OU L'ÉLAN DE VIE ET L'EXPRESSION D'UNE FEMME ENTIÈRE
CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.
En ce vendredi midi, nous nous sommes permis une petite escapade dans le cente-ville de Montréal, si courte, trop à mon goût. Il faudra y revenir.
Un bon diner tout près de la Place des Arts, au grand air, par un midi torride, chaud et humide. Ouf... Je n'aime pas le centre-ville avec cette tornade de monde mais, parce que c'est elle, j'y vais, sans broncher, pour la simple et bonne raison que je l'aime et qu'elle réussi à me faire oublier ce tourbillon dans lequel je ne suis pas habituée, ou, plutôt, dans lequel je me suis déshabituée.
En fait, il n'y a qu'en la compagnie de Femme Libre que je peux allégrement me retrouver en ces endroits. Elle est "centre-ville", je suis "champs de maïs", et pourtant, nous nous rejoignons, et, de plus en plus je crois, c'est aussi ça le bonheur...
Femme Libre, une personne que je respecte énormément et apprécie, de plus en plus. Elle est, comment dire, gentille, authentique, si belle comme femme et unique, oui, unique, je la mets dans mon petit livre.
De plus, nous avons eu la chance d'écrire notre petit mot d'amour dans le livre d'Or de Claude Léveillée, sur la même page en plus. Une parole qui demeurera dans l'éternité...
Alors voilà Quoi de plus à rajouter... Poignant... Ça me rentre dedans comme le vent du fleuve Quelle poignée de bonheur La musique, la créativité, la passion, c'est ça On n'est plus là, on est, c'est tout... Pour ceux et celles qui connaissent leur histoire Pour mes amis de France Pour mes amis du Québec
Dans mon paradis Un jour tu viendras Il n'y aura ni dieux ni diables ni anges Qu'une source claire avec du lilas Et un lit de pailleau fond d'une grange
Claude Léveillée, 1964
C'était un 4 janvier 2008. J'ouvrais mon blogue pour la première fois et parlais de ma passion pour mon sapin et de lui...
Lors d'une émission radiophonique, en octobre de l'année précédente, un hommage lui était rendu pour son anniversaire. J'écoutais religieusement l'émission tissée de brides de vie, interviews, chansons, douces poésies et passions. Vautrée dans mon fauteuil, jetant un regard bienveillant sur mes arbres, savourant le vent venant danser au travers les branches, j'étais particulièrement heureuse. On pouvait lui écrire un petit mot. Il m'avait inspiré, je l'ai fait.
Comme la plupart de vous tous ici au Québec, je suis bouleversée.
M. Léveillée... Une partie de nos racines De notre âme De notre culture Disparait avec vous Si vous saviez... Nous vous avons tant et tant aimés Pour vous aujourd'hui Je dédie de nouveau mon premier billet...
___________________
Billet du 4 janvier 2008
Hommage à Claude Léveillée
Par un doux après-midi d'automne Savourant du visage le rayon de soleil Traversant la fenêtre de mon salon Je me laisse bercer de cette voix, Chaude, à la fois enveloppante, Sécurisante, tellement sécurisante Quel bonheur, encore, toujours, Et je m'endors de sa paix...
Il m'est arrivé souvent, très souvent De penser à vous Comment se porte-t-il, que devient-il...
Et imaginer vous visiter Simplement être près de vous Me demandant... Qu'est-ce qui lui ferait bien plaisir Que pourrais-je bien faire Pour lui rendre une parcelle du bonheur Que j'ai eu à l'écouter.
Je me surprends à vous chanter ma préférée Le navire de l'enfance Afin de vous faire boire et goûter À votre tour Mais peut-être l'avez-vous déjà entendue... Oui, je sais, c'est fou Mais c'est à cause de vous.
Monsieur Léveillée, Merci d'avoir été là en chansons, En paroles, en tendresse, Merci d'être encore là...
Nanoulaterre, octobre 2007
____________
Quel dommage, je n'ai pas trouvé en video "Le navire de l'enfance" Je me contenterai donc d'écrire le texte de cette merveilleuse chanson...
Le navire de l'enfance
Quand on entre dans la vie On est seul Seul sur son navire Beau navire effarouché Qui se lance en pleine mer À l'assaut des soleils Des bouts du monde De celui, de celle qu'on aimera Et qui sera pour toujours Notre compagnon de bord
Viens ma mie je t'emmène Je te prends Je te fais mon lit d'amour Viens ma mie depuis le temps Depuis le temps que moi je t'attends Belle amour attendue Je t'emmène en cette mer En notre mer En cette nuit En notre nuit Moi qui t'aime tant
Quand on entre dans la vie Bah... on est seul Seul sur son navire Beau navire effarouché Qui se lance en pleine mer À l'assaut des soleils Des bouts du monde De celui, de celle qu'on aimera Et qui sera pour toujours Notre compagnon de bord
Il arrive parfois Que le ciel et la mer Font tempête Ne sont plus qu'un trou noir Et on se tient à la barre Et ça craque de partout, ça chavire Ce navire, mon amour Cette mer mon amour Toi qui m'aime tant
Quand se calme la mer Le ciel et la tempête On se retrouve seul Sur son navire Désert, désert Est le navire On ne sait trop que faire On ne sait trop que dire
Mais parce qu'en nous bat un coeur Et sommeille l'espoir
On remet de nouveau les voiles Et on reprends quoi? La mer! À l'assaut des soleils Des bouts du monde De celui, de celle qu'on aimera Et qui sera tout à la fois La vie, la mer, la vie!
Tout simple au fond, En mon âme est sa résidence Chaque jour, en paix et libre il y inspire profondément et lentement Tout ce dont il aspire à l'intérieur Et ces aspirations ignorent la fin Puisqu'il en a fait une habitude solidement encrée Si bien que le bonheur ne sent et ne peut souhaiter Ni accepter rien d'autre
Mon âme désire, rêve, bouillonne ardemment, passionnément, Toujours, inlassablement, Puis, en chaque instant, doit sélectionner... Elle en a si peu à faire cette âme, de 24 heures, Les jours sont ainsi faits.
Je souhaiterais vivre 150 ans au moins Cela me donnerait le temps et la possibilité De faire tout, vraiment tout , Expérimenter au centuple Toutes les passions qui m'habitent Encore plus, afin de vivre, goûter une seconde fois, Et peut-être, une 3e fois si j'en ai la chance Ce bonheur intense
Mais voilà que je n'ai d'autre choix... Que de sélectionner, trier, privilégier Un instant de bonheur plutôt qu'un autre Afin d' y accorder toute la place...
Chaque jour, consacrer un temps précieux À laisser le souffle du bien-être Pénétrer en moi Tout comme une drogue enivrante J'y ai pris goût
Le temps, ce temps qui défile Si lentement je le veux En un silence bienfaisant Et sécurisant Tel l'histoire de toute une vie Au ralenti...