorsque l'on ne comprend pas et que l'on essaie, mais en vain, toutes sortes d'avenues qui s'avèrent la plupart du temps stériles et vouées à l'échec.

Solange,
comme tu trouves les mots justes; simplement être présent à la demande et aimer, écouter....

Rainette,
mon fils souffre d'impulsivité à son état pur et, oui, il peut à l'occasion devenir complètement déroutant et déstabilisant à la moindre contrariété. Mais tu sais, cela n'a rien à voir avec la douceur de ces yeux. Tu sais, mon Fafouin est un être extrêmement sensible et exceptionnel.C'est une belle personne, dans tous les sens du mot et c'est ce que tu vois lorsque tu croise son regard.
Il sait depuis peu oui, mais ça c'est autre chose... J'en parlerai ans doute dans un autre billet. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas un étiquette, ca fait partie de lui, tu comprends, c'est sa personnalité.
C'est ce qui est le plus difficile à comprendre et, par le fait même à admettre.

La personnalité limite est connue aussi sous un autre nom, on l'appelle personnalité borderline...

Borderline s'identifie surtout lorqu'apparaît l'auto-mutilation et les tentatives de suicide à répétition.

Anonyme a dit…

Une question : y a-t-il des recherches qui permettent d'en savoir plus sur l'effet des hormones (changements importants tels qu'en apportent la puberté et l'andropause, chez les hommes)?

Oui, savoir, c'est se mettre dans la meilleure situation possible pour affronter, même l'impuissance, puisque celle-ci ne provoquera pas de culpabilité destructive!!!

Tendresse, Zed

(Oui, Rose, si la situation est toujours aussi positive...)

sescu (c'est bien c'qu'on fait : on se s'coue!)

Nanou La Terre a dit…

Zed,
je n’en sais pas rien. Bonne question. Toutefois, en ce qui concerne mon fils, ce brouhaha intérieur n'est pas dû aux hormones. Ça va beaucoup plus loin que ça.

Savoir oui, c'est aussi rassurant. Savoir, ça permet de pleurer un bon coup, de retrousser ses manches et de repartir du bon pied, mieux équipée!

Pour Rosie, ça va! Je ne puis raconter en détails mais j'y reviendrai à un moment...

Bizous Zed xxx

Dominique a dit…

Comment s'attendre à ce qu'un jeune comprenne et surtout accepte un diagnostic tel!

C'est de lui faire comprendre que c'est une maladie comme une autre et que c'est comtrôlable.

Un des copaine de Mist l'a accepté après 3 visites fermées en centre. Aujourd'hui, il est médicamenté, et étudie pour travailler auprès de jeunes souvrant de maladies psychologiques...

Mais le parcours a été trouble...

Le plus important pour lui a été le support des ses chums, Fafouins, ils est entouré de bons chums ?

Ils l'ont aidé, avec la consommation, la drogue et l'alcool, qui jouaient un méchant rôle dans les crises...

Ils ont été solidaires.

Pas facile tout ça.

bon courage, ma belle Nanou xoxo

Anonyme a dit…

Comment pose-t-on un tel diagnostic? Je comprends le soulagement de pouvoir mettre des mots plus précis sur la souffrance de Fafouin et de son comportement parfois déroutant. Comment savoir si c'est vraiment de personnalité limite dont il s'agit? Ils ont fait des tests au centre? Simple curiosité.

Est-ce que Fafouin est simplement surdoué? Les enfants surdoués ont une perception de la vie différente des autres, une très grande sensibilité, une incapacité à gérer la frustration et un grand sens de la justice, entre autres. Tous ne réagissent pas aussi fortement à ces comportements bien sûr, mais ce sont souvent des enfants en souffrance, et en échec scolaire.

Déjà que l'adolescence n'est pas une période facile à vivre, je peux m'imaginer que quand on est différent, cela est encore plus compliqué et souffrant.

Je vous souhaite à tous deux beaucoup de courage. L'impuissance face à la souffrance de nos enfants est une chose dont je ne m'habitue pas et qui est si difficile à gérer au mieux.

Bonne journée

M.

Éléonore a dit…

Merci encore de nous rendre plus sensible à la douleur et la détresse de ceux qui souffrent de maladies qui ne se voient pas extérieurement.
Un bras cassé ça se voit, ça se traite, on traite le malade aux petits oignons pendant une semaine et hop on en parle plus, mais les blessures de l'âme et de la personnalité c'est un autre contrat. :(

à lire la citation on dirait aussi qu'il ya une grande division intérieur, une déchirure, la partie qui ne peut s'empêcher d'agir et d'être désagréable et la seconde partie qui regarde cela en sachant que la souffrance va venir.

Quelle tristesse :(

Je suis certaines aussi que le sport, une vie saine, ainsi que la stabilité doivent d'être des facteurs d'amélioration.

Bon courage xxx

Jackss a dit…

Un très beau billet, Nanou

On y sent beaucoup d'amour, de sensibilité, compréhension, le tout enroblé d'un sentiment d'impuissance pas toujours facile à vivre.

Nanou La Terre a dit…

Dominique,
bien sûr qu'à cet âge tout est rejeté d'emblée alors, lorsqu'on parle de santé mentale, imagine...
Mais plus tôt il sera sensibilisé, mieux ce sera pour lui. Il est brillant, fort, sensible, intelligent.

merci pour ton témoignage encourageant Dom. La consommation n'aide pas, vraiment, ça c'est certain.
Pour mon fils, le problème c'est qu'il a perdu tous ses bons amis. Il est allé trop loin tu comprends, trop loin. Ses comportements font peur aux autres et avec raison. Il mes font peur aussi et je suis sa maman.
Va falloir qu'il soit très très fort pour se sortir de tout ça.

Bonjour M.,
ça me fait plaisir de te lire de nouveau!
Le diagnostique officiel se fait en psychiâtrie et mon fils refuse pour le moment. Par contre, pas besoin de tel diagnostique pour comprendre que notre jeune en est atteint. Il y a certains testes qu'on peut faire et ici, les réponses sont flagrantes.Au centre, ils ne sont pas qualifiés pour faire des tests et non sensibilisé à la problématique.
Surdoués, hypersensibilité, QI souvent supérieur à la moyenne, incapacité à gérer les émotions font justement parties de ce trouble ma chère M.Ce qui distingue les TPL des autres personnes ayant quand-même ces caractéristiques c'est le dysfonctionnement total dans toutes les sphères de sa vie.Effectivement, c'est très souffrant pour lui. je suis en train de m'ajuster à la réalité. On y arrivera, avec beaucoup d,amour et de fermeté aussi...
Merci beaucoup...

Éléonore,
tu ajoutes ici des éléments très intéressants et cela mérite une attention:ça ne se voit pas, ça se vit. "Une division, une déchirure". Je montrerai dans un autre billet ce contraste en image. Tout est blanc ou tout est noir. le milieu est pratiquement inexistant. Mais oui, ils savent que ça s'en vient mais sont dans l'impossibilité de pouvoir contrôler la crise.Ils sont conscients de tout.De là la souffrance et le côté noir à se déprécier, se sentir nul, moins que rien par rapport aux autres.
Comme j,ai dit précédemment, le sport y est pour beaucoup dans l'amélioration des états de tension et aussi l'alimentation.Il faut qu'il le veuille très très fort... merci à toi, merci...

Jackss,
merci mais comme tu peux le voir, ce billet est une citation entière et la référence sur l'auteur est écrite au bas du billet. je trouvais que son approche et ses explications étaient clairs à comprendre.
Je m'adapte tranquillement à cette nouvelle réalité Jackss, mon équilibre revient. je me sens revivre, me revoilà moi!

Une femme libre a dit…

C'est certainement utile d'avoir un diagnostic pour comprendre une personne. Mais un individu n'est pas qu'une maladie mentale. Et même les spécialistes ont bien de la misère à donner un diagnostic juste. Les psychiatres du Douglas demandaient un mois à la cour pour évaluer ma fille après qu'elle ait passé une semaine à l'urgence. Ils n'ont obtenu qu'une semaine supplémentaire. Elle en est sortie avec un diagnostic de maladie bipolaire et des médicaments pour contrôler les symptômes et un suivi psychologique, des rencontres. Les médicaments l'ont fait grossir, elle les a abandonnés. Elle est déménagée loin de l'hôpital, les rencontres ont pris le bord aussi. Je dois dire que quand elle était médicamentée, on ne la reconnaissait pas du tout. Neutre. Elle était devenue neutre et éteinte. Pour son bien? Probablement. J'en ai bien peu de nouvelles actuellement. Ce sont de tristes histoires. Nos enfants savent que nous les aimons, Nanou. Nous ne pouvons faire plus. Ma fille est adulte, le tien presque adulte. Je comprends vraiment ce que tu vis.

Nanou La Terre a dit…

Femme Libre,
merci beaucoup...Effectivement, vous le savez aussi pour avoir passé par là, encore et encore. Le lâcher-prise, le plus difficile de tout mais l'indispensable pour notre survie. Mon fils aura 18 ans dans 2 mois...

Joan Durand a dit…

Être la maman de Fafouin est sûrement très souffrant. Et pourtant, pourtant malgré toute cette souffrance et les difficultés que vous décrivez pour lui, ses problèmes, vous arrivez à nous le faire aimer. Votre amour pour Fafouin est si fort qu'il est contagieux. Je pense souvent à Fafouin que je ne connais pas. Je deviens plus sensible à la maladie mentale. J'admire la paix qui se dégage de vos écrits malgré tout. C'est un beau cadeau que vous nous faites.

Nanou La Terre a dit…

Joan,
ça me touche toujours de sentir qu'il y a des gens comme vous qui pensent à lui, si souvent... Des gens que je ne connais pas.
Mon Fafouin est un grand garçon exceptionnel malgré ses difficultés. Il est sensible, fort, brave, intelligent, sympathique, a du charisme, créatif, beau, débrouillard, le coeur sur la main. mais il semble qu'il n'ait pas assez souffert encore pour arriver à dire un jour;" Maman, je n'en peux plus, je souffre trop, j'ai vraiment un problème."
Mais il y a une chose dont je suis certaine, je choisirais Fafouin encore, si c'était à recommencer. Lui, que lui, pour ce qu'il est envers et contre toutes les difficultés, car je l'aime profondément...

Merci Joanne, merci!