Polytechnique...
Je me rappelle très bien ce que je faisais cette journée-là.
Pourquoi en parler aujourd'hui?
Parce que la simple résonance du mot m'était si familière. Mon papa, aujourd'hui décédé, y avait gradué en 1958. Çà sonnait sécurisant puisque çà faisait partie de la vie de mon père. Parce que ce lieu, si stable à mes yeux, est devenu une gigantesque scène d'horreur.
Parce que maman, ma tit' mimi d'amour, a une très grande amie qui, le soir du 6 décembre, a perdu sa fille. Elle s'appelait Maryse...
Parce que son père, policier de formation, a fait un point de presse devant les caméras avant d'entrer à l'intérieur et n'est jamais revenu parler aux journalistes, découvrant sa propre fille, dans le dernier local, à côté de Marc Lépine.
Parce que j'ai été témoin auditive d'un meurtre en 2001 et qu'un simple plafond me séparait de l'assassin.
Parce que j'aurais pu y passer moi aussi cette journée-là si j'avais eu l'idée de monter en haut.
Parce que cet homme a tué quelqu'un que j'aimais pour ensuite foutre le feu et que mes points de repère ce sont écroulés totalement cette journée-là.
Parce que le choc fut si puissant, qu'encore aujourd'hui, j'ai de la difficulté à voir devant moi un simple couteau de cuisine et que l'infime odeur d'un feu potentiel me fait battre le coeur à cent miles à l'heure.
Parce qu'un film est sorti et que je me suis torturée l'esprit à savoir si je devais y aller ou pas et pour quelle raison je devrais y être.
J'y suis allée, j'ai trouvé ma réponse...
Je ne pense pas qu'il faille des dialogues bien recherchés pour en comprendre le sens profond. La fragilité de la vie, la surprise, l'amour, la détresse, l'impuissance, l'horreur, l'immense chagrin, l'incompréhension... Ceux qui ont vécu un choc post-traumatique savent...Et qui plus est, les autres pourront comprendre avec compassion. Il neigeait cette journée-là, une belle neige... Mais la neige, çà peut devenir noir et rester noir longtemps dans le coeur de ceux et celles qui ont vécu ce drame de près, à froid, en direct...
Polytechnique, dure réalité d'une partie de l'histoire du Québec à ne jamais oublier.
Je me rappelle très bien ce que je faisais cette journée-là.
Pourquoi en parler aujourd'hui?
Parce que la simple résonance du mot m'était si familière. Mon papa, aujourd'hui décédé, y avait gradué en 1958. Çà sonnait sécurisant puisque çà faisait partie de la vie de mon père. Parce que ce lieu, si stable à mes yeux, est devenu une gigantesque scène d'horreur.
Parce que maman, ma tit' mimi d'amour, a une très grande amie qui, le soir du 6 décembre, a perdu sa fille. Elle s'appelait Maryse...
Parce que son père, policier de formation, a fait un point de presse devant les caméras avant d'entrer à l'intérieur et n'est jamais revenu parler aux journalistes, découvrant sa propre fille, dans le dernier local, à côté de Marc Lépine.
Parce que j'ai été témoin auditive d'un meurtre en 2001 et qu'un simple plafond me séparait de l'assassin.
Parce que j'aurais pu y passer moi aussi cette journée-là si j'avais eu l'idée de monter en haut.
Parce que cet homme a tué quelqu'un que j'aimais pour ensuite foutre le feu et que mes points de repère ce sont écroulés totalement cette journée-là.
Parce que le choc fut si puissant, qu'encore aujourd'hui, j'ai de la difficulté à voir devant moi un simple couteau de cuisine et que l'infime odeur d'un feu potentiel me fait battre le coeur à cent miles à l'heure.
Parce qu'un film est sorti et que je me suis torturée l'esprit à savoir si je devais y aller ou pas et pour quelle raison je devrais y être.
J'y suis allée, j'ai trouvé ma réponse...
Je ne pense pas qu'il faille des dialogues bien recherchés pour en comprendre le sens profond. La fragilité de la vie, la surprise, l'amour, la détresse, l'impuissance, l'horreur, l'immense chagrin, l'incompréhension... Ceux qui ont vécu un choc post-traumatique savent...Et qui plus est, les autres pourront comprendre avec compassion. Il neigeait cette journée-là, une belle neige... Mais la neige, çà peut devenir noir et rester noir longtemps dans le coeur de ceux et celles qui ont vécu ce drame de près, à froid, en direct...
Polytechnique, dure réalité d'une partie de l'histoire du Québec à ne jamais oublier.
2 commentaires:
Je suis de tout coeur avec toi...un tel ne peut qu'en effet laisser de profondes blessures.
J'étais devant la télé quand ils ont commencé à en parler. Ma fille avait 2 ans à l'époque et jouait à coté de moi. Je me suis dit que jamais elle ne fréquenterait cette université que j'aurais trop peur.
Finalement elle s'est inscrite à l'UDM et les résidences étaient juste à coté de la polytechnique. Te dire comment je me sentais...poufff
Ça m'a marqué moi aussi. Jamais je n'oublierai ces filles tuées par un malade pour rien.
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