CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

jeudi 30 décembre 2010

Le petit chaperon orange




De juillet à novembre 2010, ils nous ont quitté


Au revoir mes amours
xxx



Doris la petite coquine




La douce et tendre Mademoiselle Kiki



Fidèle et si affectueux Oréo



Mon petit Arold qui chantait avec ma musique




Et d'autres petits amours
sont arrivés...


Notre beau Jérôme
qui a doublé son poids depuis!



Bobo et Charles
mes petits rats d'amour



Le spécimen Sylvette





Mon petit Mousselin
cadeau de Yang



Bon bien ça suffit
Je considère que j'ai droit moi aussi
À faire partie du dernier billet de l'année, quand-même!
Pour cette occasion toute spéciale
J'ai choisi mon plus bel ensemble
Hum, remarquez que
C'est plutôt compliqué à enfiler mais,
Qu'est-ce que je ne ferais pas pour vous...



Tadam!

Ma petite Adèle, le petit chaperon orange




De plus, Jérôme et moi
Sommes de plus en plus proches
Mais oui, il nous arrive même
De se faire un gros calin
En dormant tout proche
L'un l'autre




Je vous souhaite à tous
Une tendre, douce et Belle Année 2011!

Que vos journées soient remplies
De petits bonheurs renouvelés
De simplicité et d'amour
Que la force, la confiance et la joie de vivre
Demeurent en chacun de vous
Tout au long de cette nouvelle année

Nanoulaterre xxx

vendredi 24 décembre 2010

Nanou et le Père Noël


Bonsoir
Mais oui, j'y suis encore
J'aimerais vous dire que
Je n'ai oublié personne d'entre vous.
En ce moment, je me prépare
Pour aller à la messe de minuit
Dans ma petite église
De St-François-de-Sales
Avec ma ti-mimi d'amour
Elle y tient toujours
Malgré ses 80 ans

Fafouin n'y sera pas
Malgré son fort désir d'y être
Et notre désir à tous...
Je suis allée le voir aujourd'hui
Lui ai dit qu'il serait avec nous
Ai mis son couvert à la table
Juste devant notre beau sapin de lumière
Il vient de nous appeler
Je l'ai rassuré

Je souhaite vous revenir cette semaine
Mais avant, j'aimerais vous souhaiter à tous
Du fond du coeur
Lecteurs si fidèles
Le plus beau des Noëls

La foi, l'espérance, la force, l'amour et la confiance
Me guident chaque jour de ma vie
Et quel privilège!
Je remercie chaque jour

Que la force puisse aussi vous guider
Tout au long de votre vie!
Tous, je vous embrasse tendrement

Joyeux Noël!

Nanoulaterre xxx

Les Petits chanteurs du Mont-Royal
"Noël Nouvelet"

Une harmonisation que j'adore particulièrement


et bien sûr, je me risque


Le "Minuit Chrétien"
interprété par Raoul Jobin
et
les Disciples de Massenet
Harmonisation bien de chez nous de Ernest Gagnon

xxx














mercredi 8 décembre 2010

Hommage

Si loin et si proche à la fois
Le temps est relatif
Ma jeunesse
Impossible de ne pas se rappeler
I love you now and for ever...

John Lennon
1940-1980


jeudi 2 décembre 2010

Les paroles de l'âme

JENNY

Tes p'tits mots doux oubliés au fond d' mes boîtes à lunch
Pour me donner l'espoir, c'est mieux qu' la Bible
Tes soupers après mes journées dures et ennuyantes
Pour que j' m'endorme toujours en homme libre
Ton coeur toujours là à m'attendre
Indulgent comme une mère de tueur
Oh Jenny, ma lueur

J' pas trop fort en affaire comme ceux qui volent avec leurs plumes
Je n'ai que ma sueur pour toute fortune
J' te donnerais tout ce que j'ai mais faudrait encore une fois
M'en aller l'emprunter

J' n'ai tu braillé du noir à toute vouloir lâcher
Comme si j'étais d'un concours de courage
Nos seules vacances, c'était quand on allait s' coucher
Mais laisse-moi t' dire, ta peau, c'est mieux qu'une plage
Et chaque nuit, j' va tenter ma chance
Parmi un grand mariage d'oiseaux
Oh Jenny, mon ange

Quand j' vois quèqu' chose de beau à chaque fois je pense à toé
À mes yeux t'es la sœur d' la beauté
J' te donnerais tout c' que j'ai mais ça tiendrait d' in p'tit casseau
Toute c' que j'ai, c'est moé

J'essaye de faire en sorte que quand tu penses à moé
Tu m' dises que t'aurais pas pu trouver mieux
C'te christie d' vie je l'ai d' travers, c'est ben ça l' mystère
Comment t'as faite pour me rendre heureux ?
À soir, mon beau camion vient te livrer
Un merci grand comme la mer
Oh Jenny, comme la mer

C'est comme disent les crackés : j' vas r'venir un jour sur terre
Je s'rai un chèque en blanc à ton nom
J' te donnerai tout ce que j'ai mais c' pas sérieux parce qu'au fond
Toute c' que j'ai, c'est toé


Paroles et musique: Richard Desjardins





Pour Nanoub et son grand amour...

vendredi 26 novembre 2010

Les petits culs secs


C'était il y a un peu plus de vingt ans, par un doux soir de juillet, quelque part dans le bas St-Laurent, au Bic, dans une salle paroissiale très reculée, en plein champs, la rencontre des familles Thibault. De là s'étaient rassemblées environ 300 convives, remplies de bonne volonté mais manquant un petit peu d'initiative, ma personne n’en faisant pas exception. Nul ou presque ne se connaissait. Beau rassemblement en perspective. En fait, tout le monde était un peu coincé sur sa chaise. On ne savait trop quoi se dire, ni comment donner un petit brin d'étincelle à l'atmosphère déjà alourdie par la gêne. C'était franchement emmerdant et timidement repliant sous la chaise.... Secrètement, on se demandait comment allait se passer la soirée. On avait tous l'air de beaux beignets attendant qu'une âme charitable sorte du placard une petite idée brillante...

C'est là que les petits culs secs sont arrivés... Puis un, puis deux puis 3 petits culs secs! Faut dire que les organisateurs étaient très très généreux. Encore un petit peu de Caribou? Allez, çà fait du bien! Ils nous l'offraient avec si grande générosité, le sourire fendu jusqu’aux oreilles... Bien oui, encore un s.v.p... On ne pouvait pas dire non dans de telles circonstances, vous pensez bien. Ai-je besoin de vous signaler que l'atmosphère était passablement détendue au bout de 45 minutes? C'était l'euphorie totale. Les accolades, éclats de rires, poignées de mains et becs s'entremêlaient, résonnant dans une harmonie parfaite de convivialité sans précédent!

À un moment donné, fallait faire descendre tout çà et bouger un peu. Je peux vous dire que le petit timide, s'il en restait un sous la table, bien "y' était pu là, tu penses bin" et à la limite, en train de danser sur la table voisine desservie, en tapant du pied! C'est là que les violoneux ont pris un virage monstre au milieu de la foulée d'émancipés pour nous faire swingner, tourner, virevolter dans une telle symbiose que même le diable n'aurait pas pu suivre.

Au petit matin, le diable tirant sa révérence. avait fait place au réveil brutal avec des petits coups de marteaux dans la cervelle dont j'aurais pu fort bien me passer, suivi des "j'aurais donc dû..." Disons que le regret m’a travaillé un petit brin à cause de l'abus des petites gorgées de Caribou bien à point mais bon... Je dis bien un petit brin, car le souvenir de cette mémorable soirée, j'en aurai de rappels heureux comme c'est pas possible...

Qui dit qu'il ne se passe jamais rien dans les vieilles salles paroissiales reculées et abandonnées au beau milieu des champs dans notre beau Québec d'amour...

Je vous en prie, pas tous en même temps! La voilà la recette du petit Caribou:


9 cl de vin rouge
4 cl de whisky
1 trait de sirop d'érable


Psittt... il est important de boire d'une seule traite (cul sec)





mercredi 24 novembre 2010

Retrouve tes ailes...




À mon fils que j'aime tant, retrouve tes ailes mon grand...

Mamounet xxx

mercredi 17 novembre 2010

Le visage des barbelés

Elle y était les lundis et jeudis, tout comme moi. Le visage sans expression, taciturne et glacée, cigarette au bec, elle avançait d'un pas résigné, tel le tic tac d'une horloge, vers le parloir, là où son copain l'attendait. Pourtant, elle aurait pu être très belle, elle l'était en fait mais la douleur et la souffrance avait résorbé son visage vers un intérieur vide. Tout au plus 20 ans, enceinte d'au moins 6 mois. D'autres, plus maigrichonnes, avançaient d'un pas ferme, armées de bottes cuissardes aux talons aiguilles, peut-être boulimiques ou anorexiques.

Ceux et celles qui avaient droit à la salle communautaire se tenaient les deux mains, l'un en face de l'autre, se mangeant des yeux, assis sur une simple chaise pliante. Des prisonniers aux traits tirés, essoufflés par trop de lourdeur de vie, des jeunes femmes accompagnant leur détresse et aussi pesantes de trop de vécu...

Puis, des gens d'un certain âge, sortis de nul part, comme moi. Ils viennent voir leur fils. Tiens, je ne suis pas la seule. Ils me sourient, je leur souris, on se comprend, je croise mon miroir...

Tout au long du couloir longeant les parloirs, la baie vitrée laisse entrevoir une vie de liberté, bordée d'arbres allongés de gauche à droite par le vent. C'est si joli, je m'y sens bien, un monde meilleur, là, à leur portée, mais que la majorité ne peut saisir ni sentir...

Puis, ces deux minuscules petites filles tenant la main de leur mère avec chacune un dessin entre leurs mains toutes menues:

"Bonjour papa!."

La pureté chante, et danse et sautille... Elles vont voir leur père en prison. Naïveté et candeur n'ont pas de conscience, ne calculent pas. Leur monde à elles est encore si beau...

Puis j'arrive dans la cabine du parloir où se trouve mon fils. Le regard vif, pétillant, alerte, Fafouin me dit bonjour de son plus magnifique sourire. Il est beau, articulé, prend du muscle et fait du gym, mange bien, jurant avec le reste du décor. Je ne comprends toujours pas ce qu'il fait là,un non-sens. C'est une étoile, il scintille... Mais quand pourra-t-il se l'approprier cette liberté qu'il convoite avec tant d'ardeur, merde! Tenter au moins de libérer un peu le trajet noir, se donner un minimum d'outils pour amoindrir un peu la souffrance!

L'envie m'est forte de le secouer, le brasser , l'engueuler mais, tout a été fait et dit à maintes et maintes reprises dans le passé. Tout a été tenté, vraiment, sans succès. La place est à autre chose, à ses choix à lui. Surtout, tais-toi Nanou, tais-toi. Alors, ne plus rien dire, rien faire, rien espérer, ni suggérer, simplement écouter, rire et échanger, entretenir le lien, me respecter et, continuer à l'aimer et le supporter, là où il est rendu. Cela me semble soudainement si simple et aisé au fond. La légèreté me plaît, c'est plutôt agréable d'avoir des ailes et cela doit continuer ainsi. Ne perds surtout pas le cap...

Fafouin a été libéré lundi. Il est passé en coup de vent à la maison pour prendre quelques morceaux de linge.

"Faut que je me fasse de l'argent vite."

" Ne m'en parle pas veux-tu, je ne veux pas savoir..."


Son père l'attendait dans la voiture.

"Bonjour A. comment vas-tu?". Il ne me répond pas et fixe le regard au loin, fidèle à lui-même, empêtré dans ses démons intérieurs, faut-il s'en étonner...

Mon fils passe de nouveau en cour demain matin et préfère que je n'y sois pas. C'est parfait ainsi. Une petite pause bien méritée pour moi tiens. J'ai une sainte horreur du palais de justice, j'en suis devenue allergique, tellement que je m'en mettrais le doigt au fond de la gorge... Il me tiendra au courant, je me tiendrai au loin, on verra la suite, tout est parfait ainsi...


mardi 16 novembre 2010

L'escalier



Dédié à Catherine, Nanou, Herbert et Jackss...

dimanche 14 novembre 2010

Un aidant naturel

Par une douce journée d'automne

Voici la corvée du rangement et du ramassage de feuilles mortes. Petite photo bien ordinaire et sans intérêt...



Zoom...

Non mais franchement, moi je trouve ça pas mal insultant! Photo sans intérêt, pfff... Et moi qui voulait vous aider! Vous riez en plus, mais vous saurez que je peux faire beaucoup de choses,



comme...




M'étirer le coup tranquillement vers la droite, écouter les oiseaux et sentir le vent frais de l'automne




Puis,


Détendre lentement le cou vers la gauche, voilà... Vous savez, un bon aidant a besoin de beaucoup de repos... C'est pri... mor... dial....




Bon...

Bien finalement, je pense que je vais me reposer un petit peu. Ça demande énormément de concentration s'étirer de la sorte... J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop, il faut que je digère mon repas. Alors, si vous voulez bien m'excusez...

Jérôme le "ro minet"

xxx

dimanche 31 octobre 2010

Tu trouveras la paix...

Tu trouveras la paix

Tu trouveras la paix dans ton coeur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

La seule vraie tranquillité

Le grand repos, l'immobilité

Tu trouveras la paix dans ton coeur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

Tu peux cesser de la chercher

Ce n'est qu'en toi qu'elle peut commencer



Sonde au dedans de toi

Les plus merveilleux couchés de soleil

Sont au dedans de toi

Ils attendent que tu me réveilles

Au plus profond de toi

Y' a la plage immense où tu es tout seul

Au plus profond de toi

Dans le plus chaud de toi

Loin au-dedans de toi

Loin au-dedans de toi

Loin au-dedans de toi



Tu trouveras la paix dans ton coeur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

La seule vraie tranquillité

Le grand repos, l'immobilité

Tu trouveras la paix dans ton coeur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

La seule vraie tranquillité

Le grand repos, l'immobilité

Tu trouveras la paix dans ton coeur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

Tu peux cesser de la chercher

Ce n'est qu'en toi qu'elle peut commencer

Ce n'est qu'en toi qu'elle peut commencer

Ce n'est qu'en toi qu'elle peut commencer…..


Stéphane Venne 1971




“Fends le bois, je suis là; soulèves la pierre et tu m’y trouveras”

Jésus



Des textes toujours d'actualité
Pour une humanité qui n'a
De toute évidence
Pas encore compris


Renée Claude Tu trouveras la paix (1971)
envoyé par RINGOWILLYCATISTHEBEST. - Regardez d'autres vidéos de musique.








samedi 23 octobre 2010

Les barbelés

Les barbelés, oui, depuis le 15 septembre dernier.

Il faisait très beau ce matin-là lorsque, pour la première fois, je me suis rendue sur place. Me suis arrêtée, devant les clôtures de fer et les fils barbelés scintillants puis, j'examinai de fond en comble l'endroit inconnu se présentant devant moi. Impressionnant... Avant de me diriger vers la porte d'entrée, j'ai pris une grande respiration et me suis dit: "On ne peut pas dire que ta vie est monotone, tu expérimentes une foule de choses, c'est ça la vie . D'accord, c'est pas l'idéal mais, c'est la réalité, là, aujourd'hui. Maintenant ma fille tu fonces, inspectes, regardes, examines de fond en comble et, tu t'adaptes, point!"

Je suis donc entrée. Bip.Une première porte déverrouillée puis, les deux gardiens me demandent si j'ai pris rendez-vous. Je remplis une fiche puis, on me donne la clé pour déposer mon sac à mains dans un casier. Si t'as omis de prendre rendez-vous 24 heures à l'avance, oublie ça, ils ne te laissent pas entrer.

Ensuite, je me tourne de dos, de face. Un agent passe un détecteur, c'est Ok.

On peut passer l'autre étape. Bip. Une deuxième porte s'ouvre vers la cour extérieure.

Il faut attendre au grillage. J'ai l'impression d'être dans un chenil.. .Bip. la porte de la grille s'ouvre.

Je me rends au 2e bâtiment. J'attends le signal pour passer la 4e porte. Bip... Puis, remets ma clé et mon papier vert à l'agent sur place. C'est lui qui m'indique le numéro de la cabine où je dois me rendre.

Bip, enfin, une dernière porte s'ouvre. Longeant le long couloir, je regarde les numéros de parloir, me dirige vers le no ... ça dépend des journées.

Puis, le bonheur. Je peux voir mon fils, au chaud, ailleurs que menotté dans une voiture de police et, jaser une heure en sa seule compagnie. Je ne peux jamais le serrer dans mes bras, une vitre nous sépare, on se colle les joues au travers pour se dire bonjour et lorsque je quitte. Mais moi, je n'y vois que du positif: le lien n'a jamais été brisé, indéfectible. Nous avons de belles discussions, sans contraintes. J'ai lâché prise, depuis longtemps... Alors, je lui parle de ma vie, de mes projets, il me parle de la sienne, de ses inquiétudes... Des projets, il n'en a pas. Il n'est pas prêt à se prendre en mains. OK. Laisse-le faire, aime-le pour ce qu'il est, simplement, là où il est rendu. Au fond, c'est si peu compliqué.

Sa blonde est enceinte, il s'inquiète, elle n'est pas certaine de garder le bébé. Me dit qu'il est trop jeune pour être père, ils se connaissent si peu. Il a peur pour la santé de son père, je l'ai rassuré et j'ai prié. Il va beaucoup mieux. Son papa fait de l'emphysème et est hospitalisé pour une pneumonie, depuis 2 mois. Tente d'oxygène, isolation. Il a passé d'autres tests plus poussés il y a 10 jours; des bosses, une caméra aux poumons. Fafouin n'ose plus demander de nouvelles. Il a peur qu'elles soient négatives. Mon fils est beau, a pris du poids, ouf, c'est mieux, je vous assure, beaucoup mieux que cet été.

La prison n'est pas "LA"solution, on s'entend. Par contre, de le savoir au chaud, avec un lit et 3 repas par jour, c'est mieux que de coucher dans un bac à recyclage, saoul et gelé à l'ecstasy. En prenant le moins pire des pires, je choisis la prison...

Un jour à la fois et je puis vous assurer que ça va très bien, je suis heureuse et, croyez-moi, on s'adapte à tout. Que cela puisse vous donner à tous de l'espoir dans tout.

lundi 18 octobre 2010

Deux parents, un anniversaire

Maman, juin 2008

Aujourd'hui, maman fête son 80e anniversaire de naissance...
Bonne fête à ma Ti-Mimi d'amour, la plus merveilleuse des mamans...




Papa, juin 1976

Papa, à toi aussi un joyeux anniversaire...
Même si tu n'y es plus, tu vis en moi...

vendredi 15 octobre 2010

Dormir dans les abris-bus

Mon fils Fafouin a dormi plus d'une fois dans les abris d'autobus et lorsque je croise un jeune itinérant, c'est à mon garçon que je pense et je crois sincèrement que ces jeunes méritent tout l'amour qui leur est due, qu'ils sont formidables, sensibles, intelligents, humains et nous donnent une leçon de vie...

Nouveauté 2010
Suivez la nuit sur Facebook et inscrivez-vous, gens de tous les milieux, de tous les pays...



La 21e Nuit des sans-abri.


Une nuit de solidarité

C'est quoi? Une vigile à la belle étoile remplie d'émotions et surtout
de chaleur humaine où les personnes de la rue et la population partagent
un moment privilégié ponctué d'activités et de spectacles.

Destinée à qui? À tous les citoyens!

Pourquoi? Pour rappeler à la population que chaque nuit des personnes
dorment à la rue. Pour briser l'indifférence et réduire les préjugés à l'égard
des personnes sans-abri et leur témoigner notre solidarité.

Quand? 15 octobre 2010 (chaque année, 3e vendredi d'octobre)

Où? Partout au Québec

Information :(514) 523-3601


Merci d'y être sensibles car ils en valent la peine....

samedi 9 octobre 2010

Les miroirs déformants

Hier, dans le cadre de la semaine de sensibilisation aux maladies mentales, j'ai assisté, à l'auditorium de la Cité de la Santé de Laval, au lancement de deux événements importants;
Lancement et projection du documentaire DVD d'Étienne Gervais intitulé "Les miroirs déformants" dont vous pourrez voir des extraits ici.

Étienne Gervais est cet auteur talentueux, lui-même TPL qui a écrit le livre bouleversant "L'ennemi en moi." En plus de donner des conférences à travers le Québec. il a produit seul "Les miroirs déformants" avec beaucoup de sensibilité et de crédibilité. Bravo et merci du fond du coeur Étienne pour ce beau travail!

Par la même occasion, une toute nouvelle association Lavalloise a vu le jour. Il s'agit du Carrefour TPL dont vous voyons le logo à votre droite ainsi que les coordonnées.Une abondance de documents, de ressources et d'aide pour les personnes atteintes ainsi que leurs proches. Longue vie à Carrefour TPL!








Pour Nanou et Catherine, mes battantes xxx

jeudi 30 septembre 2010

Le temps de...

Ce sera son anniversaire bientôt
Celui-là lorsqu'il s'envolera
Enterrera avec lui
Une partie de mon coeur
Et... de mon âme, vraiment.

Cette étincelle d'amour
Venue de je ne sais où
Moment de grâce intense
Je partage
Avec vous, si fidèles....

Le temps de vous dire merci...



Le temps d'une chanson
Claude Léveillée

samedi 25 septembre 2010

Je me dévoile

J'ai de plus en plus de mal à demeurer incognito.
Je trouve difficile de demeurer moi-même sans me faire voir
Sans dire qui je suis
Je ressens de plus en plus le besoin...
Peut-être qu'un jour...
Elle n'y restera pas bien longtemps,
Tout au plus quelques jours...
Alors, venez la chercher.
Bizous à tous et toutes!

Nanoulaterre xxx



mardi 14 septembre 2010

En vie, il est en vie

C'était il y a 10 jours...

" Maman, je joue beaucoup au basket avec les résidants."

"Je suis si contente, toi qui aimait tant jouer au basket! Ce serait bien que tu reprennes?"

"Ah oui?"

"Mais oui! L'important c'est d'avoir du plaisir et d'être heureux lorsque tu joues, c'est ça le bonheur!"

____

Jeudi de la semaine dernière, je suis allée récupérer la balance des sous payés en trop puis, installée dans ma voiture, j'ai regardé le panier de basket, en silence, pleuré un bon coup et suis repartie chez moi.

Fafouin n'a pas terminé sa cure de désintoxication. Il sortait la nuit pour aller coucher chez sa nouvelle amie et s'est fait prendre... Cette cure était "la" condition de remise en liberté. Lorsqu'il a aperçu les intervenants signer les papiers de congé et appeler les policiers pour venir le chercher, il a pris la poudre d'escampette.

Puis, il m'a appelé:

"Maman?"

Juste au timbre de sa voix, je savais qu'il venait de se mettre dans le pétrin...

"Que se passe-t-il ?"

"Ça ne va pas bien. Je ne suis plus en cure. Je suis sorti la nuit et me suis fait prendre."

"Bon, Fafouin, écoute-moi, tu dois te rendre à la police."

"Jamais de la vie!!!!."

Bon, on passe à autre chose...

"Il serait important de communiquer avec ton avocat. As-tu son numéro?"

"Oui."

"Tu sais, je me suis battue très fort parce que je crois sincèrement que ta place n'est pas en prison. Par contre, là, ça ne va pas. Je crois qu'il va falloir un jour accepter quelque chose de plus long Fafouin..."

"Je ne veux pas retourner en cure, je ne veux pas aller en prison, je veux être libre!!!"

C'est bon. Inutile d'insister. Étape 3...

" Bon. c'est important que tu te présentes en cour jeudi matin, entends-tu? Si tu veux, je peux passer te prendre jeudi sur un coin de rue, ça va me faire plaisir."

"Hun hun..."

"Ces 10 jours ne sont pas perdus Fafouin, je sais que tu pourras toujours y revenir un jour, lorsque tu choisiras les expériences qui ont été positives pour toi dans ta vie. J'ai confiance, je t'aime..."

"Moi aussi..."

Pas de nouvelles, il ne s'est pas présenté en cour jeudi dernier. Mandat d'arrestation. Quand on refuse de s'aider...

Puis, le dernier mot, écrit en gros sur son mur en date de samedi:

"IF YOU DON'T WORK, YOU DON'T EAT!!"

Ses amis le délaissent. Plus personne lui écrit, ou si peu. Même les plus rebelles lui font la morale! Il apprend, à la dure... Depuis jeudi dernier, j'ai repris ma forme. Puis, je prie,prie, prie et parle à mes anges...



Il est en vie, merci...

Il y a à peine une heure, ça sonne. Des policiers. Mon fils n'y est pas. Le coeur va me sortir du corps...

"Vous êtes la mère de Fafouin?"

"Oui, qu'est-ce qui se passe?????"

"On a besoin d'une pièce d'identité, il nous a donné un faux nom."

"Où est-il, qu'est-t-il arrivé????"

"Votre fils a 18 ans madame?"

"Oui???????"

"Alors, on ne peut vous en dire plus, il est avec nous dans la voiture."

Il est vivant, il est vivant... J'éclate en sanglots.

"Est-ce que je peux lui parler?"

"Non madame..."

Il a été arrêté chez son amie, je n'en sais pas plus. J'ai donné la pièce d'identité et suis sortie avec Adèle dans les bras. Il est à l'arrière de la voiture de police, assis, menotté. Je lui fais signe de m'appeler quand il pourra et suis restée 20 minutes, au balcon à regarder, avant qu'ils ne repartent tous. J'ai tout juste eu le temps de porter ma main sur mon coeur en croisant son regard.

Demain sera un autre jour, je suis calme, ça va...

lundi 13 septembre 2010

Naître à la vie

(Photo:Magog, juin 2010)



Naître à la vie


Rester des années avec le refus d'exister
Et soudain décider de naître
Et être enfin vraiment vivant,
Ce serait comme se laisser accueillir
Pour la première fois par la vie.
Choisir de naître enfin par soi-même...


Texte de

Catherine Melchior






Avec toute ma tendresse


Pour Fafouin, Claude, Nanoub, Mel Alpa et Menteuse

dimanche 5 septembre 2010

Entre toi et moi...

Chat a dit:
"Hum, j'aimerais bien être ton ami mais, si tu y allais un peu plus doucement, j'arriverais peut-être à te laisser entrer dans mon monde de chat? Je pense que ça te prendrait du Ritalin, mais ça c'est une opinion bien personnelle... Enfin, il faut que jeunesse se passe, même si je suis plus jeune que toi..."

Chien a dit:
"C'est parce que, moi, je ne réfléchis pas. Je suis tellement heureuse de te voir que je fonce vers toi sans gêne. Malgré tes crachats et tes coups de pattes, je n'arrive pas à saisir ton message mais c'est pas grave, moi je t'aime quand-même, veux-tu être mon ami?"

Jérôme et Adèle...


Pour Zed... et tous les amoureux des bêtes...


jeudi 2 septembre 2010

samedi 28 août 2010

Et si on parlait de bonheur

Mon bonheur ne peut m'échapper bien bien longtemps, vous pensez bien.

De samedi dernier jusqu'à mardi, je ne m'appartenais plus. Mais qu'est-ce, 4 jours de lutte pour le bien-être de son jeune dans la vie d'une femme? Rien du tout. Je savais que, malgré l'épuisement que cela pouvait engendrer, je saurais passer au travers et me remettre sur pieds.
La décision, je l'ai prise lorsque j'ai vu, de mes yeux vu, l'endroit où mon fils a été retrouvé et arrêté le matin du 21 août dernier. On l'a retrouvé couché dans le bac de recyclage de vêtements de l'église de mon quartier, très amoché par l'alcool et la drogue, en compagnie d'un autre jeune avec lequel il n'avait pas le droit d'être. Il fut amené au poste de police puis, emprisonné.

Téléphone...

"Maman, ça va pas bien..."

"Qu'est-ce qui se passe Fafouin?"

"Je suis en prison..."

Après m'avoir expliqué ce qui est arrivé, qu'il était en bris de condition, je lui dis:

"Comment te sens-tu??"

"Très mal..."

"Et où es-tu présentement?"

"Dans une cellule."

" Et à quoi ça ressemble?"

" Il y a des barreaux, c'est une prison maman!"



Pourtant, hier matin, j'ai senti le bonheur et l'équilibre revenir avec les outardes, traversant d'une rive à l'autre au vent frais du matin . Il n'y a qu'ici, au bout de l'île, qu'on peut avoir le privilège de les admirer, volant si bas, nous effleurant presque, de leur crie rassurant emporté par le vent. Et les outardes, je les savoure depuis des années, jusqu'aux froids des fins d'automne où ils repartent vers le sud.

Il y a 5 ans, lorsque je revins à la maison avec l'urne de papa, que tout fut terminé, j'ai senti mon corps se faire lourd, suppliant le ciel de s'arrêter. Ce mardi, l'appel de mon corps fut si foudroyant qu'il n'en fut pas autrement que de m'y soumettre à sa volonté. Je n'ai, je crois, jamais été aussi fière d'avoir persisté avec foi et fermeté dans ma volonté de vouloir des soins pour mon fils car je savais qu'au plus profond de moi, sa place n'était pas en cellule. Bon sens, si je n'avais pas été là, présente et insistante, mon fils prenait directement le chemin de la prison.
Deux jours à courir après le procureur de mon fils et celui de la couronne. Tassant même un grand fainéant de 6 pieds en toge qui voulait passer devant moi lorsqu'on attendait tous en rang pour voir le procureur de la couronne, des dizaines d'avocats et... moi.


"Est-ce que vous avez déjà vu un parent attendre en ligne parmi les avocats?"
lui dis-je.

"Non" me dit-il.

"Et bien ce sera la première fois!!!!"

J'étais un lionne, rien ne pouvait me détourner de mes objectifs de venir en aide à mon garçon. Tassez-vous, je grogne... J'ai argumenté, expliqué, insisté, pleuré à chaudes larmes dans le bureau du procureur de la couronne et je me foutais bien de ce qu'il pouvait penser de moi. J'étais moi, point!

Finalement, nous nous sommes retrouvés, l'avocat de mon garçon, le procureur de la couronne et moi-même à trouver ENSEMBLE la meilleure solution pour mon garçon. Puis, à la cour, en entrant, le procureur de la couronne est venu me voir et a pris ma main dans les siennes avant d'aller prendre sa place à l'avant.


Une cure fermée de 15 jours c'est bien peu mais, c'est un début. La cure plus longue lui faisait peur, il n'y était pas prêt. On va faire avec... Il avait le choix, c'est lui qui décidait, mis au pied du mur quand-même, mais il a choisi la cure. L'endroit a très bonne réputation. Aucun client n'en sort insatisfait, ce qui n'est pas mauvais en soi. Il pourra toujours y revenir...

Le premier soir, je sorti de la voiture et, traînant la valise remplie de linge, je vis mon fil courir vers moi et me sauter dans les bras. Il était en pause avec d'autres résidents.

"C'est ma mère, c'est ma mère!" disait-il aux autres...

Voilà...

Aujourd'hui, je suis allée payer la balance de son séjour et lui ai fait cadeau d'un petit chapelet, un petit goéland et de mes mots d'encouragement de maman. Puis, je suis allée me recueillir devant l'urne de mon grand-père pour le remercier d'être un ange-gardien du tonnerre.

Ce soir, Yang a préparé un bon souper et m'a fait la surprise d'une bonne bouteille de vin. Puis, j'écoute des vieux airs de chanson française, j'adore, merci grand-papa.. Que puis-je demander de mieux, mission accomplie. On repart à l'aventure avec un corps neuf et reposé.

Demain est un autre jour.

Du bonheur? En voici, trois de mes faiblesses...

Pour Nanou et Catherine...















mardi 24 août 2010

Victoire!

Oui, Victoire, un premier pas!
Par chance, je n'ai pas lâché depuis 2 jours. Je vous reviens ce soir si je peux. Je vais me reposer...

dimanche 22 août 2010

Pour vous tous

Maman nous le faisait écouter le soir avant de nous endormir, et j'en ai fait de même pour mon fils. Je l'ai donc écouté des milliers de fois. Cette histoire, je la connais par coeur et je vous en livre ici une bride.

Nanoub, Nicole, Catherine, Joan Durand, Grimimi,
Herbert, Femme Libre, Zed, Solange, Freda,Grande Dame et Simo, un généreux merci...

Demain, je me sens prête à affronter mers et monde. Voici mon secret...



St-Exupéry, extraits du "Petit Prince."








samedi 21 août 2010

Ce n'était qu'une question de temps

Fafouin a été arrêté. Il est emprisonné. Il m'a lui-même appelé pour m' en informer. Je sais que ma semaine sera longue. Ne perdons pas courage. Je fais exactement ce que j'avais prévu faire aujourd'hui avec Yang et demain aussi. C'est bête à dire, mais j'aurai un 2 jours à dormir sur mes 2 oreilles sans penser que son appartement sera de nouveau défoncé par des gens armés, sans me poser la question à savoir quelle drogue mêlée à quel alcool il ingurgite présentement. J'en ai tant à dire, par où commencer... Il doit passer en cour lundi matin, j'y serai...

mardi 17 août 2010

Merci Catherine...




Pour toi mon beau Fafouin,
Je répéterai, comme une prière
Dont tu pourras percevoir
Le murmure dans la nuit
Te réchauffant le coeur tout entier
T'apa
isant, te guidant.
Que ta crainte s'envole
Le soleil est là, tu verras...


Avec l'aimable autorisation de Catherine Melchior, voici des mots de l'intérieur, ceux qui parlent et crient, ravivent espoir, soleil et lumière. Non, tout n'est pas perdu, jamais perdu. Voici le texte accompagnant les images. Faites circuler le video, distribuez-le tel un disciple répandant la bonne nouvelle.


Et pour Nanou, Rosie mon amie, Mel Alpa, Johanne, Brigitte, Nicole, Diane, Jocelyne, Laluna, Menteuse, Herbert, Zoreille , J., Isabelle, Femme Libre et Pur Bonheur, ainsi que tous ceux et celles qui viennent ici apporter soutien, réconfort, solidarité et espoir.Le voici ce touchant texte de Catherine:




"Je suis le feu, la force
Mais feu de paille ne brûle qu’un instant
Apporte-moi l’amour
Qui me laissera VIVANTE
Je connais l’immensité de la solitude
“Je ne sais pas marcher sans tomber

Je ne sais pas gérer mes émotions
Parce que je n’ai pas appris
Parce que j’ai mal appris”

Je renonce à marcher seule
Et me cache
Le monde est vaste
Et me donne le vertige

La vie est comme un rêve,
UN MAUVAIS RÊVE FLOU
Même la lumière qui entre en moi est étrange
Je ne me connais pas, ne m’explique pas

Le soleil est proche, je le sens
Mais c’est l’ombre qui m’aspire
Je m’y cache pour souffrir,
Coupable, Honteuse,
Indigne de votre monde

Je pourrais me rouler en boule
Me protéger des agressions extérieures
Mais mes piquants à moi
Ont poussé vers l’intérieur
Ma peau est à l’envers

Je suis transparente et peux passer inaperçue.
Je me crois vide
Seule, j’ai tellement froid
Je suis fatiguée.

Mon corps est ma prison,
Mon esprit plein d’émotions négatives,
De souffrances mélangées au désespoir

Et quand mon proche me réchauffe enfin,
J’aimerais qu’il le fasse sans fin.
Lui seul peut nourrir le feu.
Mon esprit à moi laisse l’amour s’évaporer,
Oublie, demande encore et encore.

J’ai gardé mes rêves d’enfant bien au chaud
Mes besoins de grandir,
Mes désirs d’aimer, être aimée.
Mais l’enfant pleure en moi aujourd’hui.

Souffrir pour ne plus souffrir
Faire surface et me couper aux rochers?
Ou rester dans l’eau de mes songes
Et m’y noyer?

Pourquoi ai-je développé ce trouble?
Pourquoi être obligée
De ressentir tant, trop,
Jusqu’à la déchirure?
Pourquoi y penser, y penser
Et y penser toujours


Je vois les autres en ennemis
Redoutables, glacés, glaçants
Ou en amis de lumière.
“L’autre est souvent tout,
Tout bon ou tout mauvais.”

Je me sens tellement petite
Et insignifiante
Dans ce vaste monde
Fait de dangers.

Mais depuis que je sais,
Je veux parler pour toi.
Afficher un sourire
D’espoir pour toi.
Je fais la chasse à ce tabou.

Je suis ton autre, celle qui se montre,
Qui veut en parler, sensibiliser.

Je sais que tu souffres
Je connais ta peur
J’entends ta colère

Je vois les marques de ton désespoir
Gravé à jamais sur ta peau!

Les moments littéraires
Je les transforme en instants
Qui parlent de nous.

Pour un moment,
Ma peur s’envole

Parler!
Il faut en parler!

Parler de toi
Qui compte un peu sur moi,
Toi qui me ressembles.

Faire des conférences
Pour ceux qui veulent entendre,
Ceux qui ne ferment pas les oreilles, les yeux.

Je suis BORDERLINE
Écoutez!
J’ai tant de choses à dire.

DEMAIN EST UN AUTRE JOUR"

Texte de
Catherine Melchior"Je ne sais pas."
éditions Bénévent, 2008, 164 pages











dimanche 8 août 2010

Foi et liberté

Les forces qui m'inspirent en ces jours
Sont celles de la foi en la vie et la prière.
Puis, cet air sublime qui,
Inlassablement, me suit,
Depuis des années ,
Lorsque je réussis à garder en moi,
Paix, bonheur et... liberté.



Ma prière

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
Je viens te demander la paix, la sagesse, la force,
Je veux regarder aujourd'hui le monde
Avec des yeux tout remplis d'amour,
Être patient, compréhensif, doux et sage,
Voir au-delà des apparences,
Tes enfants comme tu les vois toi-même,
Et ainsi voir que le bien en chacun,
Ferme mes oreilles à toutes calomnie
Garde ma langue de toute malveillance,
Que seules les pensées qui bénissent,
Demeurent en mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux,
Que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence,
Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
Et qu'au long de ce jour, je te révèle.

St-François d’Assise



Ma musique

Opéra Rinaldo
"Lascia ch'io pianga"
Georg-Friedrich Haendel
(1685-1759)
Contre-ténor: Derek Lee Ragin












lundi 19 juillet 2010

De la douleur à la prison?

Je suis en forme, physiquement oui, il le faut. Même si ça fait partie de mon mode de vie depuis longtemps, ça devient quand-même une nécessité. Je garde le cap. J'apprivoise tranquillement les avenues qui se présentent maintenant à moi par rapport à Fafouin; âge adulte, autres étapes, autres directions.

Voilà. Il a maintenant un dossier à l'urgence sociale, seul endroit où tout doit partir, y compris l'ordre de cour pour le faire évaluer de force s'il le faut. Je dépoussière et assimile tranquillement les nouvelles avenues possibles. Le chemin sera long, je le sais. Première étape; monter un dossier. Ai-je besoin de vous dire que je ferai tout pour que le dossier soit des plus complets...

Entre-temps, tout un exploit d'avoir la sagesse d'esprit de me recentrer sur moi, en tout temps, au travers ça. Mais j'y arrive, à ma grande satisfaction.

En même temps, une porte s'ouvre enfin. En effet, j'ai une excellente communication avec la petite amie de mon fils, une jeune fille formidable et très mature. Nous nous contactons régulièrement. Je dirais même à tous les jours. Elle est prête à aller chercher l'aide nécessaire pour elle d'abord et ensuite, comme moi, pour aider d'une façon adéquate et comprendre la dynamique de Fafouin. Souvent, ce sont par les amis que tout commence. J'ai vu et assisté à des rencontres merveilleuses dans des conférences; de jeunes amis amenaient avec eux la personne atteinte et ce dernier, finalement, se trouvait soulagé de pouvoir enfin placer un nom sur sa souffrance. Du positif à l'horizon, oui, je le veux, il en faut!

Fafouin vient régulièrement faire son tour. Pas longtemps mais, tout de même, un petit 5 minutes à l'occasion pour se changer... Il dort le jour et vit la nuit mais pas chez moi, on s'entend... Demeure avec des gens, disons-le, pas trop recommandables, mange peu et mal, ne sourit plus et n'a pas l'air du tout en santé.

Mercredi dernier, il est venu ici se baigner avec sa petite amie. En sortant, il a laissé traîner sur son lit des papiers... J'ai tout de suite appelé pour le prévenir... "Pas besoin maman, tu peux les garder." Alors, j'ai trouvé une "promesse de comparaître" en cour pour septembre; vol dans une voiture, recel et possession d'outils de cambriolage. J'ai fermé les yeux, pris de très très grandes respirations et me suis préparée tranquillement pour mon souper organisé, avec mon groupe de femmes et, je suis sortie. Une merveilleuse soirée où , soutien, amitié et entraide étaient au rendez-vous.

Cette semaine, je me suis tapé une bonne dose de courage en visionnant le film "Basketball Diaries" tiré de l'auto-biographie du poète et musicien Jim Carroll, et mettant en vedette Leonardo Di Caprio.

Lorsque ce film est sorti en 1995 j'ai été foudroyée, lourdement bouleversée par la scène que vous allez voir. Rien n'aurait pu présager que je vivrais la même chose avec mon garçon, Mis à part les insultes finales à la maman, c'est ce que nous avons vécu l'an dernier. J'ai hésité avant de placer cette scène sur mon blogue. Je le fais parce que j'ai envie de vous faire partager le vide juridique qui existe présentement. Avis aux âmes sensibles, ces images sont très dures, mais elles représentent parfaitement bien la réalité.

De la douleur à la prison... N'y a -t-il pas d'autres avenues possibles?




jeudi 8 juillet 2010

Futurs itinérants, nos enfants souffrants...


Oui, mon amour est inconditionnel , doublé de limites vraiment strictes et claires, pour mon bien-être mental, pour le bien-être de tous. J’ai la chance aussi de bénéficier d’un énorme soutien de la part d’un organisme fantastique qui s’appelle ALPABEM.

Dimanche, mon fils a tenté, dans ma maison, de vivre à sa façon à lui, en dormant le jour et fêtant la nuit. NON, j’ai dit NON. Non négociable pour moi, il a testé quand-même. Il veut savoir si je demeure solide... Je le suis. Je lui ai dit que je m’inquiétais énormément pour sa santé, que je l'aimais et que pour cette raison, jamais je n’encouragerai ses comportements destructeurs. Il devait se lever, ne l’a pas fait. Puis, ce fut l‘urgence social, puis la police. Non, ce n’est pas facile de dire à mon garçon: "Maintenant, je veux que tu sortes, je t'ai demandé le respect d'une règle à laquelle je tenais, dont tu étais aussi d'accord. Et, ce auquel je tenais n'a pas été respecté..."

À l’urgence sociale, on m’a bien prévenue que, oui, on pouvait envoyer les policiers mais que, si mon fils ne voulait pas sortir, on ne pouvait rien faire!!!!

-Hein, quoi!!!!! Mais il a 18 ans bon sens , il est maintenant majeur et c’est ma maison! Vous avez vu son dossier? Il se défonce constamment, prend de la drogue, boit , il est complètement dysfonctionnel. Puis, j’ai un plan d’intervention rédigé avec son délégué et qu’il doit respecter!

- Le plan d’intervention n’a pas d’emprise sur la loi madame. C’est que son courrier s’en va chez vous.

-Oui, et après? Il faut bien qu’il le reçoive quelque part son courrier, il ne fonctionne plus!!!

-Mais, il a une adresse et c’est chez vous...

-C’est clair qu’il peut venir dormir ici mais il sait qu’il doit se trouver du travail et éventuellement un appartement. Puis, mes règles sont très claires et il ne vient à peu près jamais coucher ici.

-Mais où il couche?

-Je ne sais pas...

Il a une chambre chez vous et tous ses objets personnels?

-Oui, c’est pour le dépanner. Son père est parti sans laisser d’adresses. dernièrement. Mon fils n’a plus rien. Il faut bien qu’il sente une stabilité aimante quelque part quand-même!!! Mais il ne demeure pas chez moi. Il le sait.

-Ses affaires personnelles sont chez vous et il a une chambre. Donc, on considère qu’il demeure chez vous madame.

Lorsque les policiers sont entrés, ils se sont empressés de me dire la même chose. Mon fils n'était pas loin. J'ai lancé: "Chut, pouvez-vous parler plus bas s.v.p.???"Je les aurais giflé un après l'autre tiens...


Et voilà la situation. Une loi absurde et récente qui me met hors de moi. Et cette loi vient mettre un frein final aux aidants naturels. Passez tous le mot!

À cause de cette loi, un nombre indéterminé de gens et jeunes souffrant de problèmes de santé mentale vont se retrouver dans la rue. Un grand nombre aussi vont risquer de mettre en danger la vie de leur entourage immédiat, leur propre vie et celle d'inconnus. Nous, les aidant naturels et parents n'avons pratiquement plus aucune porte de sortie à présent, aucune emprise.

Je suis présentement en train d'essayer de contourner cette loi... Je réussirai merde. Un endroit loué pour entreposer ses objets personnels, un casier postal à son nom et, une chambre d’AMIS...Ce sera tout simplement ça et là, je pourrai le faire entrer au moins... J’ai prévenu l'ALPABEM et le délégué jeunesse de mon garçon. Ils n’étaient pas au courant de cette loi.

Pas de prévention, ni soutien pour nos jeunes en souffrance. Je le sais, je l’ai vécu pendant toutes ces années.. On répare simplement les pots cassés et surtout, personne n'écoute les parents et leur expérience, personne, jamais...

Avant 14 ans, il est trop tôt pour porter un diagnostique (bien voyons toi...), à 14 ans ils ont le droit de refuser d'être soignés (ils sont en mesure encore de prendre des décisions!) et à 18 ans, trop tard, le jeune est déjà lourdement hypothéqué, étant dans l'incapacité de gérer sa vie et son avenir. Et encore, même s’il accepte par miracle de se faire soigner, les psychiâtres refusent de porter un diagnostique s'ils prennent de la drogue. Est-ce qu’on peut s’entendre sur le fait que s’ils prennent de la drogue et se défoncent autant, mettant leur vie en danger, c’est parce qu’ils ont une énorme difficulté, déjà au départ? Est-ce qu'on peut commencer par quelque chose????

Foutaise tout cela! Je suis révoltée. Tout n’est que mensonge et lâcheté...

La vérité c'est que le trouble de personnalité limite est trop difficile à gérer et à soigner. Trop compliqué et prenant, personne n'en veut! Même les psychologues se les refilent!

Je n'ai d'autres choix présentement que d'attendre qu'il se fasse arrêter de nouveau ou qu'on m'appelle pour me dire qu'il est à l'hôpital et qu'il a tenté de se suicider. C'est ça notre belle société d’amour...





jeudi 1 juillet 2010

Ajustement...



Je ne fournis pas. Je veux et je vais écrire, cela me manque terriblement. De plus, je sens que je vous néglige, mais ce n'est qu'un moment.

Jackss, Gelisa et Zed, je n'ai pas oublié les billets pour vous, suite à mon concours, vous les aurez, ils sont dans ma tête....

Jackss, je suis en train de terminer le billet sur la peur, je n'ai pas oublié non plus.

Depuis ma rencontre avec mon fils, en médiation, un diner pour ses 18 ans, fin de la rédaction de 2 plaintes à la protection de la jeunesse et bientôt 3... Présentation de mes plaintes au commissaire aux plaintes et à la qualité des services... Soulagement, car, je ne pouvais ni vivre ni avancer sans. Puis, des déjeuners réguliers le week-end avec mon garçon. S'est trouvé du travail, l'a perdu. S'est de nouveau trouvé du travail, un superbe de beau bachelor avec un copain. Perdu son travail, a fait la fête dans le logement, s'est fait mettre à la porte. Bris de probation, aura désormais un casier... Déménagement du papa qui, ne veut plus rien savoir de son fils. N'a laissé ni adresse ni téléphone. Suis allée chercher les effets personnels de Fafouin, une dizaine de grosses boîtes. Ménage ici, ajustements.

Mon garçon a réintégré sa chambre avec des conditions très strictes, pas le choix. Conditions enfreintes, règles appliquées à la lettre et sans remords. Ajustements de la part de Fafouin. Il travaille fort, je travaille fort, bon sens que ce n'est pas facile. Hier, je me suis traînée toute la journée. Puis, je me suis reposée. J'ai besoin d'espace et d'air. Il le sait. Nous avons besoin de notre sommeil Yang et moi, il le sait et l'a appris à ses dépends avec une autre nuit couchée dehors.
Je demeure ferme, toujours avec des "je t'aime tu sais". Pas facile avec un jeune homme borderline qui, dans son monde intérieur vit de détresse perpétuelle, se défonçant avec drogues et alcool. Difficile d'être avec lui, il n'est pas "là". Alors pas une minute ne se passe sans me recentrer et garder des limites fermes et claires, essentielles à ma survie, et lui, il en a besoin aussi.

Garder le lien, le suivre là où il est rendu. Me rapprocher lorsqu'il le demande, mais surtout, l'aimer, tel qu'il est et quoi qu'il arrive, en me respectant. Pour le moment, j'y réussi sans trop de peine.

Attendons la suite. Demain est toujours un autre jour...


jeudi 24 juin 2010

Bonne fête mon pays!

Je partage avec vous
Ma plus belle St-Jean
Appuyée contre un arbre
Avec mon ami Fudge
Sur notre belle montagne
24 juin 1976...

"Vive le Québec... Vive le Québec libre!"

Charles de Gaulle

Montréal 1967




mardi 8 juin 2010

Le feu

Le feu...

Rien que d'y penser, j'en tremble des pieds à la tête. Des souvenirs et traumatismes importants dans ma vie que ce foutu feu.


Yang a entendu deux explosions et vient me voir.
Je reviens tout juste de la rue derrière chez moi. Une maison tout près, complètement en flammes. Ça vient tout juste d'arriver. J'entends les pompiers au loin. Des dizaines de gens accourent et regardent, sidérés. Le feu est si chaud, si puissant. Rien n'est à son épreuve. Puis, une femme en pleure, en robe de nuit d'été, pieds nus. Il fait si froid ce soir, c'est sa maison qui brûle et moi je sais dans quel état intérieure elle se trouve présentement... Pleurant à chaudes larmes, un tel désespoir l'habite... Elle essaie de joindre sa famille sur son cellulaire et tremble. Je me précipite vers elle, lui donne mon châle molletonné, la couvre tendrement et la prend dans mes bras en caressant sa tête. Je tente de lui donner ma chaleur, tout ce que j'ai en moi. Silence... il n'y a rien à dire. Que puis-je faire, que peut-on faire...

- Gardez mon châle. Aimeriez-vous que je demeure près de vous?

Elle s'assied dans la voiture de police...

-Ça va aller... merci...merci!!! Merci beaucoup!!!!

Merci... Je me sens si petite... C'est tellement gros, tellement lourd ce qui lui arrive, bon sens... Et les flammes sont énormes et ont déjà ravagé le toit, elles embrasent la maison en entier, sortant de partout. Perte totale cette maison...

Je cours lui chercher des bas et prends les plus beaux, les plus doux. Elle en aura bien besoin. Désolée Rosie, j'ai dû donner les bas que tu m'avais donnés à mon anniversaire!

De retour sur place, deux membres de sa famille sont déjà près d'elle à la réconforter. Je lui donne les bas. Elle me remercie sans arrêt. Nous nous serrons. Je pose mes mains sur ses joues et la regarde tendrement...

-Ça va aller, ça va aller... courage...

Mon chant à bercer sera pour elle ce soir.

Je suis bouleversée.





mercredi 2 juin 2010

Chant à bercer

Comment dire, il y a de ces moments où l'on se sent en pleine symbiose avec soi-même, de ces instants où la vie semble nous avoir choyé d'un calme intérieur à toute épreuve, teintée de béatitude indescriptible. Ainsi je me sens, comme le "Chant à bercer" de Schumann. Doux mélange de dépouillement, plénitude et d' intimité bienfaisante. Celle qui pénètre par la bouche et se loge là, dans la poitrine. Alors, je m'arrête afin de partager avec vous ces instants d'abondance qui me font sans cesse réaliser que demain ne sera toujours que demain et n'aura jamais d'emprise sur aujourd'hui, jamais...

Pour Jackss, Herbert , Mazz, Simo et Moukmouk
Mes gentils lecteurs masculins

Pour Gelisa qui a repris le piano
Pour Grimmimi Sue et Dom qui rêvent de l'apprendre
Pour Zed au grand coeur

Pour la courageuse Nanoub973

Et plus particulièrement pour ma belle Mel Alpa
Chez qui vous pourrez apprécier la plume du coeur...

Pour mes amis et amies
Bouda, Rosie, Manou et Fudge
Cousine Petite fleur
Lulu et Jennifer
Et...
Ma p'tit soeur Chatou

Ainsi qu'à tous ceux et celles
Qui prennent le temps de venir me lire
Chers lecteurs fidèles
Je vous apprécie énormément
Voici pour vous mon langage intérieur
Celui que je préfère en tout
Et qui me rend si heureuse
Ma musique...

Robert Schumann
Opus 124 no.16 Slumber song







vendredi 21 mai 2010

Pour en finir avec le cardinal Ouellet

N.B.Changement au programme. En date du 29 mai, j'ai décidé qu'il n'y aurait pas de partie 2. Un seul billet consacré au cardinal me suffit.


Que mon idée soit pensée dans ma tête ou qu'elle soit dite tout haut n’a pour moi aucune espèce d’importance, c'est du pareil au même. J'ai toujours évolué en sens inverse de la société actuelle, à contre-courant, carrément. Et ceux qui me connaissent peuvent en témoigner. Ça ne m’a jamais empêché de gagner ma vie et d’être heureuse, au contraire. Je n’ai jamais suivi de mode. Par contre, le mouvement hippie m’a profondément attiré. Je m’y reconnaissais. simplement. Cette façon de vivre, de la percevoir, me collait à la peau. J’y ai cru, ça me sonnait parfaitement juste et je le vis encore aujourd’hui. Hippie, une vraie, je suis, sans tous les abus de jeunesse bien entendu. Je suis une créatrice, dans tous les sens du mot. Vivant de mon art depuis toujours, cela en soi me comble. Je ne demande rien d'autre, je suis heureuse ainsi.

Le cardinal Ouellet n'a aucune espèce d'influence ou de pouvoir quelconque sur ma propre vie, je suis maître de moi-même. J'ai vécu aussi, beaucoup vécu. J'aurais pu me faire avorter, mon fils n'était pas prévu. Je ne l'ai pas fait car je l'aimais déjà profondément. Ce fut mon choix. Dans la trentaine avancée, avec beaucoup de bagage derrière moi, je savais que je pouvais l'élever convenablement et lui prodiguer toute la tendresse et la sécurité dont il avait besoin. Je ne regrette rien et si j’avais le pouvoir de recommencer, je n’hésiterais pas à le faire de nouveau.

Par contre, lorsque j'entends, de la bouche de cet homme, dans son château de verre immunisé, des paroles aussi tranchées, dénuées d'une totale ouverture sur la misère humaine, et bien ça me mets franchement hors de moi. Voilà la raison pour laquelle je le mets carrément à l’index.

Dimanche 23 mai , ajout: l'article percutant de Micheline Carrier




vendredi 14 mai 2010

Le secret du bonheur

À mon fils

Que pourrais-je te dire
En ce jour mémorable de tes 18 ans
Que le secret du bonheur
Réside en chacun de nous
Et j’ai envie aujourd’hui de te donner le mien

Prendre soin de sa santé
Bouger, marcher, rire
Prendre le temps de respirer le vent dans les arbres

Accepter mes faiblesses
Mais par dessus tout mes grandes forces
Me réajuster, apprendre
Laisser derrière, les dérapages, les erreurs
Et continuer avec force et courage

Pleurer, danser, sourire, me rappeler
De tous mes tendres moments
Parce que je m’en donne le droit
M’efforcer de ne jamais
faire de mal à personne
Et si je le fais
M’en excuser, bien sincèrement

Mais surtout, tâcher d’aimer
De tout mon coeur
Me servir des plus belles valeurs que j’ai reçues
Demeurer sincère envers moi-même
Et envers les autres

Prendre les journées une à la fois
En me disant que demain
N’existe pas encore
Aller mon chemin
Et faire ce que j’aime dans la vie
Le bonheur peut être si simple
Il réside dans de toutes petites choses

Ne jamais avoir peur et foncer
Tomber et me relever
Savourer chaque instant de bonheur
Que la vie m’offre
Me servir de ce qu’il y a de meilleur en moi
Et l’offrir aux autres

Mon garçon
Je ne perdrai jamais la foi en toi
Je te trouve magnifique et unique
Tu iras ton chemin
Et
Rappelle-toi

“Quand demain tu mettras les voiles
Prends tout ce que je t’ai appris
Et fonce devant la vie...
Souviens-toi toujours
Tout naît de l’amour."


Je t'aime tant...



Un gros merci à Johanne pour la référence du dernier paragraphe xxx





mercredi 5 mai 2010

Mon grand, un jour à la fois

J'en ai parlé à peine depuis février. J'avais surtout besoin de me remettre sur pieds, m'adapter au changement intérieur que je vivais, par rapport à la situation de mon garçon, m'assurer une constance dans la préservation de mes énergies, ne plus tomber en chute libre et faire cesser la souffrance que me dictait mon impuissance. J'ai pris une formation, me suis outillée afin de pouvoir prévoir l'imprévisible et de mieux comprendre les douleurs qui l'habitent, être alerte et en forme lors de ses moments de détresse afin de le supporter adéquatement, avec tout l'amour dont je dispose dans mon coeur de mère. Est-ce que je pourrai un jour accepter sereinement la destruction intérieure et physique qu'il s'impose et la douleur intérieure et perpétuelle qu'il vit chaque jour et chaque minute? Non, non, jamais. Mais alors, pourrais-je accepter mon immense impuissante à pouvoir changer quoi que ce soit sans que lui n'y soit prêt? Oui.

Après 5 mois de garde fermée, il est sorti le 25 mars dernier et a choisi de retourner chez son père. Je privilégiais un endroit neutre, l'appartement supervisé. Étant donné qu'on n'a le contrôle sur à peu près rien... Depuis ce temps, il est retourné 2 fois au centre; son père a été ferme cette fois.

J'ai revu mon fils pour la première fois il y a à peine deux semaines. Il a demandé cette rencontre avec sa mère, avec qui, il était important de conserver une relation. Comme je l'avais soupçonné, des erreurs graves ont été commises par l'éducatrice de mon garçon, ce qui m'a privé de sa présence pendant 3 longs mois. Je prépare une plainte que je remettrai au commissaire aux plaintes, mais ça c'est autre chose...

Lorsqu'il est entré dans la pièce où je me trouvais, il était resplendissant, beau comme un coeur avec sa nouvelle coiffure. Quel charisme... Puis j'ai retrouvé ce sourire que j'aime tant. À la limite, pendant un instant, j'ai douté de moi-même, oubliant qu'il avait de grandes difficultés. Puis, je me suis parlée, m'imposant le retour immédiat à la réalité, dans "sa" réalité à lui.

Nous avons passé de merveilleux instants, ri aux éclats, nous remémorant de doux moments passés ensembles. Puis, je me suis rappelée en ces mêmes instants à quel point le présent était le plus beau des cadeaux que je puisse recevoir du ciel, que là se trouvait le bonheur et qu'en jouissant pleinement de ses heureux moments, j'avais la certitude qu'ils demeureraient imprégnés à tout jamais, quelque part dans le temps, dans un lieu qui s'appelle l'amour. Préserver tous ce beaux instants avec lui pendant qu'ils passent... Là est le plus important.

Ça s'est passé il y a deux semaines. Depuis, il s'était trouvé du travail, avait décidé de lui-même d'assisté aux réunions de narcotiques anonymes. Et, ce week-end, tout a basculé, de nouveau. L'impulsivité destructrice du moment a repris le dessus, contrôlant entièrement sa vie et détruisant en rafale tout ce qu'il avait entrepris de constructif pour lui. Il se retrouve donc en centre pour une dizaine de jours encore, jusqu'à ses 18 ans, plus de travail, plus de petite amie et, seul avec sa détresse intérieure.

Je reste debout, les illusions n'étant plus ce qu'elles étaient auparavant me font demeurer en zone neutre, tout étant prévisible. N'empêche, me voilà confrontée de nouveau à cette dure réalité. Je tiendrai le coup, je le sais. Et pourtant le chagrin m'envahit . En cet instant même, je me permets de le vivre, comment pourrait-il en être autrement...

Ma lumière et ma force seront toujours là pour toi. Mon grand garçon, je t'aime tant...

mardi 4 mai 2010

Mes trésors...




Lorsque je regarde mes petits enfants
À qui j'enseigne
Si purs, si innocents
C'est souvent
À leur avenir
Sur cette Terre que je pense...
Et çà m'attriste
Quelle sera leur qualité de vie?
Ce sont de si beaux soleils
Remplis de projets magnifiques
Mes trésors...