Je suis reconnue pour être distraite...
C'est d'ailleurs une de mes marques de commerce. Il faut le voir d'une façon positive, c'est que je suis entièrement dépendante et au service de mon imagination. Je suis comme "pas là" en permanence. C'est comme si j'avais une 2e vie dans ma tête, indépendante de mon corps.
Dans ma tendre jeunesse, j'impliquais tout le monde dans mes folies imaginaires; transformation du sous-sol en scène de théâtre, déguisements, coiffures excentriques. Souvent, je restais dans mon délire jusqu'à l'heure du dodo.
Tiens, un jour il m'est arrivée de me transformer en diseuse de bonne aventure, installée confortablement au fond de la chute à linge avec toute une mise en scène élaborée. Cette journée-là, j'avais fait un peu d'argent de poche. Les jeunes du voisinage payaient volontier dix sous pour m'entendre leur raconter leur avenir. "La reine verte" de Pierre Henry, musique préalablement enregistrée sur magnétophone à bobine dissimulé derrière moi, semblait produire un effet du tonnerre sur mes clients. Et jamais personne ne m'a reconnu; raison de plus pour laisser planer le mystère à tout jamais...
Mon professeur de 6e que j'affectionnais particulièrement m'appelait "le satellite lunaire."Je prenais un plaisir fou à choisir la place la plus isolée de la classe afin de me permettre les plus belles escapades imaginaires. C'était très stratégique; le dernier pupitre dans la rangée de droite, à côté du mur, l'endroit de prédilection et, comble du bonheur, ce lieu n'était jamais choisi! J'aurais pu privilégier du côté des fenêtres mais risquais de me faire déranger par les autres. Tandis qu'au bord du mur, dans le fond de la classe, quel endroit moche, c'est comme une punition, il n'y a rien à voir, le risque est minime. Je pouvais donc quitter la Terre n'importe quand.
Bon, il y en aurait long à dire sur tous ces dérapages rocambolesques mais là n'est pas le sujet de ce billet. Pour dire à quel point il m'est aisé de partir loin... N'empêche, cette petite parenthèse est en lien direct avec la distraction. Effectivement, lorsque l'imagination s'impose de façon aussi permanente dans le cerveau, le corps se transforme en mode "automatisme inconscient."
Me voici donc ce matin au paroxysme de la distraction; je tente de composer un numéro de téléphone sur... ma calculatrice et, comble de la bêtise, m'irrite et me demande comment çà se fait que çà ne fonctionne pas!
Excusez-moi, y a-t-il quelqu'un dans ce cerveau-là...
C'est d'ailleurs une de mes marques de commerce. Il faut le voir d'une façon positive, c'est que je suis entièrement dépendante et au service de mon imagination. Je suis comme "pas là" en permanence. C'est comme si j'avais une 2e vie dans ma tête, indépendante de mon corps.
Dans ma tendre jeunesse, j'impliquais tout le monde dans mes folies imaginaires; transformation du sous-sol en scène de théâtre, déguisements, coiffures excentriques. Souvent, je restais dans mon délire jusqu'à l'heure du dodo.
Tiens, un jour il m'est arrivée de me transformer en diseuse de bonne aventure, installée confortablement au fond de la chute à linge avec toute une mise en scène élaborée. Cette journée-là, j'avais fait un peu d'argent de poche. Les jeunes du voisinage payaient volontier dix sous pour m'entendre leur raconter leur avenir. "La reine verte" de Pierre Henry, musique préalablement enregistrée sur magnétophone à bobine dissimulé derrière moi, semblait produire un effet du tonnerre sur mes clients. Et jamais personne ne m'a reconnu; raison de plus pour laisser planer le mystère à tout jamais...
Mon professeur de 6e que j'affectionnais particulièrement m'appelait "le satellite lunaire."Je prenais un plaisir fou à choisir la place la plus isolée de la classe afin de me permettre les plus belles escapades imaginaires. C'était très stratégique; le dernier pupitre dans la rangée de droite, à côté du mur, l'endroit de prédilection et, comble du bonheur, ce lieu n'était jamais choisi! J'aurais pu privilégier du côté des fenêtres mais risquais de me faire déranger par les autres. Tandis qu'au bord du mur, dans le fond de la classe, quel endroit moche, c'est comme une punition, il n'y a rien à voir, le risque est minime. Je pouvais donc quitter la Terre n'importe quand.
Bon, il y en aurait long à dire sur tous ces dérapages rocambolesques mais là n'est pas le sujet de ce billet. Pour dire à quel point il m'est aisé de partir loin... N'empêche, cette petite parenthèse est en lien direct avec la distraction. Effectivement, lorsque l'imagination s'impose de façon aussi permanente dans le cerveau, le corps se transforme en mode "automatisme inconscient."
Me voici donc ce matin au paroxysme de la distraction; je tente de composer un numéro de téléphone sur... ma calculatrice et, comble de la bêtise, m'irrite et me demande comment çà se fait que çà ne fonctionne pas!
Excusez-moi, y a-t-il quelqu'un dans ce cerveau-là...
12 commentaires:
ENFIN!
Je ne suis plus seule....
Ha ha ha
Je me complet a dire que je suis une lunatique contemplative.......éternellement distraite avec un non sens de la notion du temps...
A part cela ca fa, tout est ok et malgré le fait que cela doit se soigner, je n'y tiens pas du tout, je suis bien tel qu'elle!
Vous aviez probablement oublié de recharger la batterie...
Zed ;)
Mouahhh .....
Nanou La Lune reviens sur la terre
trop drôle....comme lecture du Lundi matin, çà redonne le sourire
Mouaahhhh
Fiou, moi qui pensais que ça dépendait de l'âge.
Allo Nanou,
Un jour, au retour du travail, j'ai garé ma voiture près de la boîte postale pour aller y chercher le courrier. Au retour vers la voiture, je regardais les différentes lettres, factures et dépliants publicitaires et j'embarque dans l'auto. Surprise! Il y avait un jeune garçon assis à la place du passager...Désarçonné, je regarde autour de moi et réalise tout à coup que je ne suis pas dans MA voiture, mais dans celle d'une autre personne. Réalisant mon erreur, je ressors et tente d'expliquer mon erreur au vrai propriétaire qui revenait vers sa voiture...J'étais assez mal à l'aise. À classer dans la catégorie: "La fois où j'ai eu l'air le plus fou!". :)
Signaler sur la calculatrice, c'est vraiment pas mal!!!! :)
Pierre, non mais attends... Tu n'as jamais entendu encore la personne qui répond!
(Tout à coup que c'est une petite souris!)
Zed ;)
Miss Lulu,
bienvenue dans le club des lunatiques!
Au moins je en serai pas toute seule...
Cryzal,
Lune, Terre, l'un ne va pas sans l'autre...
Solange,
non, j'ai toujours été comme çà. Et vous qui avez l'âme d'une artiste, vous devez aussi...
Pierre,
ouin, c'est pas mal dans mon registre votre affaire...Çà m'encourage!
Zed,
comme çà on rigole de moi dans mon dos..Hum...Alors, continuons:
Avez-vus déjà appelé la CAA, fait remorquer votre voiture au garage, pour vous rendre compte que le réservoir à essence était vide alors que le mécanicien avait la tête dans le moteur? Moi oui...
Avez-vous déjà enseigné avec une paire de lunette sur le nez et l'autre sur la tête? Moi oui...
Ce ne sont que des échantillons récents de mes manques...
Je fais pareil avec la télécommande télé!!
Un concours de mélanges de noms très, très très gênants?
Pas d'exemples. Nnnnon.
Passez le trophée par ici, c'est à moi. Quand je suis nerveuse, tous les Charest sont des Jean. Je suis sûre d'avoir perdu de bons contacts à cause de cette tare. Ça ne se raconte même pas.
Pour les dons en câlins, c'est par ici.
Misère.Zed ¦|
Très drôle! J'avoue que moi aussi je fonctionne souvent sur le pilote automatique!!!
C'est une façon d'être moins stressée ;)
Hé je retrouve des noms connus dans vos commentaires !
Moi aussi j'ai passé une partie de mon adolescence dans le coin du mur : le meilleur endroit pour rêvasser ! Je m'inventais plein d'histoires aussi. Dans mon cas, ça m'a permis de ne pas complètement capoter... Mais ça a plutôt nuit à mes résultats lol
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