CROIRE QUE LES CHOSES SE PRODUISENT TROP LENTEMENT OU TROP VITE EST ILLUSOIRE. LE SYNCHRONISME EST PARFAIT. CHAQUE CHOSE ARRIVE TOUJOURS EN SON TEMPS... RIEN NE NOUS ARRIVE QUI N'AIT D'ABORD ÉTÉ SENTI ET PENSÉ. POUR CRÉER LE FUTUR, IL FAUT Y CROIRE SANS RÉSERVE.


Auteur inconnu

samedi 27 juin 2015

Les vents intérieurs te parlent (2ème partie)

Comme elle ne voulait pas lui faire peur, ni le brusquer et qu'il semblait être parfaitement heureux, dans une douce contemplation et encore très loin d'elle, elle se retira en catimini vers l'arrière de la grève tout en continuant de marcher.

Puis elle eut une idée folle... Derrière l'ange, à quelques pieds, se trouvait un petit buisson. Pourquoi ne pas s'y réfugier se dit-elle. Q'y a-t-il de mal à observer en silence cette agréable silhouette au pied des vagues? Elle laissa le vent remuer ses cheveux afin de mieux y voir et, doucement, dégagea les quelques brindilles lui obstruant la vue. Quel sentiment étrange, l'ange s'était transformé. Elle ne le reconnut pas. Mais au lieux de craindre cet âme étrangère, elle approcha son regard et eut envie de découvrir son visage.

D'un pas fin et silencieux, elle quitta les buissons, avança de quelques pieds lorsque le vent lui envoya une effluve qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle aimait déjà. Au même moment, son souffle se fit tendre et chaud. Dans le silence de ce jour béni elle demeura immobile et traça de ses mains, dans l'invisible, avec une immense tendresse, le contour de ce corps assis au loin et qu'elle contemplait. Puis, de nouveau, avança de quelques pas et s'assit juste derrière lui, caressant lentement son cou et ses épaules sans le toucher. Alors, sans même l'avoir vue,  il glissa ses mains dans le sable et abandonna sa tête vers elle...

mercredi 10 juin 2015

Les vents intérieurs te parlent


Avec le temps, elle est devenue habile à mettre son cœur en veilleuse, sans souffrance, simplement en réserve, sans jamais rien forcer. Elle le prenait et le rangeait soigneusement dans un petit coton, le déposant sur une laine douce et chaude, dans son petit tiroir douillet.  

Pourtant, cette journée-là, elle décida d'ouvrir le tiroir  et, serrant le coeur tendrement contre elle comme jamais elle ne l'avait fait, elle le conserva jalousement, tout près d'elle. Elle ne savait trop pourquoi mais une voix timide à l'intérieur de son âme lui murmurait qu'elle pouvait désormais le sortir et le laisser libre, sans crainte, pour le faire respirer un peu. Alors elle suivit la direction du vent et se mit à marcher...

Ces grandes randonnées le long du fleuve lui donnaient un air d'aller et une force indescriptible. Simplement en respirant plein son corps l'air de vie salin et l'irrésistible senteur d'algues qui la faisaient chavirer, elle pouvait déplacer des montagnes. Elle décida donc d'aller s'y pointer le nez. Après quelques douceurs de marche, pieds nus dans le sable, elle vit l'ange, mais...

Il arrive quelques fois que le coeur des hommes se referme,
Non qu'ils le veuillent volontairement 
Simplement, la souffrance passée
Fait en sorte qu'ils se retirent
De trop de douleur amoureuse vécue



À suivre...

samedi 6 juin 2015

La lumière...

Je souhaitais 
Emprisonner à tout jamais 
Ce moment de lumière 
Un week-end d'automne
Et j'aurais voulu mourir sur le champs 
Tellement j'étais heureuse ce matin-là 
Mais oui, mais oui je sais
Nous sommes au printemps 
Et alors? 
Il existe un printemps 
Même en automne....



Québec, ruelle des Ursulines, 2008