J'ose à peine imaginer le choc psychologique avec lequel tous ces gens seront condamnés à vivre pour le reste de leurs jours...
Le 25 novembre 1988, j'ai pensé mourir lorsque ma maison est devenue en carton, craquait de tous bords, tous côtés, vaguait de gauche à droite sur l'océan en tempête, telle l'arche de Noé. Et cette terre sous nos pieds, si forte, indestructible, semblable à la puissance des chutes d'un barrage hydro-électrique. On ne peut imaginer, rien n'y peut résister. Je demeurais sur la rive sud de Québec où le séisme de 6.2 a été fortement ressenti à cause de nos sols argileux. Je m'agrippais tant bien que mal à la rampe d'escalier, sidérée par la cacophonie engendrée par le son de la vaisselle, des cintres dans les garde-robes et des murs qui craquent . Devant moi, au salon, les objets tombaient. Lorsque tout fut terminé, j'étais absolument convaincue que tout était détruit à l'extérieur et je me demande encore par quelle miracle nos maisons ont pu résister à un tel choc.
Tous ces pauvres gens vivent un enfer et le calvaire n'est malheureusement pas terminé. Difficile de trouver la solution miracle qui allégera la souffrance de chacun d'entre eux et leur apportera la vie plus confortable et décente qu'ils méritent.
La vie, si frêle et fragile... Savourons chaque instant, apprécions la chaleur douce de notre foyer,de nos draps douillets, louons le fait d'avoir le privilège, cette chance inouïe de boire et manger à notre faim chaque jour.
Le 25 novembre 1988, j'ai pensé mourir lorsque ma maison est devenue en carton, craquait de tous bords, tous côtés, vaguait de gauche à droite sur l'océan en tempête, telle l'arche de Noé. Et cette terre sous nos pieds, si forte, indestructible, semblable à la puissance des chutes d'un barrage hydro-électrique. On ne peut imaginer, rien n'y peut résister. Je demeurais sur la rive sud de Québec où le séisme de 6.2 a été fortement ressenti à cause de nos sols argileux. Je m'agrippais tant bien que mal à la rampe d'escalier, sidérée par la cacophonie engendrée par le son de la vaisselle, des cintres dans les garde-robes et des murs qui craquent . Devant moi, au salon, les objets tombaient. Lorsque tout fut terminé, j'étais absolument convaincue que tout était détruit à l'extérieur et je me demande encore par quelle miracle nos maisons ont pu résister à un tel choc.
Tous ces pauvres gens vivent un enfer et le calvaire n'est malheureusement pas terminé. Difficile de trouver la solution miracle qui allégera la souffrance de chacun d'entre eux et leur apportera la vie plus confortable et décente qu'ils méritent.
La vie, si frêle et fragile... Savourons chaque instant, apprécions la chaleur douce de notre foyer,de nos draps douillets, louons le fait d'avoir le privilège, cette chance inouïe de boire et manger à notre faim chaque jour.
15 commentaires:
En effet apprécions ce qu'on a, il suffit de si peu pour tout perdre. Dieu sait combien de temps ils seront dans cette misère.
En effet, la vie ne tient souvent qu'à un fil.
J'ai vécu aussi il ya 21 ans un petit tremblement de terre, c'est une expérience assez hallucinante...
Je comprends maintenant pourquoi tu t'appelles presque A nous La Terre.
Je n'ai connu qu'un tout petit tremblement de terre. À deux reprises. Un fois, j'étais à l'Hôtel Le Médidien à Montréal. Ce fut rapide et léger, mais suffisamment pour être insécurisant. Ce n'est que le lendemain que j'ai une la confirmation qu.il y avait effectivement eu une secousse.
J'imagine ton émotion. Ne pas sentir qu'on a les pieds bien rivés au sol, un vrai traumatisme!
Bravo pour ton courage Nanou!
Nanou,
Nous sommes assis dans nos fauteuils confortables, devant notre écran HD, un feu de foyer réchauffe nos pieds et nous regardons ces pauvres gens attendre l'eau, le riz, les soins, dans leurs abris de fortune.
Puis ce sera pire quand il y aura les pluies qui se mêleront au sol et en feront de la boue. Ce sera l'Enfer...
C'est si long avant que les secours puissent atteindre tous ces gens pour leur donner le strict nécessaire... et le stress post-traumatique et il y en aura, qui les aidera dans tout ce chaos.
Becs chinois Xx
c'est vrai ,en un clin d'œil on peut tout perdre,il faut toujours penser aux autres et se mettre dans la tête que la vie est courte très courte même.
merci pour le texte.
Quel chaos! C'est pas le premier et il y en aura d'autre, personne n'est à l'abri. La densité de la population joue beaucoup sur le nombre de sinistrés. Mais heureusement, grâce aux communications, il est maintenant possible d'apporter de l'aide rapidement aux survivants. Qu'est ce que ça aurait été si ce serait arrivé au début du siècle dernier.
Les premiers secours arriveraient tout juste.
C'est dans des circonstances pareilles qu'on se rend compte à quel point tout es éphémère.
Que l'on soit riche ou pauvre, puissant ou faible, en pleine santé physique et mentale ou pas, rien n'est acquis pour toujours. Tout peut basculer en quelques secondes. Tout va basculer un jour.
La seule façon d'apprivoiser le bonheur, c'est d'accepter de tout perdre.
j'ai un long long long long texte sur notre impuissance et ce que l'on peut faire si cela t'intéresse
ma chère Nanou ce n'est pas parce que je ne commente pas que je ne te lis pas c'est juste que depuis un certain temps tes messages me laisse sans mot ou j'ai peur de ne pas bien exprimer mes pensées parfois lorsque je suis trop touchée je deviens silencieuse
bonne semaine ;)
La solution c'est peut-être bien de tous les sortir de là si vraiment la terre risque de trembler encore en Haïti, ce qui est prédit par des scientifiques. Je trouvais la solution extrême mais tout rebâtir pour se retrouver devant la désolation de nouveau est tout aussi fou. Je ne sais plus. Et en plus, les secours alimentaires ne semblent pas se rendre. Que faire? Envoyer encore de l'argent Je vais le faire parce que ça calme ma conscience mais j'aimerais bien voir des résultats concrets.
Solange,
des années, des années...
Éléonore,
as-tu vécu le même que moi?
Jackss,
Nanou vient d'un diminutif de mon premier conjoint...franchement Jackss, je n'ai eu aucun courage, je suis restée figée là!
Si vrai. Rien n'est éternel, tout est si fragile. Pour l'avoir vécu si souvent, oui, le cour de la vie peut basculer la seconde suivante, comme ça, sans prévenir. Tellement allucinant...Bien dit Jackss, car accepter que l'on peut tout perdre là, à l'instant, nous recentre davantage sur le fichu moment présent.
Grimmimie,
toutes ces questions, je me les pose aussi. J'Éprouve aussi une certaine gêne à regarder ce désastre. Car, ce que j'aimerais par dessus tout, c'est de pouvoir avoir une baguette magique pour tout nettoyer à l'instant, reconstruire en une semaine et pouvoir leur apporter tout l'aide dont ils ont si besoin à l'instant même. Que se passait-il lorsqu'il n'y avait aucune communication et qu'un désastre semblable se passait?
Simo,
oui,la vie est si courte. Et je dirais qu'elle nous est prêtée. On doit donc l'utiliser au meilleur de nous-même.
Gelisa,
c'est justement ce que je disais à Grimmimi. Quand-même, vive les communications!
Cryzal,
tu n'as pas à te justifier. Chacun est libre de répondre à mes billets lorsqu'il en a envie. J'irai lire ce que tu as écrit, ça m'intéresse...
Femme Libre,
je ne sais pas quoi rajouter. Ton commentaire me semble si pertinent. L'impuisance à l'état pur... On aimerait tellement et bien sincèrement adoucir leur malheur...
Chère Nanou, n'avons-nous pas en effet, le « devoir » de cultiver la joie pour se donner l'énergie de faire chacun/e à sa mesure ces gestes, petits ou grands, jamais inutiles, pour changer ces structures sociales qui exploitent jusqu'à la lie d'autres humains...
Tendresse, Zed (boopap) (oui, tiens booooo pape!)
Toujours sourire devant nos petites victoires quotidiennes. Il faut apprécier chaque petit bonheur même quand la déprime se pointe. Aucune détresse de ma vie présente ne peut égaler la souffrance que doivent subir depuis quelques semaines ces gens qui gardent espoir là-bas. À la télé, j'en ai vu chanter et danser pendant qu'ils faisaient la queue pour un peu d'eau et de nourriture... Quel peuple fier et grand malgré tout le mal qu'on a pu en dire et toutes les épreuves qui leur arrivent depuis quelques années.
Bonjour Nanou,
Le malheur peut toucher n'importe qui dans ce monde, l'important c'est que les personnes qui sont "touchées" soient aidées. L'important c'est de ne pas être seul et que le malheur soit connu par des hommes et des femmes. Je dis cela parce qu'il y a des malheurs qui se perpétrent dans l'ignorance et le regard des autres, ...
J'en sais quelque chose,
Je t'embrasse fort,
Siyah
Zed,
oui,c'est avec les petits gestes individuelles qu'on arrive à de grandes choses...
La Minicia,
bonjour, et bien heureuse de vous revoir! Comme c'est bien dit. J'ai appris à apprécier ce peuple au coeur dans la main, avec une grande capacité d'entraide, c'est fantastique. Même ici au Québec, j'ai pu apprécier leur différence dans leurs gestes désintéressés à vouloir aider.
Enfer Noir,
ne jamais être seul, se sentir appuyé, aidé, c'est tellement important. Ce serait intéressant que tu nous parles de tes expériences à toi....
Bizous xxx
La gratitude au quotidien, tout à fait d'accord avec vous! Apprécions ce que nous avons. Merci pour cette réflexion Nanou...
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