CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

mercredi 30 juillet 2014

L'inspiration

J'ai lu quelque part que certains auteurs passionnés et très inspirés dont j'oublie le nom, avaient pondu une œuvre complète en une semaine et l'autre en trois jours seulement. Cela m'impressionne. Mais beaucoup plus intriguant de chercher à comprendre de quelle façon ils s'y prennent. Maintenant je sais... Mais il fallait que je revienne ici pour recevoir ce cadeau.

Avant de partir, je terminais justement la lecture de la biographie de Serge Fiori: "S'enlever du chemin" et fut totalement fascinée et séduite de découvrir de quelle façon il s'y prenait pour composer. Je me disais que j'allais y puiser là une certaine inspiration pour mes jours d'écriture en solitaire dans lequel je me sens si bien. Pour s'enlever du chemin, il faut être patient et totalement à l'écoute de, sans jamais forcer, totalement libre, ouvert et, surtout, laisser entrer le silence et les brides de mots.
C'est pas compliqué finalement. Pour écrire, il ne suffit que d'être en présence du beau, le sentir et n'exister que pour lui, qu'en lui, totalement soumise, en silence, puis remercier. Le beau ça donne, ça t'agrippe de partout, généreux de bras tout agrandis n'en finissant plus d'ouvrir des tendresses d'amour pure. C'est le fleuve dense, l'horizon, les montagnes au loin et le vent toujours fidèle et amoureux. Sentir, aimer et me fondre dans le beau, de corps, d'eau, d'étoiles et d'esprit.

Et dire qu'il y a le pauvre, en attente toute une vie de se permettre peut-être un jour un mince filet d'espoir d'être heureux alors qu'il a tout, là, juste là...

Des brides de phrases qui surgissent de nul part, jamais plus je ne les laisserai partir.

vendredi 25 juillet 2014

Tendresses

Je vous reviens bientôt avec des petits écrits tout inspirés.
Pour le moment, je suis en méditation permanente et profite de l'air salin du fleuve dans Charlevoix, Aux Éboulements.
Je vous envoie un petit brin de paix et de tendresse à tous.

Nanoulaterre xxx

mardi 8 juillet 2014

Fragilisée, en colère et révoltée

Lorsque je suis partie pour aller visiter Fafouin, j'étais déjà fragilisée en partant. Sans entrer dans les détails, je vis des choses difficiles ces temps-ci. La plupart du temps, je vais bien mais il m'arrive à l'occasion de sombrer dans des crises de larmes. Bon, je fais avec, et essaie de remonter mon bonheur, tout plissé par en dedans, ça ira pour la visite...

J'entre, vais chercher un numéro et passe  à l'accueil pour la visite.  Tout semble normal. Je donne ma carte- soleil ainsi que le nom de mon fils. Le préposé me donne ma clé de cadenas. Tout est beau. Mais, je me rends compte que je n'ai pas mes lunettes et ne vois pas très bien le numéro inscrit. Je retourne donc voir le préposé afin de m'assurer du bon numéro. Au moment où je retourne vers le casier déposer mon sac à main, il m'interpelle:

-Madame, on ne peut pas vous laisser passer.

-Ah bon, et pourquoi ?

-Vos bretelles dépassent de votre chandail.

Bon, un détail, je réajuste le tout. J'avais un petit débardeur noir sans manches en dessous. Je porte pas dessus un chandail léger et ample à manches 3/4, pas sexy du tout, alors tout est beau.

- Non madame, on voit un peu votre dos, c'est trop décolleté...

-Hein?

-Oui, et vous portez des legging...

-Et alors, c'est quoi le problème?

Je n'avais rien d'ajusté sur le dos, tout à fait convenable ce que je portais. J'ai vu tellement pire au parloir, rien à voir avec moi: les gros talons hauts aiguilles,  seins à l'air, jeans super sexy et ajustés. Je ne comprends vraiment pas là...

-Et bien, lisez les règlements. Les legging sont défendus...

-Écoutez, je suis une mère de famille qui s'en vient visiter son fils,  regardez-moi, ai-je l'air d'une danseuse qui va se pavaner devant les hommes au parloir?

-Désolé, va falloir que vous arrangiez ça...

Je regarde mes legging, tout à fait étonnée, désorientée... La colère et le ton monte...

- QUOI??? Je ne comprends pas, comment voulez-vous que "j'arrange ça" et de quelle façon faudrait-il que je m'habille? EN RELIGIEUSE??? Il fait 35 degrés celsius dehors, on crève!!!! C'est pas croyable! J'ai déjà vu pire au parloir,  mais qu'est-ce qui se passe????

-Lisez les règlements affichés là  sur le mur... Essayez de modifier ça...

Je regarde vite fait la liste longue comme le bras des règlements vestimentaires des visiteurs  et qui n'a d'ailleurs jamais été respectée, je le vois à chaque visite:

-Non, pas la peine, je n'ai rien d'autre à me mettre sur le dos, comment voulez-vous que je MODIFIE mes legging??? Alors je m'en vais!!!


Étant donné que j'avais juste envie de l'étrangler, lui arracher la tête et de l'aplatir au sol, que je sentais mon intérieur bouillir de colère et d'injustice, que je me préparais à ne plus répondre de mes paroles, j'ai choisi de partir, sagesse oblige. Car, il faut vous le dire, si on va trop loin avec un préposé, on peut être interdit de visite pour un bon bout de temps. Je ne comprends pas ce qui s'est passé mais je sens, pour une raison que j'ignore, que cet homme-là voulait à tout prix m'interdire l'accès à mon fils. A-t-il reçu des consignes?

Je suis partie en larmes, en colère mais surtout excessivement révoltée. J'ai beaucoup de difficultés avec l'injustice. Je vais me calmer. Ça fait juste du bien d'en parler. Je vais sortir mon djembé africain et jouer. Défoulement!