CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

vendredi 30 octobre 2009

Et s'il suffisait d'écouter

Voici un texte que j'ai déjà publié
Et que j'offre à tous ceux qui sont sensibles à l'invisible.
Message d'espoir
Car la vie
Coule et brille
Ailleurs que dans le matériel
Elle est si palpable et douce
À l'oreille et aux yeux de ceux
Qui prennent le temps de sentir, d'écouter
Ce que l'invisible a de si doux à nous livrer
Et s'il suffisait d'écouter
Simplement...




Petit Jean de l'invisible


-Maman, maman, viens voir, il y a des oiseaux qui veulent entrer dans la maison!

-Mais voyons c'est impossible!

- Je te le dis maman, viens voir!!!

Je n'arrivais pas à le croire. Ils étaient bien là, deux chardonnerets jaunes qui insistaient désespérément pour entrer dans la maison, claquant inlassablement leur bec à la fenêtre du salon...

Me revint alors en mémoire le message d'espoir que j'avais envoyé à Marijo, la fille de Petit-Jean, alors qu'elle souffrait de voir son père dépérir: "Regarde ce chardonneret, il se trouve à la croisée des chemins, signe que quelque chose de nouveau se présentera à toi."

Le matin de la visite des oiseaux, Petit-Jean était mort depuis la veille. Les chardonnerets ne m'ont pas quitté jusqu'à ce qu'il fut enterré. Ils venaient même à la fenêtre arrière de ma cuisine, insistants et déterminés à vouloir entrer. Mais que voulaient-ils bien me dire...Quelque chose de surnaturel se produisait. De les observer ainsi, ils m'apparaissaient presque humains.

Petit-Jean, le frère de papa, un soutien inespéré pour maman et nous tous lorsque papa était malade... Petit-Jean que j'ai veillé presque jusqu'à la fin, sur son lit d'hôpital. Çà me faisait plaisir de le faire pour lui et le temps s'arrêta... J'ai pu observer l'énorme courage d'un homme qui a voulu en finir avec la vie, a raté sa sortie, pour ensuite tenir tête à tout le monde. Il fallait respecter sa volonté, ce ne fut pas facile... Petit-Jean, après un suicide raté, un diabète avancé, une gangrène à la jambe lui occasionnant d'atroces souffrances, a refusé l'amputation parce qu'il voulait mourir... Cela ne pouvait plus continuer. Devant ses cris abominables, j'appelai l'infirmière:

- Écoutez, il faut augmenter la dose, çà ne fait plus d'effet, il souffre beaucoup trop!

- Mais si on lui donne une médication plus forte, çà va accélérer le processus de la fin.

Décidément, elle ne comprenait rien... Alors j'insistai.

- Écoutez, il a simplement voulu mourir, il n'a pas demandé de souffrir. S'il-vous-plaît ,augmentez la dose!!!

Il mourut dans les 24 heures. Il faisait très beau. Un 20 mai, c'était bien ciblé pour un fervent souverainiste et les cerisiers étaient en fleurs, avez-vous déjà senti? Magnifique... Et lorsque le mois de mai revient, Petit-Jean revit à travers la senteur subtile et douce des cerisiers...

Pour Jackss, en mémoire de Nicole
Pour Mazz, en mémoire de Marie-Michèle
Pour Grande-Dame, à la mémoire de Thomas



jeudi 29 octobre 2009

L'amour... l'amour!

Nathalie Choquette... Une artiste exceptionnelle que j'admire et respecte énormément. Cet extrait en particulier me rappelle de très très beaux souvenirs. Une chance incroyable d'avoir pu côtoyer cette femme de grand talent. Nathalie Choquette, l'unique... la seule qui a réussi, grâce à une créativité hors du commun à faire découvrir et aimer la musique classique à monsieur et madame tout le monde, en mariant son talent de bouffon à celui d'une grande soprano. L'humour mêlé d'amour... Bombe qui a déjà fait ses preuves...
Je vous invite à regarder et écouter...jusqu'au bout.... Vous ne serez pas déçus.
Entrevoir un sourire gigantesque sur le coin de vos lèvres, j'en serais ravie...


Habanera

L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser
Et c'est bien en vain qu'on l'appelle s'il lui convient de refuser
Rien n'y fait, menace ou prière, l'un parle bien, l'autre se tait
Et c'est l'autre que je préfère, il n'a rien dit, mais il me plaît...

L’amour... l’amour... l’amour... l’amour!

L'amour est enfant de bohème,
Il n'a jamais jamais connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime
Si je t'aime, alors prends garde à toi!

Si tu ne m’aimes pas
Si tu ne m’aimes pas... je t’aime!
Et si je t'aime, si je t’aime
Prends garde.... à toi....

L'oiseau que tu croyais surprendre battit de l'aile et s'envola
L'amour est loin, tu peux l'attendre : tu ne l'attends pas, il est là
Tout autour de toi, vite vite il vient, s'en va, puis il revient
Tu crois le tenir, il t'évite, tu crois l'éviter, il te tient!

L’amour...l’amour...l’amour...l’amour!

L’amour est enfant de bohème
Il n’a jamais jamais connu de lois
Si tu ne m’aimes pas je t’aime
Si je t’aime, prends garde à toi
Prends gardes à toi!
Si tu ne m’aimes pas
Si tu ne m’aimes pas... je t’aime!
Et si je t’aime.. si je t’aime...
Prends gar...............de à toi!

Extraits de l'opéra "Carmen"
Georges Bizet 1838-1875


Pour Femme Libre qui m'a inspiré ce billet...

dimanche 25 octobre 2009

Mais quelle Étude...

Chopin,
Étude op 25 no 1
ma préférée...

J'aimais bien l'interprétation de Pollini et d'Arthur Rubinstein
Et voici que je découvre cette interprète géniale.

Alors là
Je ferme les yeux
Déchirée par la passion
L'élan intérieur du corps
Puissant
Qui,
De son souffle
Immensément dense
M'attire irrésistiblement vers le haut

Nanou xxx

Dédié à Zed...

samedi 24 octobre 2009

Néant...

Après m'être battue contre moi-même, à fleur de peau durant 3 jours, en ce mercredi matin ,j'avais enfin retrouvé mon équilibre, fraîche et dispose, prête à affronter mers et mondes à la cour. Une forme du tonnerre quoi. Pour la première fois, en 9 ans, j'avais demandé à Yang de m'accompagner. L'heure venue, nous sommes entrés dans la salle d'audience. "Fafouin n'est pas là?", me demande la procureur de mon fils. Je lui fais signe que je ne sais vraiment pas. Elle demande une remise. Puis, au bout de 20 minutes, Fafouin et son père entrent sans la salle d'audience. Pause jusqu'à 10 hres 45.

En sortant, je me dirige vers mon fils et, discrètement, lui pose tendrement la main sur l'épaule. Je vais voir le délégué jeunesse, lui informant des derniers éléments que je souhaitais faire rajouter dans la probation de mon garçon . Il ne m'affichait pas son plus beau sourire,se contentant d'être bien poli tout de même. Qu'à cela ne tienne. Effectivement, j'ai dû faire un petit rappel à sa chef de service la semaine dernière car il tardait démesurément à me remettre le plan d'intervention de mon garçon.

Yang et moi sommes allés prendre un petit café puis, au retour, mon fils, et son procureur, en compagnie de son père, étaient en grande discussion dans un des petits cubicules. Je pouvais entrevoir pas une petite fenêtre étroite. Ça gesticulait, la conversation m'apparaissait assez houleuse...

De retour dans la salle d'audience, ce fut assez court. La procureur a appelé Fafouin à la barre et s'exprimant de vive voix au juge:

-" L'évaluation de la protection de la jeunesse n'est pas terminée. Le jeune a rendez-vous demain et le père semble avoir fait des démarches pour d'autres ressources. Je dois vous avouer madame la juge que c'est une situation extrêmement complexe."

Puis, se tournant la tête dans la salle d'audience, elle s'adresse directement au père assis tout au fond:

"Et j'ose imaginer monsieur que vous ne serez pas offusqué si j'informe ici à madame la juge que vous n'êtes pas un ami du système????"

Elle semblait en avoir raz-le-pompon... J'imagine très bien le genre de discussion qu'elle a pu avoir avec lui. Ça m'a rassuré de savoir que la procureur de mon fils avait osé dire enfin haut et fort la vérité et que, par ricochet, elle défendait bien mon fils en dénonçant la situation au juge. Pour la première fois, je sentais que je n'étais plus seule à me battre. Étant donné l'évaluation non complétée, la juge a préféré reporter le tout dans un mois. Je me suis avancée pour dire que je souhaitais un appartement supervisé pour mon fils mais, ce n'était pas le moment. Alors, j'attends le résultat de l'évaluation qui tarde à venir, mais, je dois demeurée patiente car j'ai demandé des vérifications poussées. N'empêche... Encore un long mois sans mesures, sans rien.... Je dois communiquer avec la responsable du comité des usagers lundi matin.

Lorsque nous sommes sortis, Fafouin n'y était pas. Je suis passée devant le papa, sereine et ouverte. Il était assis, l'air hagard et mort, comme un zombie sans réaction, le teint pâle. Je n'ai pas peur de le dire ici et je le crie maintenant haut et fort; cet homme est profondément malade et aurait besoin de soins qu'il n'ira jamais demander. Je suis une bonne personne, je ne lui souhaite pas de mal mais je ne crois pas pouvoir jamais lui pardonner un jour de ne pas s'être pris en mains pour l'amour de notre garçon.Tellement de haine, de violence, d'agressivité et de hargne intérieure. Comment un être humain peut-il vivre ainsi pendant tant d'années? Comment peut-on espérer que mon fils puisse être équilibré là-dedans, vivre et respirer sereinement? On a permis l'an dernier qu'il retourne avec son père pourtant, malgré mes protestations, on a permis... et... créé l'ouverture...


En sortant du Palais de Justice, Fafouin était à l'extérieur et fumait une cigarette. J'en ai profité pour aller le voir un instant...

-Comment vas-tu?

-Bien...

-Fafouin, il me manque certains papiers à ton dossier du centre et j'aurais besoin de ta signature.

-Je ne signerai rien.

-Très bien. Maintenant, tu sais, je ne peux plus renouveler aucun de tes médicaments pour ton asthme, ni l'Epipen car il faudrait que tu retournes voir ton médecin. Ça fait deux ans tu sais. Aimerais-tu que je prenne le rendez-vous et t'en informe par la suite?

-Non. je vais m'occuper de ça avec mon père.

Son regard était tellement terne et absent. Il y a longtemps que je n'ai vu son beau sourire, très longtemps. Pour les médicaments, peine perdue. Je sais très bien que ni l'un ni l'autre ne s'en préoccupera. On lâche prise. J'aurai essayé... Je suis repartie sans m'être fait de fausses attentes. Son comportement était prévisible. Il m'en veut, je suis présentement une menace à sa liberté car je parle, dénonce, me soucie de son bien-être. Comme la vie est ainsi faite. J'ai le mauvais rôle et le bon à la fois.

Aujourd'hui samedi, j'ai tenté d'avoir de ses nouvelles. Il avait couché chez une amie:

-Bonjour Fafouin. J'appelle simplement pour avoir de tes nouvelles et m'assurer que tu vas bien.

- N'appelle plus ici ni chez mon père. Je ne veux plus te parler.

- Fafouin, je me soucie simplement de toi. Je t'aime tu sais.

-Pas moi. N'appelle plus...

Puis, il a raccroché. Je sais qu'il n'est pas bien, qu'il a besoin de soins et d'aide. La communication est coupée pour de bon. Pendant combien de temps, je n'en sais rien.Yang est venu me réconforter mais je reste seule dans ma bulle et je sais que jamais rien ni personne ne pourra enlever la peine et la douleur immense qui habite en permanence mon coeur de mère.Va falloir que je me parle encore une fois...





mardi 20 octobre 2009

La résistance

Jeudi, il y a une semaine. je réussis à rejoindre mon fils. Il était chez son père.

-Bonjour Fafouin, tu devais me donner des nouvelles hier. Comment vas-tu?

-Huhummm...

-Fafouin, ça ne va pas bien n'est-ce pas?

-Non, ça ne va pas...

-Dis-moi, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi?

-Non, tu ne peux rien faire...

-Bon... Alors, tâche de bien prendre soin de toi. Je t'aime tu sais...

-Moi aussi. Mais là je suis pressé, faut que je te laisse.

-D'accord. Alors, bizous...

Je souffre de cette douleur que je ne peux calmer dans sa prison intérieure sans issue.

L'impuissance atteint son paroxysme. Que me reste-t-il à faire... Mes rituels du soir, mes protections et, je prie, je prie à voix haute. J'appelle mes âmes disparues que j'ai tant aimées... Protégez-le, rendez-lui sa force que je lui connais, montrez-lui le chemin de sa lumière, guidez-le afin qu'il puisse enfin trouver sa voie. De ces prières, les âmes entendent car à ce moment précis je sens dans mon corps leur douceur et leur paix.. Alors là seulement, je peux enfin trouver le réconfort, et l'apaisement nécessaire à un doux sommeil réparateur et dormir..

Ce matin, mardi, je réussis à le joindre...

-Bonjour mon grand, comment vas-tu?

-Huhummm...

Je sentais dans sa voix le désarroi, l'inconfort, le mal de vivre. En fait, ça n'allait pas du tout. Mon fils est un livre ouvert. Je le devine tellement bien. Je poursuis:

-Demain, c'est la cour. Aimerais-tu que je vienne te chercher en voiture?

-Non. Et je ne veux pas que tu te présentes en cour.

-Fafouin, je suis désolée, mais, que tu le veuilles ou non, j'y serai. Je suis ton parent, cette rencontre est importante et je tiens à ce que tu sois encadré le mieux possible car je me soucie de toi et je t'aime.

-Je te dis que je ne veux pas que tu sois là. Je sais que tu veux que je retourne au centre.

-Pas du tout. Je souhaite que tu sois encadré. J'aimerais que tu puisses avoir accès à un appartement supervisé. C'est ce que j'ai dit à la travailleuse sociale à l'évaluation.

-Je ne te crois pas....

-Bon. Je pense qu'il est inutile de poursuivre davantage cette conversation. Je t'ai dit ce que j'avais à te dire. Alors, on se revoit demain en cour. Je t'aime tu sais.

Le dialogue stérile est très épuisant. Faut savoir couper court sur le champs en laissant l'essentiel, le message du coeur. On ne sait jamais s'il se rendra, on espère simplement...





dimanche 18 octobre 2009

Une heure, une minute à la fois

Depuis 3 semaines, c'est une heure, bien souvent une minute à la fois, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Je suis dans le mode survie. Trop d'émotions, trop d'inquiétude, trop de peur, trop de tout. J'ai l'impression d'avoir vécu 10 ans en l'espace de 3 semaines. C'est trop. Je sais à présent que je ne pourrai survivre bien bien longtemps à me restreindre de ce régime, sans y laisser ma peau. Je dois trouver une solution, rapidement...

La première semaine, 4 rendez-vous officiels dont un à la cour et un autre avec le délégué jeunesse de mon garçon. Fafouin devait y être et ne s'est pas présenté. Il s'est réveillé la 3e journée m'appelant en panique:

-Maman, peux-tu me conduire en cour demain matin, je dois y être!!!!

-Fafouin, demain matin je travaille, tu devras te débrouiller seul...

Puis j'y pense, impossible de lui refuser car je savais pertinemment que cette rencontre en cour était importante, même s'il l'avait raté une première fois car j'étais le seul parent susceptible d'y être. Je rappelle donc:

-D'accord Fafouin, je me suis arrangée. Par contre tu dois être à la maison à 8 hres 30.

-D'accord maman.

Il arriva à 8 hres 30 précise. Nous nous présentons à la cour. Fafouin plaide coupable pour tous les chefs d'accusation. Puis l'avocate de la couronne parle au juge et l'informe que le délégué jeunesse souhaite des rajouts dans la probation de mon fils. Elle informe aussi le juge que la maman souhaite aussi certains ajustements. C'est là que ça se corse. Madame la juge me demande...

-Jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité? Dites " je le jure".

-Je le jure.

-Avez-vous des choses à rajouter madame?

-Et bien, premièrement, je ne m'attendais pas à venir témoigner ce matin. Attendez, je vais voir si j'ai gardé mon papier.

Tellement organisée la fille... par chance, j'avais apporté avec moi, au cas où, le petit papier sur lequel j'avais griffonné mes souhaits au sujet de mon garçon et que j'avais signifié une semaine auparavant à l'avocate de la couronne.

-Je suis en accord avec toutes les demandes du délégué jeunesse. J'aimerais rajouter que je souhaite une résidence fixe pour mon garçon, ce qui n'est pas le cas présentement. Mon fils a passé son été à chercher un gîte. Il a aussi couché à quelques reprises dans les cabines d'autobus.
Son père n'est pas en mesure de s'en occuper adéquatement. En tant que parent, je suis en mesure de m'en occuper mais mon fils a trop de difficultés présentement. Je ne peux l'héberger pour le moment. Je souhaite aussi qu'il puisse accéder à des ressources pour ses difficultés de consommation et, idéalement, une cure de désintoxication, de gré ou de force.

L'avocate de mon fils me pose alors la question cruciale:

-Vous savez que vous êtes responsable de votre jeune, même si vous n'en avez pas la garde. Avez-vous communiqué avec la protection de la jeunesse?

-Oui et je sais que d'autres signalements ont précédé le mien.

-Et que leur avez-vous dit?

-Je leur ai dit que le papa n'avait pas la capacité de s'occuper de son fils. Qu'il m'était impossible de le garder présentement, qu'il avait des difficultés au niveau de la boisson, de la drogue, que j'étais en réflexion à savoir si je portais plainte contre lui pour vol, que cela m'était très difficile de le faire parce que, ce qui comptait le plus pour moi était de préserver le lien avec mon garçon.

Et là, je me suis effondrée. Je me suis mise à pleurer, mais pleurer. Si je m'attendais à ça... Tout le monde se précipitait: les mouchoirs, le verre d'eau....Mon fils se prenait la tête à deux mains.

Le juge:

- Y a-t-il un signalement de retenu?

-Oui. La situation est en évaluation présentement.

Le greffier est allé vérifier et tout était exacte. Le juge a donc reporté la décision 2 semaines plus tard, soit, cette semaine...

L'évaluation n'est pas terminée. J'ai eu la mienne il y a 2 semaines. La travailleuse sociale a tous les endroits et numéros de téléphone où mon fils a habité depuis un an et je vais m'assurer qu'elle vérifie mes dires car mon fils et le père sont dans le mode déni total. La responsable du comité des usagers m'est d'un grand secours, croyez-moi. Et lorsque je sens la moindre défaillance, c'est elle qui communique avec la TS... C'est comme ça.

Présentement, j'essaie simplement de garder contact avec mon garçon par téléphone. Je sais à peu près où il est. Chez le père, on oublie ça. Lorsque je demande à parler à mon fils, ce dernier me raccroche la ligne au nez.

Je me présenterai donc en cour cette semaine. Fafouin et son père y seront ainsi que le délégué jeunesse. Ce sera de toute beauté...

J'ai beau garder la forme, j'en ai marre d'être une mère compétente et à la fois tellement stérile, impuissante... La douleur et la peine me grugent comme c'est pas possible. Cette semaine je regardais des photos de Fafouin bébé, enfant, tout souriant. Et les larmes n'avaient plus de fin. Cette situation est insupportable. Mais que s'est-il passé bon sens, que s'est-il passé??? Je ne l'ai pas mis au monde pour qu'il souffre... Mon fils ne fonctionne plus, ne travaille pas, n'étudie pas, se drogue, boit et plus encore.... La majeure partie de son temps est consacrée à se trouver un endroit où coucher, mon beau grand garçon...




dimanche 11 octobre 2009

Le vent du fleuve

Bonjour, oui oui, c'est encore moi, Adèle! Il fait tellement beau en ce Dimanche. Yang est gentil avec moi, il me fait voir plein de choses! Venez découvrir avec moi...J'aimerais pas tomber en bas, c'est un marais et je salirais mes petits pieds.




Oh! Les beaux vinaigriers! Ah bon, il y en a ici aussi? En automne, ils deviennent rouge écarlate. C'est tellement beau, on en a beaucoup sur la route qui mène à ma maison.





Je veux aller près du fleuve! Mais Nanou me demande d'être patiente, on va y aller bientôt...





Ah bon, c'est pour ça, alors là je comprends. Un petit jeu de devinette...Où se cache la douce Adèle? Les nuages et herbes folles en mousse se mêlent à mon doux pelage de laine. Ça sent le bonheur ici...





Tu parles d'une idée toi. Mais je ne veux pas me coucher moi! Je vois des petits oiseaux au loin et j'ai le goût d'attraper les feuilles mortes qui roulent au vent. Allez, debout Nanou!





Bon, alors là c'est beaucoup mieux. Une petite ballade le long du fleuve St-Laurent. Ici à cette hauteur, il n'est pas bien large mais c'est le fleuve quand-même, l'âme de mon Québec!





Bien là ça valait la peine de s'arrêter. Il y avait une borne fontaine aussi svelte que moi et presque de la même hauteur!





Ah... le vent du large... comme il est doux dans mes oreilles. Ça fait du bien! "Jack Jack Jack Jack Jack Jack Jack... Disaient les canards, les perdrix et les sarcelles... Monoloy disait le vent... La Mariouche est pour un blanc."Je me sens l'âme poétique. Je suis en train de vous chanter du Vigneault là...





La vie est un long fleuve tranquille, comme c'est bon....




Parc de l'île Lebel, Repentigny, Québec
11 octobre 2009


* Photos, copyright, Nanoulaterre 2009

vendredi 9 octobre 2009

Conversation comme chat...

On n'a pas idée comment une conversation sérieuse par courriel peut devenir une partie de délire à deux. Yang et moi excellons en la matière. Il s'est mis en tête de collectionner des vieilles calculatrices et il en reçoit chaque jour. Voyons un peu ce que ça donne...

Nanou:
Je viens de faire le virement dans ton compte. Est-ce que tu peux me garder le papier de confirmation? Marchi! Je t’aime tu sais...

Yang:
Marchi pour les petits sous. Mais moi aussi je t’aimais!
(Marchi= merci)


Nanou:
Mais est-ce que tu m'aimais autant que moi je t'aimais?

Yang:
Pluche!

Nanou:
Pluche qui veut dire plus ou pluche qui veut dire peluche? Moi, je pense que c'est pluche=plus....
Èche que ché cha?

Yang:
Chè cha. Èche que j’ai rechu une autre calculatriche?

Nanou:
Non, t'es fatiguant avec chat.... Èche que je peux mettre chat chur mon blogue, les chens font rire? (allemand maintenant?)

Yang:
Che chuis pas chure que che veux. Moi je veux un chat comme cha.



Nanou:
mais ché pas un chat cha! Ché un guépard? Ché mésant!

Yang:
Ben non tu vois pas, il lui donne un bec!

*Avec l'aimable autorisation de Yang
*source de la photo inconnue






jeudi 8 octobre 2009

Janis d'outre tombe



À l'épicerie, en compagnie de quelqu'un dont j'ai déjà oublié le nom, je lâche tout.

Qu'est-ce que je fais...

Elle est là tout près, à peine à 5 mètres devant moi, pensive, introvertie, discrète, enrobée dans son monde intérieur. Après tant d'années d'absence, j'observe le personnage, éblouie, captive de ce talent qui sort des nues. Il semble bien que je sois d'ailleurs la seule à avoir le privilège de me rendre compte de sa présence, de là tout l'attrait du libre choix de décider ce que je veux et quand je le veux. Fantastique...

Il y a elle, il y a moi...

Elle est là, sans m'avoir vu, sans connaître la moindre parcelle de mon existence, et pourtant, s'y pointe le mystère de l' absolue certitude d'un lien intense et profond.

Ce lien, accessible à l'instant, me donne l'irrésistible envie d'y accéder là, maintenant. Je fonce, j'enclenche le pas, rapidement, dans un excès d'intuition et d'émotion brute, en direction de ce personnage troublant.

Me voilà à présent devant elle, les bras tendus, debout, et au dedans de moi, le corps est à genoux, l'humilité la plus totale....

Wow...qu'est-ce que tu as mangé Nanou pour te retrouver dans un état pareil! Vas-y, fais-le, fais-le... Et puis voilà, il faut que çà sorte, comme si je gardais çà depuis des années:

"Pardonnez-moi de vous déranger comme çà. Mon anglais n'est pas terrible, vous m'en excuserez. Je voulais simplement vous dire que JE VOUS AIME!!!!"

Et dans un élan de synchronisme totale, nous voici dans l'étreinte, enlacées tendrement, ne formant qu'une seule femme, oui, je vous le jure. C'était comme çà, l'une dans l'autre, à l'image des meilleures amies du monde qui se sont perdues depuis longtemps et se retrouvent enfin.!Mais je suis certaine que vous pensiez autre chose...

Ouf. Quelle histoire...

Je découvre qu'elle est heureuse. Sa vie dans l'au-delà continue, sa personne a grandi, s'assagit. Près d'elle, son compagnon, un homme mûr, d'un calme incomparable nous observe sans mots dire. Puis, je me fais sortir de mon voyage assez brutalement par... la sonnerie de la porte!

Désolée d'interrompre votre lecture...

Il m'est impossible de raconter la suite car je suis maintenant réveillée!

lundi 5 octobre 2009

Détente visuelle

Vous vous rappelez de moi j'espère? Mais oui, c'est moi Bernard, le petit dernier de la famille. Étant donné que chacun est unique, moi je fais des choses très drôles. Je suis un petit doux, ça n'en doutez pas. On dit que je suis très sociable et qu'en un rien de temps je serai apprivoisé.


Mais lorsque je suis un petit peu craintif, je m'en vais me réfugier derrière ma roulette et je fais le mort, écrasé comme une crêpe avec les 4 pattes sortis! Ça fait rire Nanou et j'avoue que c'est assez comique. Ça fait partie de mon charme!


À présent, voici un des petits videos préférés de Nanou qu'elle a spécialement sélectionné pour Zed, Rainette, Grimimi Sue ainsi que pour tous ceux qui aiment les chats. Décidément, le langage "chat" est très sophistiqué!







vendredi 2 octobre 2009

Merci la vie

Il y a presque 4 ans maintenant, j'ai eu un grave accident de voiture dont je suis miraculeusement sortie indemne, sans aucune égratignure, et ma vie en fut changée à tout jamais. Pas un seul soir, pas un seul matin ne se passent sans que je remercie le ciel d'être encore en vie. Je me suis dit que si Dieu m'accordait ce privilège c'est que j'avais sans doute encore beaucoup à donner, apprendre et comprendre de la vie.

Beaucoup d'atrocités sur cette belle Terre et, on ne sait pas ce que l'avenir réservera à tous ces petits enfants , ces trésors grouillant autour de nous, encore au matin de leur vie.

Mais je sais à présent, dans mon coeur, que la force du bien et de l'amour sauront toujours surpasser celle de la haine et du mal. J'en suis profondément convaincue. Des gestes simples se transforment en véritable prière. Sans s'en rendre compte, les gens qui posent ses gestes irradient et contaminent les autres, pour le plus grand bien de tous, réunissant tout ce beau monde en une seule personne. Mercredi soir, une inconnue a allumé une chandelle pour mon Fafouin.

À cette inconnue, je dis merci, merci...

Et à vous tous, si présents et fidèles,
je dis aussi merci, merci...
J'ai beaucoup de chance de vous connaître
Et vous embrasse tendrement.

Merci la vie!