CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

lundi 31 décembre 2012

Bonne Année 2013

Je pense que je vais me rappeler longtemps de cette fin d'année 2012. En effet, urticaire généralisé suite à une allergie aux antibiotiques que je prenais. Stop. Je connais étant donné que mon fils a fait de nombreuses allergies étant jeune. Hors donc, ça fait 3 jours que je prends un antihistaminique. Vraiment pénible tout ça.

Cette après-midi, je décide d'aller à la clinique en compagnie de Yang: fermée pour le reste de la journée, trop de monde. Pas le choix, urgence de l'hôpital. Ne savent pas combien de temps d'attente. Il n'y a qu'un seul médecin et l'urgence est remplie à craquer. Ok. Mieux vaut rester à la maison. Je passe par la pharmacie me chercher de la calamine. Prenons notre mal en patience, y'a pire!

J'ai entendu dire que dans certains hôpitaux de la région de Montréal, c'est jusqu'à 48 heures d'attente. Ici au Québec, faut pas être malade. Enfin...

Mais je souhaite terminer l'année avec une touche d'humour.

Tadam! Voici la voiture de ma maman avant qu'on la déneige et la devanture de notre maison après cette tempête du siècle. Magnifique quand-même quand c'est tout blanc!

 Heureuse Année  2013
À vous tous 
Et du fond du coeur
Fidèles lecteurs et lectrices!


Nanoulaterre xxx




vendredi 28 décembre 2012

De la musique plein l'coeur

Pour faire introduction à la nouvelle année voici un groupe québécois que j'ai fort apprécié dans les années 70 et dont je ne me lasse point. Les arrangements sont toujours superbes.

"Tant d'amants"
Groupe québécois Breton-Cyr 
Interprète: Gaétane Breton, 1981







lundi 24 décembre 2012

Du coeur s.v.p. c'est Noël

Fafouin est passé en cour jeudi dernier. Il aura 3 mois de plus pour une bêtise commise l'été dernier.
Depuis jeudi, je suis sans nouvelles de lui. Pas normal, lui qui aime tellement Noël, le temps des fêtes. Il m'aurait appelé tous les jours pour me demander ce que je préparais. Est-il transféré de centre de détention? Je ne sais pas où il est. Terrible. Je veux savoir où est mon fils bon sens, c'est la veille de Noël. Vé m'a dit qu'il était très fébrile et nerveux jeudi dernier après l'annonce du verdict. Il aurait tant aimé sortir le 13 février prochain. Puis, il a rencontré en cour une connaissance avec qui il ne s'entend pas. Paraîtrait-il que les gardes ont été obligés de les séparer. Hum, de mauvaise augure. Aurait-il péter sa coche, j'appréhende...

Je reçois Manou, son conjoint et maman ce soir pour le réveillon. Je m'entends encore dire à mon fils: "t'inquiète pas, je vais faire comme il y a 2 ans. T'auras ton assiette juste devant le sapin, tu seras avec nous tous. Dans ta tête tu n'auras qu'à t'imaginer et tout ira bien..."

Plus la journée avance, plus ma gorge se serre. Déjà que c'est rude pour le coeur de ne pas l'avoir avec nous pour les fêtes, si en plus je ne sais même pas ce qui est arrivé, où il est...

J'appelle à Rivière-des-Prairies, puis à St-Jérôme pour les visites. Pas de réponses mais sur le répondeur: "Nous vous rappelons qu'aucune parole de violence ne sera tolérée et si telle est tel cas, l'appel sera immédiatement interrompu." Je déteste ce genre de message. Ils nous prennent tous pour des idiots ou quoi? 

L'hostilité se retrouve jusque dans la boîte vocale, faut le faire quand-même...

Finalement, je réussis à joindre la centrale du centre de détention de St-Jérôme:

-Bonjour

-Oui, bonjour. J'aurais besoin d'un renseignement s.v.p. Je sais que vous ne donnez pas d'information sur les détenus mais...

Il m'interrompt:

-Si vous le savez, pourquoi vous me le demandez???

Je ne suis pas capable, pas capable. Les agents de sécurité, le répondeur et maintenant la réception. Toujours cette hostilité permanente envers les gens de l'extérieur, comme s'ils nous collaient automatiquement l'étiquette d'un trou de cul, sans même nous connaître...J'ai pris quelques respirations pour ne pas l'envoyer pêtre car jamais, au grand jamais je n'aurais obtenu l'information. Alors je me lance, le trémolo à la gorge;

- Je vous le demande parce qu'on est la veille de Noël, que mon jeune de 20 ans était dans votre établissement jeudi dernier, que je n'ai pas de nouvelles de lui, que ce n'est pas normal et que je veux simplement savoir où est mon fils.

-D'accord madame, attendez un peu, je vous reviens...

J'ai ressenti un baume sur mon coeur de mère. Je pense que le bon Dieu m'a entendu...

-Il est ici madame...

J'éclatai en sanglots, j'étais tellement soulagée.

-Merci, merci...

-Je suis désolé que vous ayez à vivre ça madame.

-C'est correct, merci...

En fermant la ligne, je me suis mise à pleurer, mais à pleurer de soulagement. Je sais où il est. C'est merveilleux. Mon ventre retrouvait sa plénitude, son équilibre.

Ici ça sent bon, la table est déjà mise et le couvert de Fafouin. Tout ira bien...

Et puisque j'ai envie de terminer sur une note joyeuse bien voici le retour de:

"Toi il, moi elle"

J'étais en train de terminer la salade de fruits et Yang vient se planter dans mes jambes. Et moi de répliquer:

-Dire que je suis obligée de t'endurer pendant 2 semaines...

Et Yang de répliquer:

- Mais moi je t'endure bien à longueur d'année?."

Hum...

Je vous souhaite à tous
 Le plus magnifique des Noël. 
Que chacun qui vient ici 
Reparte la joie au coeur
Et rempli d'espérance
Merci de votre fidélité

Nanoulaterre xxx





lundi 10 décembre 2012

Le rapport disciplinaire, Partie 2


Cet événement s'est passé à la mi-novembre. J'étais tellement bouleversée. Je devais me renseigner, comprendre des choses, lire la description de tâche des intervenants de 1ère ligne. Je ne comprends toujours pas...


-Maman, j'ai eu un rapport disciplinaire.

-Ah bon, que s'est-il passé, veux-tu m'en parler ?

-Et bien, je jouais aux cartes dans ma cellule avec mon ami et on écoutait aussi de la musique. J'ai entendu un genre de coup de poing dans le mur d'à côté et j'ai crié : "Aye, qu'est-ce qui se passe!!!"
Puis, je suis allé me rasseoir. C'est alors que je me suis rendu compte que c'était le gardien qui faisait sa ronde et vérifiait les cellules . Il s'est pointé devant ma porte et m'a dit:

"C'est quoi ton problème, as-tu de quoi entre les 2 oreilles?"

-Je lui ai répondu que c'était correct, que tout allait bien et que je croyais que c'était le gars d'à côté qui tapait dans le mur, que tout était beau, qu'il pouvait s'en aller. Mais maman, il restait là planté devant moi à me dévisager sans rien dire! Je lui répétais que c'était correct, qu'il pouvait s'en aller mais il ne partait pas. Alors je me suis fâché, je lui ai dis de crisser son camp.

De toute évidence, le gardien cherchait tout simplement à provoquer en allant chercher le point faible de mon fils, le but ultime étant de lui coller un rapport. Et l'intervenant de répliquer:

- Tu sais que j'aime ça moi donner des rapports disciplinaires...

-Bin donne-moi-le ton rapport, je m'en fous, je veux que tu t'en ailles! On était bien avant que t'arrives!!!

- Bin tu va l'avoir ton rapport...

Il partit et revint quelques minutes plus tard, glissant le billet sous la porte de la cellule de mon fils.

-Merci...

répondit mon fils.

C'est là que l'intervenant est sorti de ses gonds et a lancé à Fafouin:

-TES RIEN QU'UN OSTI DE POURRITURE !!!

Et mon fils de répliquer:

- EH C'EST QUOI TON PROBLÈME? T'ES FRUSTRÉ LÀ ET TU CHERCHES À DÉMOLIR LES AUTRES PARCE QUE TA BLONDE TE DONNE PLUS DE SEXE OU QUOI???

Le gardien s'éclipsa... Fafouin repris sa place et continua de jouer aux cartes. Puis, le voilà qui revient... Et Fafouin de répliquer:

-QUOI ENCORE!!!!!!

-Rien...

Puis l'intervenant tira sa révérence pour de bon.

-Maman, je pense que je lui ai cloué le bec finalement parce qu'il n'est pas revenu.

 Dans le fin fond de moi-même ça me faisait un méchant velour qu'il l'ait remis à sa place ce crétin. En même temps, je ne pouvais pas le valider, lui dire qu'il avait eu raison de lui répondre comme il l'a fait. Fallait simplement trouver la bonne chose à dire. Au  bout du compte, la seule personne  vraiment pénalisée dans tout ça, c'était Fafouin. Si ça m'affectait terriblement, ça devait l'affecter lui, profondément. De quoi se sentir vraiment comme le dernier des derniers. Des paroles qui blessent, de la violence à l'état pur. Tout était si confus en moi, un mélange de colère, de rage, de tristesse empreinte d'une immense injustice. Je n'avais qu'une envie, lui administrer mon poing en pleine gueule à ce pauvre idiot d'intervenant et de lui en coller tout un rapport disciplinaire à coups de pieds dans le derrière tient...

Je regardais mon fils qui faisait mille et un efforts pour se sortir de son propre enfer; cours, meeting AA à toutes les semaines, patch pour arrêter de fumée, lectures, cardio. Ma rage sortait en larmes  chaudes et muettes, les plus dangereuses. Arrière celui ou celle qui se serait pointé devant moi à ce moment...

-Mais maman, pleure pas, t'as pas à t'en faire avec ça.

Puis, je repris mes esprits et lui dit;

-Bon, là, regarde-moi bien droit dans les yeux et écoute-moi d'accord?

-OK.

-Je veux que tu te places au dessus de tout ça et ne JAMAIS, JAMAIS prendre personnel tous les commentaires méchants et déplacés que tu recevras de qui que ce soit d'accord? Des gens qui ne sont pas à leur place, il y en a partout. Triste qu'il y en ait tant dans le milieu carcéral mais cela demeure une réalité. Te placer au dessus de tout ça, toujours, tu m'entends? Y'a des gens qui, pour se donner de la valeur , ont besoin de démolir les autres parce qu'ils n'ont aucune confiance en eux, tu comprends? Laisse-les dire leur conneries et tâche d'être plus fort, de te retenir, même si ce n'est pas facile pour toi.T'as tout à gagner là-dedans, compris?

-Je sais tout ça maman t'as pas à t'en faire.

-Ce qui est arrivé, c'est vraiment pas acceptable. Tu sais que tu peux porter plainte?

-Je sais mais je ne le ferai pas parce que si je porte plainte, ils vont me transférer dans une autre prison ou dans un endroit pire qu'ici.

 Bien bravo, c'est ça notre belle justice. Je suis tellement dégoutée que j'ai envie de vomir. Résultat: 10 jours sans sortir de sa cellule. Et il va apprendre quoi là??? À se révolter davantage. Belle pédagogie. On est dans quel siècle là? On tente de corriger par la répression, la punition. Ce sont des adultes bon sens, on les traite comme de pauvres âmes perdues, sans valeur..

J'oubliais, lorsqu'ils ont un rapport disciplinaire, il n'ont pas droit aux rencontres contactes pendant au moins 45 jours. À Noël, je ne pourrai même pas le serrer dans mes bras, ça restera derrière la vitre, comme toujours. C'est pas grave, ce ne sont que des prisonniers après tout...

Derrière ce jeune prisonnier se cache mon fils, mon enfant,  fort malgré tout, avec toute une histoire ,  un bagage humain derrière lui et qui mérite qu'on l'encourage dans les démarches qu'il entreprend pour se sortir de son propre enfer.

J'essaie de m'imaginer cet homme, le soir, la tête enfoncée dans l'oreiller, se disant: "mission accomplie, j'ai fait une bonne journée; j'ai dénigré un jeune homme en lui crachant des méchancetés et de plus je l'empêche de voir sa famille à Noël. J'ai vraiment fait du bon travail, je suis fier de moi."

Bon d'accord, alors il y a des gens qui, comme mission de vie se plaisent à faire le mal autour d'eux et s'en réjouissent. Je me sens tout à fait incapable de donner forme à cette réalité si loin  de moi, de mes valeurs...









samedi 8 décembre 2012

Quand décembre revient...

J'adore la version de Charlebois, celle que j'ai le plus entendue
mais je craque pour la voix frêle et fragile de Claude Gauthier

Marie-Noël
(Charlebois-Gauthier)